MARTYROLOGE DU 1 AU 10 MAI

Le 1er mai

1. Mémoire de saint Joseph, travailleur. Le charpentier de Nazareth travailla pour subvenir aux besoins de Marie et de Jésus et initia le Fils de Dieu aux travaux des hommes. C’est pour cela qu’il est le modèle et le protecteur des travailleurs chrétiens qui le vénèrent en ce jour où, dans de nombreux pays du monde, on célèbre la fête du travail.
2. Commémoraison de saint Jérémie, prophète, qui, au VIe siècle avant le Christ, au temps de Joakim et de Sédécias, rois de Juda, subit beaucoup de persécutions pour avoir annoncé la destruction de la Ville sainte et la déportation du peuple. C’est pourquoi l’Église a vu en lui une figure du Christ souffrant. Il annonça en outre l’alliance nouvelle et éternelle, qui trouvera sa perfection dans le Christ Jésus, alliance par laquelle le Père tout-puissant écrira sa loi dans le cœur des enfants d’Israël, pour qu’il soit leur Dieu et qu’eux soient son peuple.
3. Dans le Vivarais, peut-être au IIIe siècle, saint Andéol, martyr.
4. Commémoraison de sept saints évêques qui sont considérés comme les premiers pasteurs du sud de l’Espagne : Torquat à Acci, Ctésiphon à Vergi, Second à Avila, Indalèce à Urci, Cécilius à Elvire, Hésychius à Calpé et Euphrase à Andujar.
5. À Auxerre, en 418, saint Amatre, évêque, qui s’appliqua à extirper dans sa cité les restes du paganisme et y établit le culte des saints martyrs.
6. À Auch, vers 440, saint Orens, évêque, qui s’efforça d’arracher dans sa cité les coutumes païennes et d’établir la paix entre les Romains et le roi des Wisigoths de Toulouse.
7*. En Bretagne, au VIe siècle, saint Brieuc, évêque et abbé, qui vint du pays de Galles sur la côte d’Armorique et y établit un monastère, qui devint par la suite un siège épiscopal.
8. À Agaune en Suisse, la mise au tombeau de saint Sigismond, roi de Bourgogne, qui se convertit de l’hérésie arienne à la foi catholique, établit en ce lieu devant les tombes des martyrs un chœur de religieux tenus de chanter l’office sans interruption, lava un crime abominable dans la pénitence, les larmes et les jeûnes, et trouva la mort à Coulmiers dans l’Orléanais, jeté dans un puits par ses ennemis
9*. Au pays de Coutances, vers 558, saint Marcoul, ermite, puis moine et abbé de Nanteuil, célèbre par son zèle missionnaire, l’austérité de sa vie et ses miracles.
10. À Llanelwy, au pays de Galles, au VIe siècle, saint Asaph, qui fut disciple de saint Kentigern, puis abbé et évêque du lieu qui prit ensuite son nom.
11*. À Gap, en 604, saint Arey ou Arige, évêque, célèbre par sa patience dans l’adversité, son zèle contre les simoniaques et sa charité envers les moines romains envoyés en Angleterre.
12*. Au monastère de Montauriol au pays de Montauban, en 893, le trépas de saint Théodard, évêque de Narbonne, qui restaura sa cathédrale et se fit remarquer par son zèle pour la discipline. Atteint de fièvre, il se retira chez les moines de sa ville natale, où il mourut.
13*. À Fossombrone dans les Marches, en 1170, bienheureux Aldebrand, évêque, qui se distingua par l’austérité de sa vie et son esprit apostolique.
14*. À Arouca au Portugal, en 1257, la bienheureuse Maphalda, vierge. Fille du roi Sanche Ier, après que son mariage eut été rejeté comme nul, elle se fit moniale et introduisit dans son monastère la réforme cistercienne.
15*. À Montaione en Toscane, vers 1320, le bienheureux Vivald de San Geminiano, qui vécut en ermite dans le creux d’un vieux châtaignier.
16*. À Castello di Valle en Istrie, vers 1349, le bienheureux Julien Cesarello, prêtre de l’Ordre des Mineurs, qui allait à l’aventure par les villages et les places, semant la parole de Dieu et s’évertuant à calmer les factions dans les cités.
17*. À Forli en Émilie, l’an 1402, saint Pérégrin Lazioni, religieux de l’Ordre des Servites de Marie, qui tira de sa dévotion à la Mère de Dieu sa piété envers son Fils, sa sollicitude pour les pauvres, sa patience dans la maladie.
18*. À Monteil dans le Beauvaisis, en 1365, la bienheureuse Pétronille, vierge, première abbesse des Clarisses de ce lieu.
19. À Rome, en 1572, la naissance au ciel du pape saint Pie V, dont la mémoire a été rappelée la veille.
20. À Son-Tay au Tonkin, en 1851, saint Augustin Schoeffler, prêtre de la Société des Missions étrangères de Paris et martyr. Né à Mittelbronn en Lorraine, il fut envoyé dans la mission du Tonkin occidental, et, après trois ans de ministère, il fut fait prisonnier, puis, sur l’ordre de l’empereur Tu Duc, il fut décapité au champ dit des Cinq arpents, recevant ainsi la grâce du martyre qu’il avait demandé à Dieu.
21. Près de la ville de Nam-Dinh, également au Tonkin, en 1852, saint Jean-Louis Bonnard, prêtre de la même société et martyr. Né à Saint-Christophe-en-Jarez, alors du diocèse de Lyon, envoyé lui aussi dans la même mission, il fut condamné à mort pour avoir baptisé vingt-cinq enfants, et décapité, obtenant ainsi la couronne du martyre.
22. À Milan, en 1928, saint Richard Pampuri (Herminius Philippe), qui exerça d’abord généreusement la médecine dans le monde, puis entra dans l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu et, à peine deux ans plus tard, atteint de tuberculose, acheva une vie brève, consacrée au soulagement des malades et des pauvres.
23*. Dans la ville de Vladimir en Russie, l’an 1951, le bienheureux Clément Septyckyij, prêtre et martyr. Prieur du monastère des Studites d’Univ, il fut interné sous le régime soviétique et mourut en prison.

