Sermon prêché le 20 juin 1998 dans la Paroisse Notre Dame des Douleurs, à l’occasion de la prise d’habit des novices de l’Institut des Servantesdu Seigneur et de la Vierge de Matara.
Nous célébrons la fête du Cœur Immaculé de Marie. C’est pour nous une fête particulièrement agréable, car notre congrégation a commencé sa vie publique le jour où le Pape et tous les évêques du monde ont consacré le monde – c’est-à-dire nous tous et toutes choses – au Cœur Immaculé de Marie. C’était le 25 mars 1984.
Je me souviens toujours qu’ici à San Rafael, le jour où nous avons commencé le séminaire diocésain, la consécration a été faite par Monseigneur León Kruk devant la paroisse de San José dont le curé était le Père Ortego, le « plus jeune » de tous les prêtres du diocèse avec son 80 ans de jeunesse. La messe a ensuite été célébrée sur le trottoir de sa paroisse et lors de la messe a été faite la consécration au Cœur Immaculé de Marie.
Tout comme elle a gardé les choses de son Fils dans son cœur (cf. Luc 2, 19), en ce jour où nous nous souvenons d’elle, nous voulons toujours la garder dans notre cœur.
Cette semaine, j’ai pu finir la lecture d’un livre qui a été publié il y a quelques années, mais très intéressant sur Saint Jacques en Espagne. Là, j’ai trouvé une phrase qui m’a semblé très belle pour le sermon d’aujourd’hui. L’auteur dit : «Du cerveau et de l’énergie de ceux qui ne se résignent pas dépendra la direction du monde»[1].
Cela semble être une occasion appropriée de développer ce que cela signifie. Je vais commencer par la dernière partie de cette phrase.
« Dépendra la direction du monde »
Nous, les hommes de notre temps, oublions – malheureusement souvent – quelque chose de très important : c’est à nous de décider le cours de l’avenir.
Face à cela, trois positions diffèrent : selon les hébreux, les œuvres suffisent ; selon les protestants, seulement la foi ; la position des catholiques englobe les deux aspects : la foi et les œuvres.
La première position est celle qu’occupe le peuple juif en raison de sa culture, de son histoire et de sa façon de voir les choses. Ils sont convaincus qu’en agissant, ils changent. En fait, ils l’ont démontré : mille neuf cents ans après avoir perdu leur patrie, par leur ténacité, par leur action, ils l’ont récupérée ; un autre exemple est ce qui s’est passé avec la langue : la langue hébraïque, morte depuis mille neuf cents ans, est devenue – ce qui constitue jusqu’à présent un cas unique dans l’histoire du monde – une langue vivante et parlée ; C’est un langage que l’on entend à la radio et à la télévision ; elle est lue dans les journaux et prononcée par les gens dans la rue.
L’autre position est celle du protestantisme. Pour eux, comme le disait Luther, seule la foi suffit. Avec la foi sans avoir besoin des œuvres, c’est ainsi que change l’avenir.
La position catholique, qui n’est ni l’une ni l’autre, s’élève comme une montagne sur deux vallées. Le catholicisme enseigne : la foi vient en premier, mais les œuvres doivent accompagner la foi.
C’est-à-dire que c’est en raison de la foi et en raison des œuvres que l’on peut – et doit – changer le cours de l’avenir. Tout comme la Sainte Vierge l’a fait : elle a eu la foi, elle a cru à la Parole qu’elle portait déjà dans son Cœur, elle a dit « Oui » (cf. Lc 1, 38) et a commencé à porter sa Parole non seulement dans son cœur mais aussi dans son sein très saint en acceptant avec foi et en agissant en conséquence. Cela a changé le cours du futur ! Cette femme qui a gardé toutes les choses de son Fils (cf. Luc 2, 29) est la plus grande femme qui ait jamais existé parmi toutes les femmes. C’est pourquoi sa parente Elisabeth la salue : Tu es bénie entre toutes les femmes ! (Lc 1,42). Et plus le temps passera, plus la Sainte Vierge sera exaltée, comme le dit très bien saint Louis Marie Grignion de Montfort.
Et en regardant cette femme, en cherchant à imiter cette femme qui a su changer le cours de l’avenir, nous avons eu au cours de ce siècle un groupe de non résignés, qui sont les martyrs, les confesseurs de la foi, comme le cardinal Midzensty, par exemple, Stépinac −qui est sur le point d’être canonisé [2]− ; comme le cardinal chinois Ignacio Kung Pin Mei ; comme l’était et l’est encore Jean-Paul II. Ils n’ont pas démissionné. Ils ne croyaient pas à ce slogan politique désastreux – qui s’élevait même dans les rangs de l’Église – qui disait : « mieux vaut rouge que mort ». Et ils ont changé le cours de l’histoire ! Les théoriciens parlaient du cours de l’histoire inexorablement marqué par l’idéologie. Cela semblait inévitable. Et pourtant, ce groupe de non-démissionnaires a changé l’avenir.
