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Est-il licite de rendre un culte aux saints et de vénérer les images ?

S’il est vrai que beaucoup de gens sont confus quant à la nature de la dévotion aux saints, cela ne signifie pas que leur culte est une erreur qui doit être écartée. Il faut plutôt donne une plus grande instruction aux fidèles pour qu’ils sachent faire bon usage de ce moyen qui est à notre portée et que l’Église, dès ses origines, propose. Dans les documents les plus anciens de la littérature chrétienne, il apparaît que déjà dans les premiers jours de l’Église, un culte était rendu aux martyrs et à leurs reliques. Dans les S. IV le culte s’étend aux évêques les plus distingués, par la sainteté de leur vie et très bientôt aussi aux anachorètes (moines et ermites) et aux autres fidèles qui, avec leur vie de grande austérité, imitaient en quelque sorte les martyrs.

Jour de la canonisation du padre Pio

En les canonisant, l’Église témoigne et sanctionne que ces hommes et ces femmes ont exercé leurs vertus de manière héroïque, et qu’ils jouissent actuellement de Dieu au ciel. De cette façon, ils deviennent pour les croyants un modèle de sainteté et des intercesseurs en notre faveur. Bien sûr, l’Église catholique n’oblige personne à invoquer et à avoir dévotion aux saints. Elle ne les propose que comme modèles à imiter.

Ce sont des modèles de sainteté et quelqu’un pourrait dire que nous n’avons pas besoin d’un autre modèle de sainteté car nous avons déjà le modèle de Jésus lui-même. Ou bien, que Christ est le seul chemin. C’est vrai, mais cela ne veut pas dire qu’il ait eu d’hommes et de femmes qui, parcourant l’unique chemin qui est le Christ, pouvaient devenir pour nous un exemple de la suite de Jésus. C’est ce qu’affirme saint Paul : « Pour moi, la vie c’est le Christ et la mort un gain… Frères, suivez mon exemple et regardez aussi ceux qui vivent selon l’exemple que nous vous avons donné » (Phil. 1, 21 et 3, 17).

Ailleurs l’Apôtre dit : “Suivez mon exemple comme je suis l’exemple du Christ Jésus” (1 Tim. 1, 16). Dans ces textes, nous voyons clairement que Paul s’érige en modèle de disciple du Christ et encourage les croyants à être ses imitateurs, comme il l’est du Christ.

La Bible nous montre un autre exemple en Marie, la Mère de Jésus. Elle est la femme « que Dieu a bénie plus que toutes les femmes » (Lc 1, 28 et 1, 42), selon les paroles de l’ange Gabriel et de sa cousine Elisabeth. Et dans le cantique de Marie (Lc. 1, 46-55) ; elle se présente aussi comme un exemple d’humble servante et d’esclave, « désormais tous me diront bienheureuse » (Lc 1, 48). La Bible place donc clairement Marie comme un modèle de sainteté pour toutes les générations. Et c’est ce que l’Église catholique célèbre en vénérant Marie. La vénération de Marie ne peut jamais être un culte d’adoration ; mais cette vénération est un culte d’honneur et de profond respect envers la Mère de Jésus.

Lorsque nous lisons attentivement les Écritures, nous découvrons que la Bible nous offre de nombreux modèles de sainteté ; par exemple : l’apôtre Thomas, qui était un homme avec de grands doutes sur sa foi mais qui a finalement proclamé Jésus comme son Seigneur et son Dieu (cf. Jn 20, 26-28). De la même manière, l’Église catholique présente l’exemple de Jean-Baptiste qui, avec un grand courage, a rendu témoignage de Jésus au point de verser son sang pour le Seigneur (cf. Mt. 14, 1-12). De même, l’Église catholique offre maintenant les saints de notre temps comme des exemples de la foi chrétienne. Ils nous montrent un chemin et beaucoup voient en eux la grâce du Seigneur Jésus, abondamment efficace dans leur vie. Les saints sont pour nous de véritables modèles. Ils avaient une priorité claire dans leur vie : Jésus-Christ. Et c’est ce modèle de foi chrétienne qui a touché le cœur de nombreuses personnes de diverses manières. La foi dans les saints n’est en aucun cas un obstacle à la foi en Jésus-Christ mais plutôt un encouragement à suivre le Christ.

Il faut évidemment éviter les excès, les saints ne sont pas des demi-dieux et la sainteté de telle ou telle personne ne pourra jamais occulter la suite du Christ. Au contraire, la vraie sainteté des saints incite toujours à une plus grande recherche de Dieu.