Le 2 mai

1. Mémoire de saint Athanase, évêque et docteur de l’Église. Homme très éminent en sainteté et en doctrine, placé sur le siège d’Alexandrie, il défendit la foi orthodoxe avec une vigueur intrépide, depuis le temps de Constantin jusqu’à celui de Valens, contre les empereurs, les gouverneurs de province, contre un nombre infini d’évêques ariens, qui lui tendirent toutes sortes de pièges et le forcèrent plusieurs fois à l’exil ; enfin, après bien des combats et des triomphes qu’il remporta par sa patience, il rentra dans son Église et s’endormit dans la paix du Christ la quarante-neuvième année de son épiscopat, en 373.
2. À Attalia en Pamphylie, au IIe siècle, les saints martyrs Hesper et Zoé, époux, et leurs enfants Cyriaque et Théodule. Sous l’empereur Adrien, dit-on, ils étaient au service d’un païen, mais, pour avoir professé ouvertement la foi chrétienne, ils furent, par ordre de leur maître, d’abord flagellés et cruellement torturés, puis jetés dans une fournaise ardente où ils rendirent leurs âmes à Dieu.
3. À Séville en Espagne, au IVe siècle, saint Félix, diacre et martyr.
4. Commémoraison des saints évêques et martyrs Vindémial, de Capsa en Numidie, et Longin, de Pamaria en Maurétanie, qui combattirent les ariens au Concile de Carthage et en 483, sur l’ordre d’Hunéric, roi des Vandales, furent décapités.
5*. À Luxeuil en Bourgogne, vers 665, saint Gaubert (Waldebert), abbé. De soldat, il se fit moine sous la direction de saint Eustase, à qui il succéda, et au cours des quarante années de sa charge, il introduisit doucement dans son monastère la Règle de saint Benoît.
6*. À Saint-Gall en Suisse, l’an 926, sainte Wiborade, vierge et martyre, qui, recluse dans une cellule attenant à l’église de Saint-Magne, prit soin du peuple et, lors d’une invasion des Hongrois, fut blessée à mort par eux pour sa foi et son vœu religieux.
7*. À Linköping en Suède, l’an 1391, le bienheureux Nicolas Hermansson, évêque, qui, sévère pour lui-même, se dévoua tout entier à son Église et aux pauvres, et reçut avec honneur les reliques de sainte Brigitte.
8. À Florence en Toscane, l’an 1459, saint Antonin, évêque. Après avoir travaillé à la réforme de l’Ordre des Prêcheurs, il se dévoua à sa charge pastorale avec vigilance et se distingua par sa sainteté, l’ordre et l’utilité de sa Somme de théologie morale.
9*. À Cloyne en Irlande, l’an 1654, le bienheureux Guillaume Tirry, prêtre de l’Ordre des Frères de Saint-Augustin et martyr, sous le protectorat d’Olivier Cromwell, à cause de sa fidélité à l’Église romaine.
10. À Vinh Long en Cochinchine, l’an 1854, saint Joseph Nguyen Van Luu, martyr. Paysan et catéchiste, il se livra spontanément à la place du prêtre Luu qui était recherché, et il mourut en prison, sous l’empereur Tu Duc.
11. À Aranjuez en Nouvelle Castille, l’an 1929, saint Joseph-Marie Rubio Peralta, prêtre de la Compagnie de Jésus. Après avoir été curé de paroisse, il fut un prédicateur réputé et un confesseur recherché, en même temps qu’un apôtre engagé socialement dans les faubourgs pauvres de Madrid.
12*. Au camp de concentration d’Auschwitz (Oswiecim), près de Cracovie en Pologne, l’an 1941, le bienheureux Boleslas Strzelecki, prêtre de Sandomierz et martyr. Pendant la Seconde Guerre mondiale, curé à Redom Glinice, il fut arrêté par des soldats du régime nazi, interné en raison de sa foi, et réduit à la mort par les sévices subis.