On peut changer le cours de l’histoire…
Nous savons que le cours de l’histoire peut être changé en premier lieu parce que nous avons la foi et parce que nous savons que Dieu est le seul capable de faire bouger les volontés des hommes, et il les fait bouger. Afin de changer le futur, nous devons garder à l’esprit quand et où il change : ce futur est modifié dans le présent, il est modifié ici et maintenant ; c’est dans le présent que le futur est changé. J’aime toujours me souvenir du triomphe du général Wellington sur Napoléon. Après quelques années de cette éclatante victoire, il retourna au lieu où il avait étudié et devant tous les cadets qui l’admiraient comme un héros, il prononça ces sages paroles : « Waterloo a été gagné ici ». Dans les salles de classe, où il étudiait et se préparait.
Ces jeunes pourront dire de même, demain. Comme la Vierge, elles prononcent aujourd’hui leur « oui », parce que c’est un oui qui jaillit de la foi, et s’il est accompagné des œuvres de la foi, il contribuera certainement à changer le cours de l’avenir.
« Du cerveau et de l’énergie »
L’auteur nomme deux éléments : le cerveau (ou intelligence) et l’énergie.
Le cerveau, c’est-à-dire l’intelligence, ce qui nous distingue, hommes et femmes, de l’irrationnel. Nous sommes capables de penser, les animaux ne pensent pas. Mais il ne suffit pas de penser, il faut penser et agir. On doit avoir une énergie de volonté, une énergie de caractère, pour vivre conformément à la vérité que connaît l’intelligence. L’avenir est changé précisément par l’utilisation correcte des deux facultés principales de l’âme : l’intelligence et la volonté. C’est similaire à ce que proposait Soljenitzin, l’un des grands hommes de ce siècle. Il a parlé de « lucidité et de courage ».
Pour changer le cours de l’histoire, il faut avoir de la lucidité, c’est-à-dire avoir une intelligence lucide capable de détecter les problèmes et de trouver des solutions appropriées ; et il faut avoir de la volonté pour ne pas s’incliner devant ceux qui veulent autre chose. Il faut se battre, et se battre est une grâce.
« De ceux qui ne se résignent pas »
Qui sont les non-résignés ?
Ce sont ces hommes et ces femmes qui ne se soumettent pas en se remettant, de manière inappropriée, entre les mains d’un autre.
Ce sont ceux qui ne condescendent pas devant l’opinion publique lorsqu’elle est contre l’Évangile, parce que la vérité ne dépend pas de la majorité. Quand Pilate demande à la majorité : Que voulez-vous que je fasse de celui que vous appelez roi des Juifs ? (Mc 15, 12), la majorité criait : Crucifiez-le ! Crucifiez-le ! (Mc 15,13).
Ce sont ceux qui ne se soumettent pas à l’esprit du monde, parce qu’il est contraire à l’Esprit Saint, à l’Esprit de Vérité, parce que l’esprit du monde suit d’autres voies, emprunte des chemins contraires à ceux de l’Esprit Saint.
Je veux donner quelques exemples de ce que sont les voies du monde et ses opinions et quelles sont les voies du Saint-Esprit, qui est la voie de ceux qui ne se résignent pas :
Aujourd’hui, la majorité tombe dans ce qu’on appelle la téléaddiction ; on vit comme l’esclave de la télévision, appelée télé-idiote en Espagne. Si l’on n’est pas résigné, on se demande : « Pourquoi devrais-je être un esclave ? » Je dois être libre. Par la grâce de Dieu, même jusqu’à présent, nous ne sommes pas esclaves de la télévision, nous n’avons pas l’habitude de la regarder.
Aujourd’hui, de nombreuses femmes sont esclaves des dernières tendances de la mode ; la mode n’a pas d’importance pour nos sœurs ; aujourd’hui, elles commencent à porter un habit qui ne changera probablement pas dans les années. Cela signifie n’est pas se résigner.
Aujourd’hui, nous vivons dans une culture pan-sexualiste ; ces Sœurs vont faire vœu de chasteté.
Aujourd’hui, les gens vivent dans la dépendance de l’argent, ils sont esclaves du consumérisme ; ces Sœurs font vœu de pauvreté.
Aujourd’hui, on exalte la liberté jusqu’à la débauche ; ces Sœurs feront vœu d’obéissance, ce qui n’est pas résignation, c’est non-résignation, car cela ne signifie pas se remettre entre les mains d’une autre personne humaine, mais plutôt s’abandonner, se remettre totalement entre les mains de Dieu, car cela signifie vouloir faire la volonté de Dieu. C’est exactement le contraire.
Il faut former des hommes et des femmes qui ne se résignent pas
Il faut chercher à former des hommes et des femmes qui ne se résignent pas.
On entend sans cesse dire : « il n’y a pas de vocations » ; « les jeunes d’aujourd’hui sont occupés à autre chose » ; « Avant, les familles étaient nombreuses et c’est pour cela qu’il y avait beaucoup d’enfants qui voulaient se consacrer, ce n’est plus le cas maintenant » ; « les prêtres ne sont pas nécessaires » ; « la place du prêtre est occupée par les laïcs… ». Mais si l’on n’est pas résigné, on sait que Dieu suscite des vocations, que Dieu ne se laisse surpasser en générosité par personne et que Dieu envoie des vocations. Et ici nous le constatons !