Ils sont des intercesseurs en notre faveur : Jésus-Christ est le seul Médiateur entre Dieu et les hommes : « Il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus » (1 Tim. 2, 5 ; Hébreux 8, 6 et 9 , 11-14). Nous, catholiques, le proclamons également. Mais les saints ne sont pas un obstacle pour s’adresser directement à Jésus-Christ, à Dieu le Père ou au Saint-Esprit. Les saints ne nous éloignent pas de Dieu ; simplement, avec leurs exemples de foi chrétienne, ils nous encouragent à nous approcher de Dieu avec la seule médiation de Jésus-Christ.

Maintenant, quand l’Église catholique dit que les saints sont nos intercesseurs devant Jésus-Christ, cela ne veut pas dire que ce sont eux qui font des miracles. C’est toujours Dieu le Père, Jésus-Christ ou le Saint-Esprit, qui font des merveilles parmi nous, bien que certains de ces miracles soient accomplis “par l’intercession” des saints.

Reprenons l’exemple de Marie, maintenant aux noces de Cana. C’est Marie la Mère de Jésus qui invite discrètement son Fils à faire un miracle en disant : « Ils n’ont plus de vin ». Et Jésus lui fait comprendre que le moment de faire des signes n’est pas encore venu. Cependant, par l’intercession de sa Mère Marie, Jésus accomplit son premier miracle (cf. Jn 2, 1-12). Voici le sens biblique de l’intercession des saints. Il existe de nombreux autres exemples de l’intercession des saints devant Dieu. Voyons encore quelques textes : Moïse prie Dieu par l’intercession d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (Ex. 32, 11-14). Jésus ordonne à ses Apôtres de guérir les malades, de ressusciter les morts, de purifier les lépreux et de chasser les démons (Mt. 10, 8). Pierre et Jean, au nom de Jésus, guérissent un homme infirme (Actes 3, 1-10). Dans la ville de Troade, l’apôtre Paul redonne vie à un jeune homme blessé (Actes 20, 7-11). Lorsque l’apôtre Pierre passait dans la rue, les gens sortaient les malades et les mettaient sur des brancards afin qu’au passage de Pierre, au moins son ombre tombe sur quelques-uns d’entre eux, et tous soient guéris (cf. Actes 5, 15-16 ). Dieu a accompli de grands miracles à travers Paul, à tel point que même les mouchoirs ou les vêtements qui avaient été touchés par son corps ont été apportés aux malades et les mauvais esprits en sont sortis (cf. Actes 19, 11-12).

Tous ces textes nous disent que Jésus-Christ a accompli des miracles à travers ses disciples. ‘Vous avez reçu ce pouvoir gratuitement ; donnez-le gratuitement’, a dit Jésus (Mt. 10, 8).

Mais en plus de tous ces exemples, dans lesquels notre seul médiateur Jésus-Christ accomplit des miracles à travers d’autres hommes, la Bible nous enseigne aussi que “la prière des saints est comme un parfum agréable devant le trône de Dieu”(Apocalypse 8, 4 ). “Maintenant je me réjouis, dit l’Apôtre Paul, de ce que je souffre pour vous, parce qu’ainsi je complète dans mon propre corps ce qui manque aux souffrances du Christ pour l’Église, qui est son corps” (Col. 1, 24 ). « La prière fervente de l’homme bon a beaucoup de puissance. Le prophète Elie était un homme comme nous, et quand il a demandé dans sa prière qu’il ne pleuve pas, il a cessé de pleuvoir sur la terre pendant trois ans et demi, puis quand il a prié à nouveau, il a plu à nouveau et la terre a donné sa moisson ‘ (Jaques 5, 16-18). « Les quatre êtres vivants et les 24 anciens jetèrent aux pieds de l’Agneau. Chacun des anciens avait une harpe, et ils portaient des coupes d’or pleines d’encens, qui sont les prières de ceux qui appartiennent à Dieu » (Apocalypse 5, 8). Dans tous ces textes remarquons que la prière fervente ou l’intercession des saints a beaucoup de pouvoir devant le trône de Dieu. Nous ne pouvons douter que ces saints, qui sont maintenant devant Dieu, intercèderont pour nous, comme le fit Moïse lorsqu’il parla à Dieu pour apaiser sa colère en invoquant Abraham, Isaac et Jacob (Ex. 32, 13).

En invoquant les saints, nous contemplerons toujours les vertus que Dieu a opérées en eux. Dieu doit toujours être à l’arrière-plan de notre invocation ou vénération des saints. Les saints ne nous éloignent pas de Dieu, mais nous invitent à nous mettre en contact direct avec Lui, avec la seule médiation de Jésus-Christ.