Le 3 mai

1. Fête des saints Philippe et Jacques, Apôtres. Philippe, né à Bethsaïde, disciple de Jean-Baptiste, comme Pierre et André, fut appelé par le Seigneur à le suivre. Jacques, fils d’Alphée, considéré chez les Latins comme le même que le frère du Seigneur, surnommé le Juste, dirigea le premier l’Église de Jérusalem et, quand s’éleva le débat au sujet de la circoncision, se rangea à l’avis de Pierre de ne pas imposer le joug de la Loi juive aux disciples venant du monde païen ; il couronna peu après son apostolat par le martyre.
2. À Antinoé en Thébaïde, l’an 286, les saints martyrs Timothée et Maure.
3. Sur la voie Nomentane, au septième mille de Rome, au IIIe ou IVe siècle, les saints martyrs Évence, Alexandre et Théodule.
4. À Narni en Ombrie, au IVe siècle, saint Juvénal, vénéré comme le premier évêque de la cité.
5*. À Kildare en Irlande, vers 520, saint Conleth, évêque, qui fut appelé par sainte Brigitte à s’occuper de la vie spirituelle dans son monastère et dans les autres fondations, et qui jouit d’une grande autorité auprès des prélats de la région.
6*. À Argos en Grèce, vers 922, saint Pierre, évêque, qui montra une très grande charité envers les pauvres et les esclaves, et s’efforça constamment d’apaiser les litiges pour le bien de la foi.
7*. Au monastère de Hohorst en Flandre, vers 1008, le trépas de saint Ansfrid, évêque d’Utrecht, qui se retira dans ce lieu quand il fut devenu aveugle.
8*. Près de Kiev en Russie, l’an 1074, saint Théodose, abbé, qui fonda la laure des Cryptes et y établit, dit-on, la vie cénobitique.
9*. À Verceil dans le Piémont, en 1314, la bienheureuse Émilie Bicchieri, vierge, moniale de l’Ordre des Prêcheurs. Bien qu’elle ait été plusieurs fois prieure, elle s’appliqua, parmi ses sœurs, avec la plus grande joie, aux tâches les plus humbles du couvent.
10*. À Casimir, près de Cracovie en Pologne, l’an 1489, saint Stanislas Soltys, prêtre et chanoine régulier, qui, poussé par la charité pastorale, fut un ministre diligent de la parole de Dieu, un maître en spiritualité et un confesseur toujours prêt à recevoir les pénitents. (canonisé le 17 octobre 2010 par Benoît XVI)
11*. À Suse dans le Piémont, en 1903, le bienheureux Édouard-Joseph Rosaz, évêque, qui pendant vingt-cinq ans exerça son ministère apostolique auprès de son peuple, surtout des pauvres, et fonda la Congrégation des Sœurs du Tiers-Ordre de Saint-François.
12*. À Sherbrook au Québec, en 1912, la bienheureuse Marie-Léonie (Alodie Paradis), vierge, qui fonda la Congrégation des Petites Sœurs de la Sainte Famille, vouée à aider les prêtres dans leur pratique et leur vie commune.

Le 4 mai

1. À Cirta en Numidie, l’an 259, les saints martyrs Agapius et Secundin, évêques. Après un long exil dans cette ville, durant la persécution de Valérien où la rage des païens fit de plus grands efforts pour faire perdre la foi aux justes, ils ajoutèrent à la dignité du sacerdoce la gloire du martyre. Avec eux subirent la mort le chevalier Émilien, les vierges consacrées à Dieu Tertulla et Antonie et une femme avec ses deux enfants jumeaux.
2. À Nicée en Bithynie, peut-être en 303, sainte Antonine, martyre. Cruellement torturée et tourmentée par divers supplices, elle fut suspendue trois jours durant, enfermée deux ans dans un cachot et enfin jetée aux flammes, par ordre du préfet Priscillien, en persévérant à confesser le Seigneur.
3. À Lorch dans le Norique, en 304, saint Florian, martyr. Vétéran sous l’empereur Dioclétien, il fut, par ordre du préfet Aquilin, précipité dans la rivière d’Enns, avec une grosse pierre au cou.
4. Aux mines de Phéno en Palestine, vers 304, la passion des saints martyrs Silvain, évêque de Gaza, et trente-neuf compagnons. Condamnés aux mines dans la même persécution, et sur l’ordre du César Maximin Daïa, ils furent décapités tous ensemble.
5*. À Varsovie, en 1505, le bienheureux Ladislas de Gielnow, prêtre de l’Ordre des Mineurs, qui mit un zèle admirable à prêcher la Passion du Seigneur et à la célébrer dans des hymnes de dévotion. 6*
6. À Londres, en 1535, les bienheureux prêtres et martyrs Jean Houghton, Robert Lawrence et Augustin Webster, prieurs des Chartreuses de Londres, de Beauvale, et d’Axholm, et Richard Reynolds, de l’Ordre de Sainte-Brigitte, qui furent condamnés à mort pour haute trahison, parce qu’ils refusaient de reconnaître le roi Henri VIII comme chef suprême de l’Église d’Angleterre ; ils furent pendus et dépecés encore vivants à Tyburn. Avec eux subit le même supplice le bienheureux Jean Haile, prêtre, curé de la paroisse ; d’Isleworth, réputé coupable lui aussi de haute trahison pour le même motif.
7*. À Trèves en Allemagne, l’an 1797, le bienheureux Jean-Martin Moyë, prêtre de la Société des Missions étrangères de Paris, qui fonda en Lorraine l’Institut des Sœurs de la Providence et rassembla en Chine des vierges enseignantes. Persécuté par les païens, contredit par certains chrétiens, expulsés de France sous la Révolution, il se montra toujours animé du zèle des âmes.