« De notre pays ne sont jamais sortis beaucoup de missionnaires… » Et pourquoi ne devraient-ils pas sortir maintenant ? Il ne faut pas se résigner ! Par la grâce de Dieu, nous avons envoyé des missionnaires sur les cinq continents, et par la grâce de Dieu vous pouvez répéter une phrase que j’ai déjà utilisée à une autre occasion : « Nous nous saignons à blanc en envoyant des missionnaires ».
On dit aussi :
« Il n’est pas nécessaire de demander beaucoup de sacrifices aux jeunes » ; nous proposons le sacrifice.
« Non, les jeunes vont être effrayés par la croix du Christ… » Et c’est la croix du Christ qui appelle les jeunes ! C’est exactement l’inverse !
« Les objectifs ambitieux font fuir les jeunes… » ; et ce sont des objectifs élevés qui appellent les jeunes : nous avons des jeunes qui étudient des langues très difficiles : le chinois, l’arabe, le russe, le quechua ; les langues des tribus : les chipibos, les kachipos…
« Les jeunes ne savent pas s’amuser… » Nous nous amusons.
« Le sens de la fête est perdu… » Retrouvons le sens de la fête. La phrase la plus célèbre des Constitutions est celle de saint Athanase : « De fête en fête nous allons vers la grande Fête »[3]. (C’est celle que les séminaristes aiment le plus… !). et c’est bien ; c’est « de fête en fête » notre pèlerinage à la « grande fête » du Ciel.
Cette position n’est pas gratuite et a un fondement profond : nous sommes des rebelles contre le monde pour suivre Jésus-Christ, et c’est pourquoi nous sommes un signe de contradiction !
Nous ne voulons pas de jeunes écrasés voyant des étoiles, mais des jeunes avec une étoile, qui sachent où aller, qui suivent l’étoile !
Non pas des jeunes « sellés », mais des jeunes à éperons, capables de lucidité et de courage !
Nous entendons former des hommes et des femmes libres avec la liberté des enfants de Dieu !
Il est possible de changer le cours de l’histoire
Il est possible de changer le cours de l’histoire, mais seulement avec des hommes et des femmes qui ne se résignent pas, qui suivent librement le chemin de l’Esprit Saint, qui les amènera à témoigner de Dieu à ceux qui ne le connaissent pas.
Si ces sœurs accompagnent aujourd’hui leur « oui » par des œuvres, elles contribueront certainement à changer le cours de l’histoire et celle de nombreuses âmes.
De combien de ces Sœurs dépendront tant d’âmes en tant d’endroits !
Combien de bien sont-elles appelées à faire, combien important est le témoignage courageux de considérer Dieu comme un Absolu dans leur vie !
Combien d’hommes et de femmes seront édifiés par le témoignage de ces sœurs !
Nous voulons des hommes et des femmes capables de changer le cours de l’histoire !
+ P. Carlos Miguel Buela IVE
Fondateur de la Famille Religieuse du Verbe Incarné
[1] Américo Castro, Santiago de España, Emecé Editores, Buenos Aires 1958, p. 137.
[2] Le 3 octobre 1998, le pape Jean-Paul II le proclame « bienheureux ».
[3] Cf. Saint Athanase, Lettres pascales, 5, 1-2 : « ab uno ad aliud festum pervenire », cit. dans Constitutions, 211.
“Anti-homélie” prononcée par le P. Carlos Miguel Buela, le dimanche IV de Pâques, dans le Séminaire « Marie, Mère du Verbe Incarné » (1999).
Aujourd’hui, je veux faire un sermon dangereux. À proprement parler, c’est un anti-sermon, car mon but est d’inciter ceux qui m’écoutent à ne JAMAIS FAIRE ce que je vais dire. D’ailleurs, comme ce sont des temps de dangers et de pièges, pour que je ne sois pas mal compris, et pour ne pas heurter les soupçons, je déclare d’emblée que je ne m’adresse qu’à vous (ceux qui étaient présents ce jour-là) , je ne cherche à accuser personne, ni à faire référence à d’autres institutions, ni a les critiquer. Il est tout à fait approprié que je prononce cette phrase clichée : « toute ressemblance avec la réalité est purement fortuite ».
Mais plus encore. Pour éviter tout malentendu et éviter des effets indésirables et involontaires, je vais m’adresser uniquement au Recteur de notre grand séminaire « Marie, Mère du Verbe Incarné ».
Aujourd’hui, le 4ème Dimanche de Pâques, dimanche du Bon Pasteur, toute l’Église prie pour les vocations. En ce jour, je veux vous dire ce qu’il faut faire, à mon avis, pour ne pas avoir de vocations, c’est-à-dire que je vais vous dire CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE.
A propos du recrutement vocationnel :
Puisque « la vie engendre la vie »[1], la manière la plus efficace d’empêcher l’éveil des vocations de spéciale consécration est de former des communautés sans vie, sans aucun enthousiasme, ce qui se réalise avec une pastorale de simple entretien, qui est la même que la pastorale de “ne pas faire de vagues“. Sans incisivité, sans actualité, sans contact avec les êtres concrets de chair et de sang, de cette époque. Bref, une pastorale nominaliste, de bureau, une pastorale d’attente et non de proposition, une pastorale superficielle qui ne va pas en profondeur, une pastorale qui n’excite pas.
