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Mystères joyeux du Saint Rosaire

Le Rosaire est une prière mariale. Il n’est pas difficile de prier. Cela commence par un Notre Père et sur chacun des dix grains, on prie le Je vous salue Marie, et cela se termine par un Gloire au Père. Au fur et à mesure qu’on avance, notre esprit contemple les mystères de la vie du Christ à travers les yeux et le cœur de Marie. Si notre esprit s’égare, lorsque nous en apercevons, revenons doucement à la contemplation du mystère.

Prions le Rosaire quotidiennement. Prions-le, si possible en famille. Les familles qui prient le Saint Rosaire sont particulièrement bénies par Dieu.

Les mystères joyeux sont priés les lundis et samedis.

1er Mystère. L’annonce de l’Ange à la Très Sainte Marie.  

Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut. (Luc 1, 31-32).

L’ange annonce à Marie que Dieu veut qu’elle soit la Mère de son Fils. Marie répond « oui ». Elle a toujours dit « oui » à la volonté de Dieu.

2ème Mystère. Visite de Notre-Dame à sa cousine sainte Elisabeth.

Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Luc 1,41-42.45).

Marie entreprend un long et pénible voyage pour aider sa cousine Isabel. Demandons d’imiter la charité généreuse et serviable de la Vierge.

3ème Mystère. La naissance de Jésus à Bethléem.

Pendant qu’ils étaient -à Bethleem-, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. (Luc 2, 6-7).

Jésus est né dans une pauvre mangeoire pour animaux. Il voulait devenir un des nôtres, vivant dans la pauvreté et le besoin.

4ème Mystère. Jésus est présenté au temple.

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur (Luc 2,22).

Dans le temple, Marie offre Jésus au Père éternel. Plus tard, elle offrira son Fils sur la croix pour notre salut.

5ème Mystère. Jésus perdu et retrouvé dans le temple, parmi les docteurs de la loi.

C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. (Luc 2, 46-47).

Marie et Joseph retrouvent Jésus après trois jours de recherches angoissantes. Jésus avait commencé l’œuvre pour laquelle son Père l’avait envoyé.

R. P. Marcelo Lattanzio, IVE

Des roses en hiver

Apparitions de Notre-Dame de Guadalupe

Décembre 1531, 39 ans après la découverte de l’Amérique. D’après le manuscrit en langue náthuatl, Nicán Mopohua, qui signifie « Ici, c’est raconté ».

1ère apparition (1-48).

La première apparition a lieu un samedi 9 décembre 1531, très tôt le matin, alors que Juan Diego se dirigeait vers Tlatelolco pour participer à certains services religieux. En arrivant sur un versant de la colline appelée « Tepeyacac ​​», il entend un très beau chant d’oiseaux, après quoi il entend son nom et se dirige vers l’endroit d’où vient la voix. Une fois arrivé, il voit la Vierge, qui lui demande très gentiment de se rendre à l’évêché pour solliciter d’ériger un temple en son honneur dans la plaine adjacente à la colline.

Après avoir eu l’audience avec l’évêque, frère Juan de Zumárraga, celui-ci l’a interrogé et lui a demandé de revenir une autre fois pour étudier à nouveau la question.

2ème apparition (49-69).

Le même jour, samedi 9, San Juan Diego revient à Tepeyac pour expliquer ce qu’il avait fait, et c’est là qu’a lieu la deuxième apparition. En cette apparition, Juan Diego, avec une grande humilité, demande à la Vierge de chercher un envoyé plus important, car lui, étant un homme modeste, n’est pas pris en compte. La Vierge lui répond que ce n’est pas faute de messagers qu’elle l’a choisi, elle insiste et lui ordonne de retourner à l’évêché.

3ème apparition (70-98).

Le lendemain, dimanche 10, Juan Diego rencontra à nouveau le prélat et lui transmet pour la deuxième fois le souhait de la Vierge. L’évêque lui pose davantage de questions et conclut la réunion en demandant des preuves pour étayer ses propos.

La troisième apparition présente Juan Diego retournant à la colline de Tepeyac pour informer la Vierge que l’évêque souhaite une preuve. La réponse ne se fait pas attendre et elle dit de revenir le lendemain, lundi 11, pour lui donner le signal.

4ème apparition (99-146).

Juan Diego avait prévu d’assister au rendez-vous promis à la Vierge, mais en arrivant chez lui, il trouve son oncle Juan Bernardino très malade, de manière que, lundi à l’aube, il part à la recherche d’un médecin, sans toutefois trouver de remède à la maladie de son oncle.

Le lendemain, mardi 12, il va chercher un prêtre pour assister spirituellement le mourant, et il pense que s’il fait le tour de la colline, la Dame ne le verra pas. À sa grande surprise, il la retrouve face à face et lui explique ses inquiétudes, recevant en réponse ces mots bien connus  « Ne suis-je pas là parce que je suis ta mère ? N’es-tu pas sous mon ombre ?… ne t’afflige pas de la maladie de ton oncle ». La Vierge lui ordonne alors de gravir la colline, où il trouvera le signe promis.

Désormais, sans angoisse sur la santé de Juan Bernardino, Juan Diego gravit la colline et y trouve des roses, il les garde dans son manteau et se rend chez l’évêque . Les roses de Tepeyac sont des roses d’amour, car elles sont nées des mains de la Vierge, et ce sont des roses miraculeuses car elles ont fleuri en plein hiver.

5ème apparition (147-193).

Le même jour, mardi 12 décembre 1531. Une fois sur place, il voulut les montrer uniquement à l’évêque, objectif difficile à remplir car les serviteurs étaient très curieux de connaître le contenu de la tilma, et c’est pourquoi ils retardèrent son entrée. L’évêque ordonne de l’appeler, et devant lui Juan Diego ouvre sa tilma, et tout le monde voit avec étonnement l’image de la Vierge imprimée sur le tissu, telle qu’on peut la voir maintenant dans son Sanctuaire[1].

6ème apparition (194-220).[1]

Juan Diego passa plusieurs jours à l’évêché, après quoi il retourna voir son oncle, qui raconta à son neveu et aux personnes qui l’accompagnaient comment Sainte Marie lui était également apparue pour lui apporter la santé, en lui disant aussi son nom. De là naît le nom Guadalupe, qui, selon certains experts, dérive du mot nahuatl Tecuantlaxopeuh, qui signifie « celle qui nous protège de ceux qui nous mangent », et auquel les Espagnols associaient Guadalupe, un important sanctuaire marial de la province de Estrémadure, d’où sont venus de nombreux conquérants, parmi lesquels Hernán Cortés.

Enfin, Nicán Mopohua nous raconte comment Juan Bernardino a été amené devant l’évêque pour donner son témoignage, et comment l’image imprimée sur l’ayate de Saint Juan Diego recevait le culte et la vénération de toute la ville.

7ème apparition.

L’annonce à Juan Diego de son décès.

+ P. Carlos Miguel Buela IVE

Fondateur de la Famille Religieuse du Verbe Incarné


[1] Nous considérons qu’il s’agit d’une véritable apparition de la Vierge « celle de sa manifestation imprimée sur la tilma lors de la présentation des roses à Mgr. Zumárraga », comme l’écrit Ignacio H. de la Mota, Diccionario Guadalupano, Ed. Panorama, México, 1997, 22. La grande parole de Guadalupe que plus de 20 000 000 de pèlerins, chaque année, vont voir et entendre dans son sanctuaire c’est sa figure qui se reflète dans la tilma de San Juan Diego. À travers elle, la Vierge continue à parler pendant près de 500 ans et qui sait combien de siècles encore Elle le fera.