Le 5 mai

1. À Auxerre, au IIIe siècle, saint Jovinien, lecteur et martyr.
2. À Alexandrie, vers 305, saint Euthyme, diacre et martyr.
3. Commémoraison de saint Maxime, évêque de Jérusalem. Condamné par le César Maximin Daia à avoir un œil arraché et un pied brûlé au fer chaud, il fut ensuite envoyé aux mines. Remis en liberté et placé à la tête de l’Église de Jérusalem, il y mourut enfin en paix, vers 350, avec la gloire d’avoir confessé le Christ.
4*. À Trèves en Gaule Belgique, l’an 386, saint Britton, évêque, qui défendit son troupeau contre les erreurs de Priscillien, mais, avec saint Ambroise de Milan et saint Martin de Tours, s’efforça en vain de résister à la férocité de ceux qui réclamaient la mort de Priscillien et de ses partisans.
5. À Arles, en 449, saint Hilaire, évêque. Retiré de l’île de Lérins et élu malgré lui à l’épiscopat, il ouvrit à tous son amour de la pauvreté, travaillant de ses mains, vêtu hiver comme été d’une seule tunique, marchant toujours à pied. Assidu à la prière, aux jeûnes et aux veilles, appliqué continuellement au ministère de la parole, il montra aux pécheurs la miséricorde de Dieu, accueillit des orphelins et destina d’un coup tout ce qu’il y avait d’argent dans la basilique de la ville pour racheter des captifs.
6. À Vienne sur le Rhône, au Ve siècle, saint Nizier, évêque.
7. À Milan, vers 472, saint Géronce, évêque.
8*. À Marchiennes dans l’Artois, en 702, saint Mauront, diacre et abbé, qui fut disciple de saint Amand.
9. À Limoges, en 720, saint Sacerdos, évêque. Avant l’épiscopat, il fut d’abord moine puis abbé et choisit de terminer sa vie en moine.
10. À Hildesheim en Saxe, l’an 1038, saint Godard, évêque. D’abord abbé de Nideraltaich, il visita et restaura d’autres monastères, puis succédant bientôt à saint Bernward sur le siège épiscopal d’Hildesheim, il s’appliqua à promouvoir le bien de son Église, établit une discipline régulière pour son clergé et institua des écoles.
11*. En Calabre, vers le XIIe siècle, saint Léon, ermite, qui s’adonna à la contemplation et aux œuvres de charité envers les pauvres, et qui mourut dans le monastère qu’il avait fondé près de Reggio.
12*. À Venzay en Touraine, l’an 1189, saint Avertin, diacre, qui suivit en exil saint Thomas Becket et, après le meurtre de son évêque, retourna à Tours et mena la vie érémitique près de Venzay.
13. À Licata en Sicile, vers 1225, saint Ange, prêtre de l’Ordre des Carmes et martyr, tué par des sicaires aux gages du seigneur du lieu, à qui il reprochait sa vie scandaleuse.
14*. À Recanati dans les Marches, en 1289, le bienheureux Bienvenu Mareni, religieux de l’Ordre des Mineurs, remarquable par son observance de la Règle et son humilité.
15*. À Naples, en 1836, le bienheureux Nunzio Sulprizio. Orphelin, la jambe infectée de carie, le corps épuisé, il supporta tout d’un cœur tranquille et joyeux, assistant les autres malades, consolant grandement ses compagnons de douleur et, dans sa pauvreté, soulageant de toutes les manières la misère des pauvres. Il mourut à l’âge de dix-neuf ans.
16*. À Somasque, près de Bergame en Lombardie, l’an 1857, la bienheureuse Catherine Cittadini, vierge. Privée de ses parents dès son enfance, préceptrice humble et compétente, elle pourvut avec le plus grand soin à l’éducation des jeunes filles pauvres et à la doctrine chrétienne, et fonda pour cela l’Institut des Sœurs Ursulines de Somasque.
17*. À Dresde en Allemagne, l’an 1943, le bienheureux Grégoire Frackowiak, religieux de la Société du Verbe divin et martyr. Sous l’occupation nazie de la Pologne, il s’offrit à la place de compatriotes, comme s’il était responsable de tracts invitant à la résistance. Il fut arrêté, jeté en prison et décapité.

Le 6 mai

1. Commémoraison de saint Lucius de Cyrène, qui, dans les Actes des Apôtres, est compté parmi les prophètes et les docteurs de l’Église qui étaient à Antioche.
2. À Lambèse en Numidie, l’an 259, les saints martyrs Marien, lecteur, et Jacques, diacre. Le premier avait déjà triomphé des rigueurs de la persécution de Dèce en confessant le Christ. Il fut pris une seconde fois avec son illustre collègue, et tous deux, après des supplices cruels, mais fortifiés par la grâce divine, périrent enfin par l’épée avec beaucoup d’autres.
3. À Milan, en 409, saint Vénère, évêque, qui avait été disciple et diacre de saint Ambroise. Il envoya des clercs de son Église aux évêques d’Afrique pour leur venir en aide et s’intéressa à la cause de saint Jean Chrysostome envoyé en exil.
4. À Rome, au VIe siècle, sainte Benoîte, vierge moniale, qui, au dire du pape saint Grégoire le Grand, reposa dans le Seigneur le trentième jour après la mort de sainte Galle, qui l’aimait entre toutes et avait souhaité de mourir ensemble.
5. À Lindisfarne, en Northumbrie d’Angleterre, l’an 698, saint Edbert, évêque, qui succéda à saint Cuthbert et s’illustra par sa connaissance des Écritures, l’observance des préceptes divins et surtout la générosité de ses aumônes.
6. Saint Pierrre Nolasco, prêtre, Espagne
7*. À Montepulciano en Toscane, l’an 1330, le bienheureux Barthélemy Pucci Franceschi, prêtre de l’Ordre des Mineurs. Délaissant pour l’amour de Dieu femme, enfants et richesses, il se fit petit pauvre du Christ.
8*. À Londres, en 1590, les bienheureux Édouard Jones et Antoine Middleton, prêtres et martyrs. Ordonnés à Douai, ils rejoignirent la mission d’Angleterre, mais espionnés, pourchassés et arrêtés, ils furent condamnés à mort sous le reine Élisabeth Ière, pour trahison et invasion étrangère, en réalité parce qu’ils étaient prêtres, et furent pendus à la potence et dépecés à la porte des maisons qu’ils occupaient.
9*. Dans la ville de Québec au Canada, en 1708, le bienheureux François de Montmorency-Laval, évêque, qui établit là son siège épiscopal et, durant près de cinquante ans, mit tout son cœur à confirmer et développer l’Église dans une région d’Amérique du Nord qui s’étendait jusqu’au golfe du Mexique.
10*. Au Caire, en 1887, la bienheureuse Marie-Catherine Troiani, vierge du Tiers-Ordre de Saint-François. Envoyée d’Italie en Égypte, elle fonda dans ce pays une nouvelle famille de Sœurs franciscaines missionnaires.
11*. À Rome, en 1900, la bienheureuse Anne-Rose Gattorno, religieuse. Mère de famille devenue veuve, elle se consacra tout entière au Seigneur et à son prochain, fonda les Filles de Sainte-Anne, mettant toutes ses forces au service des malades, des infirmes et des enfants sans défense, sur le visage de qui elle contemplait le Christ.
12*. Au camp de concentration de Dachau en Bavière, l’an 1942, les bienheureux martyrs Henri Kaczorowski et Casimir Gotynski, prêtres, l’un de Vladislas, l’autre de Lublin, qui, sous l’occupation nazie de la Pologne, furent déportés et moururent dans une chambre à gaz.