Pour cela, le prêtre ne doit pas être père, il ne doit pas être frère, ni ami, ni pasteur. Ainsi il ne transmettra ni la vie, ni la fraternité, ni l’amour de l’amitié, et il ne donnera pas non plus sa vie pour qui que ce soit. Ce qui s’obtient en n’ayant ni une foi vivante, ni une espérance invincible, ni une charité ardente. C’est ainsi qu’on vivra dans un christianisme triste, sans grands idéaux, bourgeois, formaliste, extérieur. Pas de fruits notables.
Aide beaucoup à effrayer les vocations le fait de présenter les difficultés du ministère sacerdotal et de la vie religieuse comme insurmontables, sans croire que la grâce de Dieu puisse surmonter toutes les difficultés. Beaucoup aide aussi le fait de donner l’impression qu’il faut en être digne pour pouvoir penser à une éventuelle vocation (comme s’il y avait quelqu’un vraiment digne !).
Sur la nature de la vocation :
Ne croyez pas que les vocations consacrées soient l’œuvre de Dieu, mais plutôt l’œuvre des hommes, une simple œuvre humaine. C’est le point crucial. De cette façon, prier pour que Dieu envoie des vocations ne sera pas la chose la plus importante. Tout au plus, certains prieront comme les Messaliens sans fournir de moyens efficaces pour réaliser ce qu’ils demandent. La propagande publicitaire sera privilégiée, même avec beaucoup de mauvais goût, certaines inintelligentes, d’autres ridicules, d’autres irrévérencieuses, d’autres irréalistes, d’autres hilarantes. Je vous propose quelques exemples que vous pouvez prendre en compte :
a) Peut-être pourriez-vous éditer une annonce professionnelle accompagnée de vignettes avec un message « subliminal » comme celui-ci : « Si tu ne sais pas parler (figure d’un bègue) ; si tu penses être jeune (dessin d’un bébé) ; si tu te sens incapable (dessin d’un enfant qui ne sait pas construire une tour avec ses cubes) ; si tu te sens faible (dessin d’un faible allongé sur le sol) ; lié; confus; sans importance (dessin d’une personne cachée dans une poubelle) ; MAIS ! si tu es à la recherche, si tu te soucies des autres et si tu veux donner le plus beau que tu as, VIENS ME SUIVRE ! Signé : Jésus. PENSE-Y! STOP”;
b) Ou peut-être, pour un meilleur « marketing », vous pouvez essayer cette publicité professionnelle en provenance des États-Unis : «WE’RE LOOKING FOR A FEW STRONG MEN!» (“NOUS RECHERCHONS DES HOMMES FORTS!”). Il y a une photo d’un prêtre portant un jean bleu, avec une casquette rouge, une chemise à carreaux sur une chemise cléricale noire avec un col romain – une condition nécessaire, malgré le ridicule, pour identifier le personnage comme prêtre –, avec ses pieds trempés dans l’eau, ce qui signifie probablement sa fatigue après une longue marche avec ses jeunes campeurs, qui l’assiègent d’en haut, sur le côté… l’un avec un sac à dos, un autre avec une canne à pêche, un autre jouant avec un serpent… Et le prêtre regardant vers le haut, résigné, comme s’il disait : “ce que je dois endurer !”;
c) Ou peut-être avec cet autre : « DIEU AU TÉLÉPHONE ». « Qu’arrive-t-il à ton numéro lorsque Dieu t’appelle ? “OCCUPÉ”. « Plus tard, Seigneur… Je suis occupé maintenant. Quand je finirai. Peut-être demain ». “SANS TIMBRE”. Hors de portée. Débranché. Apathique. Froid. Manque d’éclat “ERREUR”. « Non… Ce n’est pas moi… – mauvais numéro. N’insiste pas. Veuillez raccrocher ». “ON NE RÉPOND PAS”. Sonnerie insistante. Silence. Égoïsme. Surdité pour Dieu. Rejet. “ON A RACCROCHÉ” Non! Coupure avec Dieu. Peine d’amour. Dialogue interrompu. Au lieu de cela, quand Il vous parle, pour quelque raison que ce soit, répondez : « Bonjour… oui, c’est moi. Je t’écoute. Je suis ici. Parle Seigneur. Oui… Oui… comme tu veux, qu’il en soit ainsi, avec plaisir. Pour Toi, mon Dieu, pour ma maison, pour mon pays, pour le monde. À plus tard, Seigneur” ;
d) D’autres publicités présentent des religieux habillés correctement avec leurs habits cléricaux respectifs (soutane, bavoir, crucifix, ou chapelet avec les quinze mystères…), alors qu’en réalité ce sont certains anciens de ces congrégations les seuls à porter encore l’habit propre qu’ils attirent ainsi l’attention et son utilisation parmi les fidèles est si agréable, mais le même habit à été abandonné par les plus jeunes, qui ont préféré une petite croix sur le costume, tout au plus…!;
e) Une autre : “Plus de vie que vous n’auriez jamais imaginé…”. Ci-dessous, une photo vraiment inimaginable de quatre religieuses âgées : l’une jouant du cornet, une autre du violon, une autre de la guitare, une autre de la mandoline. Ensuite, l’invitation : Is God inviting you to consider the … life?» (« Dieu vous invite-t-il à considérer la vie… ? ») ;
f) Et enfin, bien qu’il existe de nombreux autres exemples, un dessin d’un bodybuilder qui pourrait être Silvester Stallone ou un Arnold Schwarzenegger soulevant une barre avec des poids énormes aux extrémités avec les bras tendus et tendus au-dessus de la tête, avec l’inscription suivante : « L’Église a besoin de personnes courageuses et déterminées. Pensez-vous que Christ a dit ces paroles aux personnes faibles ? « Le Royaume de Dieu s’atteint par la force et seuls les forts y entrent. » SI VOUS VOULEZ ACCEPTER LE DÉFI QUE LE CHRIST VOUS PROPOSE, ÉCRIVEZ-NOUS OU VENEZ À:…».
La simple propagande extérieure ne sert pas à grand-chose pour éveiller les vocations…
Si la vocation n’est pas d’abord l’œuvre de Dieu, il ne faut pas chercher des disciples exclusivement de Jésus-Christ, mais plutôt des disciples de soi-même. Prétendre qu’ils suivent une simple personne humaine est la meilleure disposition pour que personne ne nous suive. Seule la suite exclusive de Jésus-Christ permet à l’homme, homme et femme, de se décider et de persévérer dans une vocation qui dépasse les forces humaines.
Pour ne pas avoir de vocations, on doit présenter la vie sacerdotale et religieuse en rose. Toute consolation et résurrection. Toute joie et compréhension. Tout succès, prospérité et facilité. Ne dites jamais que c’est une croix, puis une croix, et enfin une croix, et toujours une croix ; et que nous devons être prêts à nous crucifier avec Christ, jour après jour, minute après minute. Et qu’il y a beaucoup de quoi s’affliger, peiner et pleurer parce que les prêtres sont « les yeux de l’Église, dont la tâche est de pleurer tous les maux qui frappent le corps »[2].
Pour ne pas avoir de vocation, on doit contraindre les candidats en cherchant indûment à les convaincre qu’ils ont une vocation (même lorsqu’on constate qu’ils ne sont pas aptes). C’est-à-dire avoir un intérêt pour le candidat que l’on constate ne pas être celui de Dieu (car s’il n’a pas l’idonéité, c’est parce que Dieu ne la lui a pas donnée). Et avec caprice, méfiance et subtilité, on ne lui conseille pas fortement de ne pas entrer ou bien sortir du Séminaire le plus tôt possible. Ceux qui n’ont manifestement pas de vocation seront l’occasion pour que beaucoup d’autres la perdent. Et les supérieurs qui ne veillent pas de façon responsable à ce que seuls ceux qui ont une vocation avérée restent, finiront par perdre aussi la confiance des bons dans leur capacité à discerner les vocations, et deviendront aussi une occasion pour des autres de la perdre. Rien, peut-être, ne fait perdre plus de vocations dans les séminaires que des supérieurs lorsqu’ils deviennent des « chiens muets »[3].
Mais, à vrai dire, la coutume la plus répandue est celle de retarder l’entrée, précisément parce que l’on ne croit pas ou l’on doute que c’est Dieu qui appelle. Quand Dieu appelle, il faut une réponse à la manière des Apôtres : Ils quittèrent aussitôt leurs filets et le suivirent (Mt 4,20), et de Saint Paul : …immédiatement, sans demander conseil à la chair ni au sang… ( Gal 1,16). Lorsque les vocations sont destinées à mûrir dans le monde, le monde les avale généralement.
Il y en a même qui disent directement qu’un candidat n’a pas de vocation, non pas parce qu’ils ont vérifié qu’il n’y a pas d’aptitude, mais pour d’autres raisons subjectives. Parce qu’il leur semble, par intuition, parce qu’ils ne sympathisent pas avec le candidat, ou parce qu’ils croient avoir le don « de connaître les cœurs ». S’ils sont jeunes parce qu’ils sont jeunes ; s’ils sont plus âgés parce qu’ils sont très vieux. On connaît le cas d’un jeune prêtre, Jean Luc :
– « Vous pensez avoir une vocation parce que votre frère est prêtre », lui dit un évêque ;
– « Mais je suis entré le premier au Séminaire » ;
– «?!… Soyez un bon laïc».
Il est actuellement le premier prêtre incardiné dans un pays d’Asie centrale.
À propos de la pastorale des vocations :
Continuez à faire ce genre de recrutement ou de prélèvement massif, sans discernement, c’est-à-dire sans faire de sélection. Ou pire encore, avoir un discernement strabique, c’est-à-dire faire une sélection, mais à l’inverse, rejeter les bons et accepter ceux qui n’ont pas de conditions. Certains fixent des limites artificielles, comme l’âge, la profession, les antécédents… et multiplient, sans rime ni raison, les règles d’admission, créant ainsi des obstacles de fait insurmontables. Par exemple:
– «NN. dit qu’il n’est pas nécessaire d’ordonner avant que le candidat ait 28 ans (le Code de droit canonique n’exige que 25 ans), mais je pense qu’il devrait être exigé d’avoir 30 ans car ce n’est qu’alors qu’un candidat peut être considéré comme mûr, et on peut attendre plus longtemps dans sa persévérance.