Le 7 mai

1. À Rome, commémoraison de sainte Domitille, martyre. Nièce de l’empereur Domitien et épouse du consul Flavius Clemens, elle fut accusée d’athéisme comme son mari, en réalité parce qu’ils étaient devenus disciples du Christ. Déportée avec d’autres dans l’île de Ponza, elle y mena un long martyr jusque vers l’an 95.
2. À Nicomédie en Bithynie, les saints martyrs Flavius et quatre autres.
3*. Dans le pays manceau, saint Céneré, diacre et moine. Après avoir visité les tombeaux de saint Martin de Tours et de saint Julien du Mans, il termina sa vie dans la solitude et l’austérité.
4. À Beverley, en Northumbrie d’Angleterre, l’an 721, le trépas de saint Jean, qui fut moine à Whitby, puis évêque d’Hexham, enfin d’York, joignant le soin pastoral à la prière solitaire. Après avoir déposé sa charge épiscopale, il se retira dans le monastère de Beverley, qu’il avait fondé, pour terminer ses jours comme simple moine.
5*. Au monastère de Niderburg en Bavière, l’an 1060, la bienheureuse Gisèle. Mariée à saint Étienne, roi de Hongrie, elle l’aida à propager la foi et, après sa mort, dépouillée de tous ses biens et exilée du royaume, elle se retira dans ce monastère, dont, par la suite, elle devint abbesse.
6*. À Kiev en Russie, l’an 1073, saint Antoine, ermite, qui poursuivit dans la laure des Cryptes la vie monastique qu’il avait apprise au Mont Athos.
7*. À Crémone en Lombardie, l’an 1279, le bienheureux Albert de Bergame. Paysan, il supporta avec patience les récriminations de sa femme qui lui reprochait sa trop grande générosité pour les pauvres. Devenu veuf, il abandonna ses champs, sa maison et son pays, et vécut pauvre, frère de la Pénitence de Saint-Dominique.
8*. À Rome, en 1728, la sainte Rose Venerini, vierge de Viterbe, qui ouvrit, avec les Maîtresses religieuses, les premières écoles d’Italie pour l’éducation des filles. (canonisée le 15 octobre 2006 par Benoît XVI )
9. À Gènes en Ligurie, l’an 1902, saint Augustin Roscelli, prêtre, qui fonda la Congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie pour la formation chrétienne, intellectuelle et professionnelle des jeunes filles.
**        En Italie, en 1939, le bienheureux Francesco Paleari, prêtre de l’Institut Cottolengo. (béatifié le 17 septembre 2011 par Benoît XVI)

Le 8 mai

1. À Milan, commémoraison de saint Victor, martyr vers 303. D’origine maure, et chrétien dès son enfance, il servait dans les camps de l’armée impériale. Quand Maximien voulut le forcer à sacrifier aux idoles, il déposa les armes et, conduit à Lodi, fléchit le cou et tomba sous l’épée.
2. À Byzance, vers 303, saint Acace, soldat, martyr.
3. À Auxerre au IVe siècle, saint Hellade, évêque.
4. Près de Scété, montagne d’Égypte, au IVe ou Ve siècle, saint Arsène. Diacre, dit-on, de l’Église romaine, il se retira dans la solitude au temps de l’empereur Théodose, s’y montra parfait en toutes les vertus et, les yeux baignés de larmes, rendit son âme à Dieu.
5*. Au territoire de Châlons-en-Champagne, vers 515, saint Gibrien, prêtre, qui vint d’Irlande et se fit, à travers la Gaule, pèlerin pour le Christ.
6*. À Bourges, en 550, saint Désiré, évêque, qui avait été gardien du sceau royal et qui enrichit son Église de reliques de martyrs.
7. En Saintonge, au VIe siècle, saint Martin, prêtre et abbé de Saujon.
8. À Rome, près de saint Pierre, en 615, saint Boniface IV, pape, qui obtint de l’empereur Phocas le temple du Panthéon, le transforma en église et le consacra à Dieu en l’honneur de sainte Marie et de tous les martyrs.
9 À Rome également, en 685, saint Benoît II, pape, ami de la pauvreté, humble, doux, remarquable par sa patience et ses aumônes.
10*. À Vérone en Vénitie, peut-être au VIIIe siècle, saint Métron, ermite, qui mena, dit-on, une vie austère et pénitente.
11. À Ruremonde, sur la Meuse dans le Brabant, vers 700, saint Wiron, évêque, qui aurait, avec ses compagnons Pléchelm et Oger, travaillé à l’évangélisation de cette région.
12*. À Saludecio dans les Marches, vers 1300, le bienheureux Aimé de Ronconi, du Tiers-Ordre de Saint-François, qui fonda en ce lieu un hospice pour les pèlerins pauvres.
13*. Au monastère de Sainte-Marie de la Serre, également dans les Marches, vers 1458, le bienheureux Ange de Massatio, prêtre de l’Ordre des Camaldules et martyr, défenseur énergique de l’observance du dimanche.
14*. À Randazzo en Sicile, l’an 1490, le bienheureux Louis Rabata, prêtre de l’Ordre des Carmes, d’une extrême fidélité à l’observance de la Règle et d’une charité éclatante envers ses ennemis.
15*. Dans la ville de Québec au Canada, en 1668, la bienheureuse Marie-Catherine de Saint-Augustin (Catherine Simon de Longprey), vierge, Née à Saint-Sauveur-le-Vicomte, en Normandie, elle entra chez les Sœurs hospitalières de la Miséricorde de l’Ordre de Saint-Augustin et fut envoyée au Canada où elle se dévoua au service des malades et excella à les consoler et à leur redonner espoir.
16*. À Hegne, au pays de Bade en Allemagne, l’an 1919, la bienheureuse Ulrique (Françoise Nisch), vierge, sœur de la Charité de la Sainte-Croix, qui, dans les tâches les plus humbles, principalement dans celle d’aide-cuisinière, se montra inlassablement servante du Seigneur.
17*. Au camp de concentration de Dachau (Oswiecim), près de Cracovie en Pologne, l’an 1941, le bienheureux Antonin Bajewski, prêtre franciscain conventuel et martyr. Compagnon de saint Maximilien Kolbe, il fut arrêté et détenu en captivité avec lui et mourut à la suite des conditions de détention inhumaines.