– « Proposez-vous de faire ce que font les Jésuites ? ».
– «C’est vrai, mec! Quelle formation ils ont!»,
– « Mais, sous le mandat général du Père Arrupe, plus de 12 000 jésuites ont quitté le ministère, tous avaient été ordonnés à l’âge de 30 ans !
– «?!».
Par exemple, certains disent que si un membre de la famille est déjà entré, il ne faut pas en laisser un autre entrer car il est influencé par le premier. Ils ne permettent pas aux cousins germains d’entrer, donc les Apôtres Jacques et Jean, cousins germains du Seigneur, n’avaient pas de vocation apostolique ; ni s’ils sont frères, donc Pierre et André, Jacques et Jean n’avaient pas de vocation apostolique ; d’autres n’acceptent pas les enfants uniques, donc si notre Seigneur demandait aujourd’hui d’entrer dans un séminaire, Il n’y serait pas admis.
Ou de dire sans ambages : « Il n’y aura pas ici de vocations avant trois générations » (Dieu merci, notre Seigneur n’a pas pensé ainsi, ni les Apôtres ; il faudrait encore fonder l’Église).
Ne dites jamais – « ceux de cette Congrégation sont mauvais », parce que vous leur donneriez de la publicité gratuite et qu’ils auront beaucoup de vocations, et alors vous devriez inventer des excuses pour justifier votre stérilité, et diriez : « ils ont une ambiance chaleureuse »…, « ils les attirent avec la musique et le sport…”, “maintenant ils ont l’air bien, mais dans 50 ans…?”, “leur jeunes subissent un lavage de cerveau”, “ils font quelque chose d’étrange, là où ils vont ils ont des vocations et nous n’en avons pas “…
Ce que je vais dire maintenant est infaillible pour ne pas avoir de vocations : que le Séminaire soit rempli de gars « passe-moi le compact de maquillage» ! Lorsqu’ils viendront former un groupe, vous verrez comment les murmures, les rancunes et les ressentiments prolifèrent, vous verrez un climat d’intrigues de palais et de soupçons tordus, ils se piqueront des cils toute la journée, vous les verrez bouger en rythme et murmurer sur tout ce qui croise leur chemin et, puis : Au revoir, mission ! Et ceux qui gardent un peu la droiture de vie partiront et vous n’aurez pas à nourrir 150 séminaristes affamés. Dans certains endroits, ils préfèrent ceux qui sont « masculins, mais pas fanatiques (ceux qui sont trop délicats) » parce qu’ils pensent qu’ils ne causent pas de problèmes et qu’ils peuvent les gérer confortablement, et ils rejettent ceux qui ont de la personnalité, parce qu’ils sont peur qu’ils veuillent outrepasser leur autorité.
À propos de la formation :
C’est peut-être là le point central du problème, comme le disait Jean-Paul II : « …il est nécessaire de trouver une formation adéquate pour ces vocations. Je dirais que la condition d’une vraie vocation est aussi une juste formation. Sinous ne la trouvons pas, les vocationsne viennent pas et la Providencene nous les donne pas. »[4]
Avoir une équipe hétérogène de formateurs et s’ils ont des tendances opposées, c’est encore mieux, ainsi les séminaristes pourront faire comme le font habituellement les enfants de parents séparés, en demandant la permission de l’un et de l’autre, jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent. Mais il y a aussi la position inverse, une homogénéité telle qu’elle empêche toute diversité légitime, en mettant tout le monde dans le même moule. L’exclusion des différences légitimes produit toujours des personnes marginalisées, que les autres discrimineront inévitablement et qui finiront par être exclues.
Les supérieurs doivent être distants : qu’ils reçoivent les séminaristes derrière leur bureau. Qu’ils mettent l’accent sur ce qui est purement extérieur et secondaire. Qu’ils mentent, de telle sorte que personne ne les croie et que la coexistence harmonieuse soit détruite. Qu’ils développent au Séminaire un climat policier, d’espionnage, de dénonciation, dedifférentiation des personnes. Qu’ils soient aigres, de mauvaise humeur. Qu’il faille leur rendre hommage. Qu’ils se méfient de tout le monde puisque la méfiance fait systématiquement disparaître les relations filiales, fraternelles et paternelles, typiques d’un climat familial. D’une manière particulière, pour qu’ils ne vivent pas la vertu de l’eutrapélie, de telle sorte qu’ils soient tous tendus, stressés, comme on dit « grimpant aux murs ». N’encouragez pas le chant, encore moins le chant de joie, et confondez les rôles : à la messe des chants folkloriques, de camp ou profanes ; et au réfectoire, polyphoniques ou grégoriens. Il existe une certaine gnose musicale, qui aide à mélanger les têtes.
Dans la doctrine : installer la conviction que tout est en crise, qu’il n’y a de certitudes sur rien, que tout est discutable, que seule la recherche vaut la peine, mais tant qu’on ne trouve rien, consacrer de grands panégyriques aux idéologies à la mode, au dernier article de théologie paru dans la dernière revue de mauvaise doctrine. Si quelqu’un tombe dans le péché impardonnable d’avoir une quelconque certitude, sans plus tarder, chassez-le, car il est arrogant. La Bible doit être entièrement midrash et doit être démythifiée, c’est-à-dire rien d’historique ou de surnaturel. Pas de métaphysique ni d’esthétique. Que des sentiments et du kitsch, du mauvais goût. Rien de saint Thomas, même s’il est plus élégant de le nommer un peu, donnant l’impression aux jeunes qu’on le connaît. Il n’y a rien de plus explosif que les mélanges gnostiques qui produisent des têtes gnostiques.
Dans le spirituel : travailler pour qu’ils n’aient pas leur propre « moteur », surtout en ne leur donnant pas une authentique spiritualité sacerdotale, seulement, tout au plus, un vernis de spiritualité laïque. Aucun des classiques de spiritualité, mais que ce soit assez et plus que suffisant avec certains des best-sellers syncrétistes à la mode. Qu’il n’y ait pas de discipline sévère, que chacun choisisse l’heure à laquelle il veut se lever, participer ou non à la messe et aux autres actes de prière. Que les exercices spirituels soient partagés entre tous, sans silence et sans pénitence.
La spiritualité sacerdotale étant effacée, ils doivent être accablés de toute la problématique temporelle, qui est responsabilité directe des laïcs. Que l’horizon du surnaturel disparaisse de leur vie. Ainsi ils n’auront plus de raisons valables pour une vocation de consécration spéciale. Pour cela, il est aussi très utile de jouer avec le sacré, de ridiculiser, ironiser, plaisanter avec les choses sacrées : la Bible, la Tradition, le Magistère, les Pères de l’Eglise, les saints Docteurs, la Liturgie, les Saints, la virginité consacrée… tout ce qui est sacré doit être fait peu à peu, occasion de ridicule. Lorsqu’ils sauront jouer avec le sacré, rien ne sera considéré comme sacré et ni leur vocation, ni leur personne, ni leurs promesses ne seront sacrées. Nous devons travailler pour qu’ils ne perdent pas de temps à penser à l’éternité, aux fins dernières, car, comme toute véritable vocation de consécration spéciale, elle est constitutivement entrelacée avec l’éternel, une fois celui-ci enlevé, l’autre disparaît.
Qu’ils n’aident pas spécifiquement les pauvres, car sinon l’option préférentielle pour eux cesse d’être une idéologie et vivre concrètement la charité avec les plus nécessiteux leur donnera un cœur sacerdotal compatissant envers les besoins de leur prochain. Et pour prendre soin de ses pauvres, Dieu vous donnera des vocations et leur persévérance.
D’une manière particulière, nous devons éviter par tous les moyens de leur prêcher sur la présence véritable, réelle et substantielle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie, et en particulier sur le fait que l’Eucharistie est un sacrifice. Puisque l’acte principal du prêtre est le sacrifice[5], en supprimant le sacrifice, vouloir être prêtre perd sa raison d’être (c’est pourquoi à notre époque, la seule grande religion monothéiste qui a des prêtres est le christianisme – les catholiques et les orthodoxes sont les seuls qui ont un sacerdoce valide – alors que les juifs et les musulmans n’ont pas de sacerdoce, parce qu’ils n’ont pas de sacrifice ; les rabbins et les muezzins n’ont qu’un office magistral). S’ils n’ont pas une grande dévotion à l’Eucharistie, ils n’ont aucun moyen d’apprendre ce qu’est la charité chrétienne, ni le poids incalculable de l’éternité[6], ni l’audace et la générosité requises pour l’aventure missionnaire de l'”Ite” ( Mc .16, 15-18).
Apprenez-leur une pastorale qui maltraite les gens, les gens simples et fidèles, qu’ils leur fassent sentir l’autorité, qu’ils se méfient de chacun en se disant : « personne ne va me tromper ». Ils ne doivent pas rendre visite aux familles dans leurs apostolats, ni jouer avec les enfants et les jeunes. Toutes les pensées missionnaires doivent être effacées de leurs jeunes cœurs. S’ils n’aiment pas notre peuple, comment vont-ils en aimer d’autres qui, en plus, parlent d’autres langues ?
Apprenez-leur à avoir trop de familiarité avec les filles, pour que se créent des mariages catholiques, dont nous avons plus besoin que des vocations consacrées.
Apprenez-leur que les laïcs doivent remplacer les prêtres et qu’ils le font avec plus de solvabilité. De telle sorte que les rôles se mélangent.[7]
Qu’ils ne sachent pas cuisiner, qu’ils ne lavent pas leurs vêtements, qu’ils ne nettoient pas leurs chambres, qu’ils ne soient pas coiffeurs, ni mécaniciens, ni électriciens, ni ne s’occupent de la ferme, ni ne travaillent dans l’imprimerie… Et il vaut mieux les laisser passer trois mois de vacances chez eux. Mais si vous les obligezà vivre ensemble pendant un mois, que ce soit ennuyeux : pas d’escalade de hauts sommets et de descentes dans des abîmes dangereux, pas de découverte de nouvelles plongées, pas de sports terrestres, nautiques ou aériens comme le font les jeunes du même âge…, ces coexistences deviendront donc phénoménalement ennuyeuses et ne seront qu’une combinaison de boissons, de cigarettes, de lectures d’auteur à la mode au séminaire et des manques de charité. Climat idéal pour faire obstacle aux vocations.