Le 9 mai

1. Commémoraison de saint Isaïe, prophète, qui, au VIIIe siècle avant le Christ, aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Achaz et d’Ézéchias, rois de Juda, fut envoyé pour révéler au peuple infidèle et pécheur un Seigneur fidèle et sauveur, qui accomplirait la promesse jurée par Dieu à David. Selon la tradition, il serait mort martyr, en Judée, sous le roi Manassé.
2. Commémoraison de saint Hermas, dont parle saint Paul dans sa lettre aux Romains.
3. En Thébaïde, l’an 347 ou 348, saint Pacôme, abbé. Soldat encore païen, témoin de la charité chrétienne envers les recrues de l’armée tenues à l’étroit, il en fut ému, se convertit à la vie chrétienne, reçut de l’anachorète Palémon l’habit monastique et, sept années plus tard, sur un avertissement divin, il édifia un grand nombre de monastères pour accueillir des frères, et écrivit une célèbre Règle des moines.
4. En Perse, au IVe siècle, trois cent dix saints martyrs.
5. À Vienne sur le Rhône, au IVe siècle, saint Denis, évêque.
6. À Cagli, sur la voie Flaminienne dans les Marches, vers 501, le trépas de saint Géronce, évêque de Cervia, près de Ravenne. Revenant d’un synode tenu à Rome, il fut, dit-on, mis à mort de manière criminelle dans ce lieu.
7*. À Vendôme sur le Loir, au VIe ou VIIe siècle, saint Béat, prêtre, qui vécut en ermite.
8*. Au monastère camaldule de Fonte Avellana en Ombrie, l’an 1040, le bienheureux Fort Gabrielli , ermite.
9*. Près de Monticchiello en Toscane, l’an 1426, le bienheureux Benincasa de Montepulciano, religieux de l’Ordre des Servites de Marie, qui se retira dans une grotte du mont Amiata au pays de Sienne et y mena une vie pénitente.
10*. À Londres, en 1679, le bienheureux Thomas Pickering, moine bénédictin et martyr. Homme d’une vraie simplicité et innocence de vie, il fut faussement accusé de complot contre le roi Charles II et, d’un cœur tranquille, alla à la potence de Tyburn.
11. À Nam Dinh au Tonkin, en 1840, saint Joseph Do Quang Hien, prêtre de l’Ordre des Prêcheurs et martyr. Détenu en prison, il s’appliqua à convertir les païens et à conforter les chrétiens dans la foi et, à la fin, par décret de l’empereur Tu Duc, il fut décapité.
12*. À Munich en Bavière, l’an 1879, la bienheureuse Marie-Thérèse de Jésus (Caroline Gerhardinger), vierge, qui fonda la Congrégation des Pauvres Sœurs des Écoles de Notre-Dame.
13*. Au camp de concentration de Dachau en Bavière, l’an 1941, le bienheureux Étienne Grelewski, prêtre de Radom et martyr. Arrêté et déporté sous l’occupation nazie de la Pologne, et réduit à bout de forces par les tourments subis, il reçut la couronne du martyre.

Le 10 mai

1. Commémoraison de saint Job, que la Bible présente comme un homme juste, soumis à l’épreuve et d’une patience admirable, sur la terre d’Ous.
2. À Myre en Lycie, vers 250, saint Dioscoride, ermite.
3. À Lentini en Sicile, les saints martyrs Alphius, Philadelphie et Cyrin.
4. À Rome, sur la voie Latine, vers 303, saint Gordan, martyr, qui fut enterré dans la crypte où les reliques de saint Épimaque avaient été transportées peu auparavant.
5. À Rome, également sur la voie Latine, les saints martyrs Quartus et Quintus.
6*. En Irlande, l’an 601, saint Comgall, abbé, qui fonda le célèbre monastère de Bangor, et fut le père plein de sagesse et le chef plein de prudence d’un grand essaim de moines, parmi lesquels saint Colomban.
7. À Tarente en Apulie, vers le VIe siècle, saint Catalde, moine pèlerin, venu, dit-on, d’Irlande, et considéré comme évêque de cette ville.
8*. Dans le Berry, au IXe siècle, sainte Solange, vierge, qui se serait soumise au martyre pour conserver sa chasteté.
9*. À Pontoise, en 1195, saint Guillaume, prêtre. Anglais d’origine, il reçut charge d’âmes, et montra un grand zèle pastoral et une recherche de piété éclatante.
10*. À Padoue en Vénétie, l’an 1226, la bienheureuse Béatrice d’Este, vierge moniale, qui fonda dans les collines Euganéennes, le monastère de Gemmola et, au cours d’une brève existence, parcourut un chemin ardu de sainteté.
11*. À Sienne en Toscane, l’an 1443, le trépas du bienheureux Nicolas Albergati, évêque de Bologne. Entré jeune dans l’Ordre des Chartreux, puis ordonné évêque, il rendit le plus grand service à l’Église par son zèle pastoral et ses légations apostoliques.
12. À Montilla en Andalousie, l’an 1529, saint Jean d’Avila, prêtre, qui parcourut toute la région en prêchant le Christ et, suspecté injustement d’hérésie, fut jeté en prison, où il écrivit la plus grande partie de sa doctrine spirituelle.
13*. À Zagreb en Croatie, le Bienheureux Jean Merz, fut le promoteur du mouvement liturgique en Croatie et le pionnier de l’Action catholique selon les directives de Pie XI, créant également un mouvement pour les jeunes, qu’il anima jusqu’à sa mort.
14*. À Crémone en Lombardie, l’an 1938, le bienheureux Henri Rebuschini, prêtre de l’Ordre des clercs réguliers ministres des malades, qui fut toujours au service des malades dans les hôpitaux, avec simplicité et dans une intense vie d’union à Dieu.

V/ Précieuse aux yeux du Seigneur.

R/ Est la mort de Ses saints.

Oraison

Que sainte Marie et tous les saints intercèdent pour nous auprès du Seigneur, afin que nous obtenions secours et salut de Celui qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen

Source: www.societaslaudis.org

Il beau sur la Croix, beau dans le tombeau, beau dans le ciel!

Le bon Pasteur

Lire l’évangile du quatrième dimanche du temps pascal  (Jn 10, 11-18)

Ce dimanche est appelé le « dimanche du bon Pasteur », c’est une célébration qui remonte aux premiers temps de l’Eglise, dans ce dimanche aussi l’Eglise toute entière célèbre la journée mondiale de prière pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée ; dans ce jour aussi le pape accomplit une belle tradition plus récente, celle d’ordonner les prêtres et les diacres pour le diocèse de Rome.

La liturgie de la parole nous propose donc à la méditation cette belle parabole du bon Pasteur, ce vrai berger, ces deux mots, « bon et vrai » traduisent le mot grec Kalos (beau). On peut traduire cet adjectif « Kalos » comme le meilleur entre tous ; ou bien, comme quelqu’un a dit, c’est le pasteur qui est plein de vertus, amabilité, volonté pour aider ; patience soit dans les faiblesses des autres, soit aussi dans les offenses qu’il reçoit ; celui avec qui tout le monde veut être ami, il a une beauté qui attire, c’est tout cela que ce mot Kalos veut signifier. C’est comme dans plusieurs langues latines nous trouvons l’expression « c’est une belle personne », qui n’est pas dit de la beauté extérieure.

Cette parabole est l’unique dans tout l’évangile où Jésus joue le rôle de protagoniste « Moi, je suis le bon Pasteur ».

Pourquoi le Seigneur veut-il s’appliquer cette qualité ? Le Seigneur donne la raison dans les paroles qui suivent : « le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis », on peut comprendre que ce berger est beau parce qu’Il donne sa vie pour les brebis, Il est beau lorsqu’Il offre sa vie pour elles.

Le pape saint Jean Paul II le dit avec des paroles très éloquentes dans l’encyclique qu’Il a dédiée aux consacrés, Vita Consecrata :

 « Celui qui paraît aux yeux des hommes dans sa mort, défiguré et sans beauté, au point d’amener les spectateurs à se voiler le visage (cf. Is 53, 2-3), manifeste pleinement sur la Croix la beauté et la puissance de l’amour de Dieu. Saint Augustin le célèbre ainsi : ‘Il est beau, le Verbe auprès de Dieu […]. Il est beau dans le ciel, beau sur la terre […] ; beau dans ses miracles, beau dans le supplice ; beau quand il appelle à la vie et beau quand il ne s’inquiète pas de la mort […] ; beau sur la Croix, beau dans le tombeau, beau dans le ciel […]. Que la faiblesse de la chair ne détourne pas vos yeux de la splendeur de sa beauté !’ » (VC 24)

Il est intéressant de voir aussi que l’adjectif « bon » existe aussi dans la langue grecque, le mot est « agathós ». Mais le Christ a voulu employer l’autre adjectif, Kalos et l’Esprit Saint a voulu qu’il reste dans l’évangile et cela a évidemment une raison. C’est parce que cela veut signaler la caractéristique propre de ce Pasteur qui est Notre Seigneur : sa beauté, sans la séparer de la bonté.     

Les mauvais…

Mais la parabole ne finit pas avec la déclaration de Jésus et son titre de bon pasteur. Juste après, le Seigneur décrit un autre genre de berger, un mercenaire, qui travaille non pour faire du bien aux brebis, non pour l’amour des brebis, sinon pour le salaire qu’il aperçoit.  C’est la raison pour laquelle il ne s’intéresse pas aux brebis et comme dit le Seigneur : « les brebis ne comptent pas vraiment pour lui ».

Depuis longtemps, les prophètes de l’Ancien Testament avaient dénoncé au nom du Seigneur que les rois et chefs religieux étaient devenus des mercenaires envers le peuple, le troupeau d’Israël, comme nous lisons dans Ezéquiel (34,2-5): « Fils d’homme, prophétise contre les bergers d’Israël, prophétise. Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Quel malheur pour les bergers d’Israël qui sont bergers pour eux-mêmes ! N’est-ce pas pour les brebis qu’ils sont bergers ? Vous, au contraire, vous buvez leur lait, vous vous êtes habillés avec leur laine, vous égorgez les brebis grasses, vous n’êtes pas bergers pour le troupeau… Vous n’avez pas ramené la brebis égarée, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez gouvernées avec violence et dureté.