Et expérimentez toujours toutes choses, même les plus évidentes. Bref, les séminaristes sont comme des cobayes. Lorsqu’ils expérimentent de nouvelles choses, surtout s’il s’agit d’utopies, beaucoup resteront sur le chemin.
Enfin, chers Pères, pour ne pas avoir de vocations, vous n’avez pas besoin de prêter attention aux documents du Concile Vatican II qui traitent spécialement de la manière dont doivent être formés de manière globale les futurs prêtres[8] (n’oubliez pas que j’utilise un genre de langage oratoire et littéraire, que l’on pourrait qualifier d’« antiphrastique » !). Ils n’ont pas besoin de prêter attention aux documents pontificaux de Jean-Paul II à cet égard[9]. Pour ne pas avoir de vocations, ils ne doivent pas prêter attention aux documents des Congrégations romaines, par exemple aux documents émis par la Congrégation pour l’Éducation catholique[10]. Ils ne doivent pas non plus tenir compte de ce qui est proposé par les autres dicastères du Saint-Siège[11]. Pour ne pas avoir de vocations, ils doivent ignorer les instructions contenues dans les documents du C.E.L.A.M.[12] . Et ils n’ont pas besoin de prêter attention aux documents de la Conférence épiscopale argentine à cet égard[13].
Lorsque vous allez faire tout cela et que vous devez fermer vos séminaires parce que vous vous retrouvez sans séminaristes, regardez-vous fièrement dans le miroir et répétez plusieurs fois à haute voix, puis répétez-le un nombre incalculable de fois : « Les Grands Séminaires sont une invention du Concile de Trente et ils sont dépassés, ils ne sont plus utiles à notre époque !
Que la Sainte Vierge nous fasse comprendre que nous devons faire exactement le contraire.
+ P. Carlos Miguel Buela IVE.
Fondateur de la Famille Religieuse du Verbe Incarné
[7]Ne tenez pas compte, par exemple, de la Congrégation pour le Clergé, Conseil Pontifical pour les Laïcs et autres Dicastères, Instruction sur certaines questions relatives à la collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres, 15 août 1997.
[8]Décret Presbyterorum Ordinis, sur le ministère et la vie des prêtres (1965) ; Décret Optatam totius, sur la formation sacerdotale (1965).
[9]Saint Jean-Paul II, exhortation apostolique post-synodale Pastores dabo vobis sur la formation des prêtres dans la situation actuelle, 25 mars 1992 ; exhortation apostolique Vita consecrata sur la vie consacrée et sa mission dans l’Église et dans le monde, 25 mars 1996 ; lettre apostolique Les Chemins de l’Évangile, aux religieux et religieuses d’Amérique latine à l’occasion du Ve Centenaire de l’évangélisation du Nouveau Monde, 29 juin 1990.
[10](10) Normes fondamentales de formation sacerdotale (la « Ratio studiorum ») (1970) ; L’enseignement de la philosophie dans les séminaires (1972) ; Lignes directrices pour l’éducation au célibat sacerdotal (1974) ; Formation théologique des futurs prêtres (1976) ; L’enseignement du droit canonique pour les aspirants au sacerdoce (1977) ; Instruction sur la formation liturgique dans les séminaires (1979) ; Lettre circulaire sur certains aspects les plus urgents de la formation spirituelle dans les séminaires (1980) ; Lignes directrices pédagogiques sur l’amour humain (1983); La pastorale de la mobilité humaine dans la formation des futurs prêtres (1986) ; Lignes directrices pour l’étude et l’enseignement de la Doctrine sociale de l’Église dans la formation sacerdotale (1986) ; Lignes directrices pour la formation des futurs prêtres à l’utilisation des instruments de communication sociale (1986) ; Lignes directrices pour l’étude et l’enseignement de la Doctrine sociale de l’Église dans la formation sacerdotale (1988) ; La Vierge Marie en formation intellectuelle et spirituelle (1989) ; Instruction sur l’étude des Pères de l’Église en formation sacerdotale (1989) ; Lignes directrices sur la préparation des formateurs aux séminaires (1994).
[11]Secrétariat de l’Union des Chrétiens, L’œcuménisme dans l’enseignement supérieur (1970) ; la plus récente promulguée conjointement par la Congrégation pour l’Éducation catholique et le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens ; ou le document de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, La Vocation Ecclésiale du Théologien ; le Document de clôture du Deuxième Congrès international des évêques et autres responsables des vocations ecclésiastiques (1981) et Dix ans plus tard (Synthèse) (1992) ; Pottisimus institutionis, du CIVCSVA (1990), Nouvelles vocations pour une nouvelle Europe (1998).
[12]C.E.L.A.M. : Conseil épiscopal d’Amérique latine et des Caraïbes. IIème. Conférence générale de l’épiscopat latino-américain ; Document de Puebla dans les nn. 659-776 ; IVe Conférence générale de l’épiscopat latino-américain, Santo Domingo, Conclusions, nn. 65-93.
[13]Normes pour la formation sacerdotale dans les Séminaires de la République Argentine (1984) ; Formation au sacerdoce ministériel. Plan des Séminaires de la République Argentine (1994)