En effet, le métier du berger et de berger salarié ont existé dans le temps de Jésus et dans toute l’histoire.  Mais, il faut dire que pour être un véritable berger en Israël, il fallait naître comme tel. C’est-à-dire, dès qu’un enfant avait l’âge de pouvoir sortir avec les brebis, il commençait à le faire et cela devenait sa vie, sa vocation. C’est lui-même qui allait défendre son troupeau de tout danger, par exemple le roi David avait dit à Saül que lui, lorsqu’il était berger dans son enfance, avait protégé son troupeau des ours et des loups ; même les bergers risquaient leur vie, pensons parfois les assauts des bédouins.

Mais, il y avait aussi les gens qui s’employaient pour l’argent, pour eux donc les brebis ne comptaient pas trop. C’est à eux que le Seigneur donne le nom de mercenaires.

Mais l’image que fait le Seigneur dans cette parabole va plus loin de ce berger qui est Lui-même et ces mercenaires, on pourrait dire que ce sont les chefs religieux d’Israël. Le Seigneur parle au futur, Il parle de l’Eglise, les brebis écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.

Et donc, comme nous constatons malheureusement, dans le troupeau de l’Eglise parfois on trouve des mercenaires, qui sont prêts par fois à abandonner les brebis et s’enfuir, qui veulent s’habiller de leur laine (ils recherchent les biens que les brebis peuvent leur donner). Mais aussi ils arrivent parfois à tuer et faire disperser ce troupeau, et là nous pouvons dire qu’un mauvais berger tue une brebis lorsqu’avec sa conduite, il lui fait du mal la faisant mourir à la vie de la grâce, l’éloignant du troupeau.

Il y a aussi des mercenaires qui maltraitent le troupeau ; un prêtre disait, faisant l’explication de l’évangile de la brebis perdue : « aujourd’hui il semble que ce n’est pas une, ce sont les quatre-vingt-dix-neuf autres brebis qui se sont égarées, mais celle qui est restée fidèle, on lui donne la bastonnade. Mais vous les avez gouvernées avec violence et dureté.

Et cela fait un grand scandale que parmi les guides de l’Eglise, il y ait des pasteurs qui tachent son visage avec leurs fautes, car beaucoup de chrétiens s’éloignent de Dieu et de la vie de la grâce.

Mais il faut savoir que le Seigneur a appelé tous les pasteurs à Le suivre, pour L’imiter et pour être saints, mais certains L’ont malheureusement abandonné, comme parmi ses 12 plus proches, l’un d’eux allait le trahir. Mais le Seigneur ne l’avait pas appelé pour faire le traitre, mais au contraire, pour qu’il soit comme tous les autres. Le Christ lui avait donné à ces douze apôtres le pouvoir de faire des miracles, de guérir, et pourtant avec son libre arbitre, Judas s’est éloigné du Seigneur.

Pensons un peu, qu’est-ce que l’Eglise dans l’année trente-trois a fait après cette trahison ? Elle l’a assumée, elle ne l’a pas cachée, mais loin de se concentrer sur cela, elle a une autre attitude. Elle avait reconnu qu’on ne peut pas juger une réalité pour ceux qui ne la vivent pas, sinon pour ceux qui la vivent en plénitude.  A la place de se centrer sur celui qui avait trahi le Seigneur, l’Eglise a concentré son regard et ses forces sur les 11 apôtres, qui nous ont transmis la foi, grâce à leur travail apostolique et à leur vie, c’est par eux que nous sommes catholiques.

Aujourd’hui nous devons avoir la même résolution que l’Eglise des premiers temps, nous sommes conscients qu’il y a des gens qui ont mal agi et qui ont causé beaucoup de scandales dans le monde. Mais portons notre regard sur ceux qui ont persévéré dans la fidélité à l’Evangile, et qui offrent leur vie pour l’amour du Christ et pour l’Eglise (beaucoup de fois avec le martyre), ils sont beaucoup plus que les autres. Les médias ne vont pas faire attention aux fidèles, au contraire, ils vont insister sur ceux qui ont trahi la foi, c’est avec cela qu’ils peuvent vendre encore plus, mais ils font beaucoup de mal.

Saint François de Sales a dédié presque toute sa vie à faire revenir les catholiques devenus protestants. Beaucoup à cause des mauvais exemples des consacrés. Saint François disait : Ceux qui ont fait ce type de scandale sont coupables de meurtre spirituel car ils sont assassiné la foi des gens. Mais je viens vous éviter un mal encore plus grand. Ceux qui se laissent entrainer par les scandales, ceux qui s’éloignent de Dieu pour cela, ils sont coupables aussi, mais d’un suicide spirituel.

Ils se séparent de ce qui peut donner la vie éternelle, comme sont les sacrements, spécialement l’Eucharistie.

Quelle doit être la véritable réponse des chrétiens, de chacun de nous envers les scandales qui se produisent malheureusement ? C’est simplement la sainteté des tous les chrétiens. Si je m’applique à vivre la sainteté dans ma vie, cela conduira à que d’autres membres de l’Eglise vivent plus saintement leur vie. Et avec cela la prière pour ceux qui sont les guides de notre Eglise et pour les vocations, pour que Dieu inspire des véritables héros de la fois, prêtres, religieuses qui puissent donner la beauté au visage de l’Eglise, que l’Eglise soit belle à travers leur vie et leurs apostolats.

On peut dire : « être chrétien est difficile en nos jours, nos temps sont difficiles pour être un vrai catholique, un bon prêtre ». Mais nous devons dire que c’est un temps magnifique pour être un bon chrétien, un bon prêtre. Parce que celui qui est vraiment fidèle, accomplit et vit en lui une des béatitudes : Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

Le Seigneur nous dit à tous : Que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.

Prions pour que nous soyons tous fidèles à la vocation de la sainteté, que nous soyons fidèles à la foi des apôtres que si bellement a professée saint Pierre dans la première lecture : Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle. En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. »

Que la Vierge Marie protège et fasse grandir les vocations à la vie consacrée.

P. Luis Martinez V. E.

Institut du Verbe Incarné