Dans la vénération des saints, il faut évidemment éviter les excès. Il y a des gens qui ne regardent pas les saints comme un modèle de foi chrétienne, mais seulement comme un remède à leurs maux, angoisses et difficultés, ou pour retrouver un objet perdu. Nous savons très bien qu’il y a des gens qui approchent les saints avec une foi presque magique. Mais ce n’est pas à nous de juger les sentiments de nos frères qui ont une foi faible. Je suis sûr que Dieu respecte la conscience de chacun. Pensons à cette femme dans la Bible qui souffrait d’hémorragies sanguines pendant tant d’années, celle qui s’est approchée de Jésus peut-être avec une foi magique, pensant que rien qu’en touchant son manteau elle serait guérie, et la dame avec cette foi que nous semble à moitié magique, guérit. Mais ensuite, Jésus cherche cette femme et veut lui donner plus qu’un simple remède à ses maux. Jésus voulait une rencontre personnelle avec cette femme malade et clarifier la vraie raison de sa guérison : la foi. “Ma fille, tu as été guérie parce que tu as cru” (cf. Luc 8, 43-48). C’est ce que nous devons faire : fortifier la foi de nos frères, en leur apportant ce que l’Église enseigne sur les saints et leur vénération. Nous devons les aider avec beaucoup d’amour à purifier leur foi, comme Jésus l’a fait avec cette malade. Un peu de foi suffit pour que Dieu agisse.

Au sujet des images, on doit se rappeler que la Bible rejette fermement le culte des idoles (faux dieux), mais la Bible n’a jamais rejeté les images comme signes religieux. Dieu lui-même ordonne à Moïse de faire des images comme symboles religieux : ‘Ils feront deux chérubins d’or massif, martelés et les placeront aux extrémités du lieu du pardon, un de chaque côté… Là je te rencontrerai et je te parlerai du lieu du pardon, d’entre les chérubins placés sur l’Arche du Témoignage…’ (Ex. 25,18-22). Ces deux chérubins, semblables à des images d’anges, étaient des décorations religieuses pour le lieu le plus sacré du temple. Alors, ces images, faites par les mains des hommes, étaient dans le temple, dans le lieu le plus sacré et n’ont jamais été considérées comme des idoles, mais au contraire, Dieu lui-même a ordonné qu’elles soient construites. On peut également lire : Nombres 21, 8-9 où Dieu ordonne à Moïse de construire un serpent d’airain ; ou le Psaume 74, 4-5, où l’on découvre que dans le Temple de Jérusalem il y avait des images religieuses.

Miguel A. Fuentes, IVE

Traduction du site: “El Teologo responde”

“ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau”

Solennité de Tous les Saints

Ce dimanche, l’Eglise interrompt le cycle des dimanches du temps ordinaire, pour célébrer cette belle solennité de Tous les Saints. 

La solennité de la Toussaint s’est consolidée au cours du premier millénaire chrétien comme une célébration collective des martyrs. En 609, à Rome, le Pape Boniface IV avait déjà consacré le Panthéon, le dédiant à la Vierge Marie et à tous les martyrs. Mais dans tout le monde chrétien de l’époque (soit en orient comme en occident), les églises des différentes nations avaient déjà donné une date précise pour commémorer les saints tous ensemble. Avec le temps, la date s’est déterminée pour ce jour, premier novembre.

Cette solennité nous fait d’abord regarder le Ciel, notre destination commune ; dans le sens que tout homme et femme dans ce monde y est appelé. Mais elle nous fait regarder le monde, de quelle manière doit vivre dans ce monde celui qui est appelé à la vie éternelle du Ciel.

La liturgie de la Parole nous démontre ce qu’on vient de dire à travers les lectures proposées pour cette fête, les deux premières appartiennent au Nouveau Testament, avec comme d’habitude le psaume et l’évangile des Béatitudes, selon saint Matthieu.

La première lecture est tirée de l’Apocalypse de saint Jean. L’apôtre, à travers un tableau d’images symboliques nous décrit l’histoire théologique du monde, de quelle manière Dieu conduit le monde jusqu’au retour de son Fils, en même temps, saint Jean nous fait aussi déjà contempler la réalité du Ciel. Alors, il est évident que, s’agissant des choses d’une telle hauteur, l’auteur de ce livre cherche des images pour nous les faire comprendre. Et pour cela, la façon de lire l’Apocalypse c’est en dépassant la matérialité de l’image et en découvrant la vérité que l’Esprit Saint veut nous apprendre à travers elle.

Le passage du livre de l’Apocalypse que nous venons d’entendre déclare qu’un ange marquera d’un seau le front des serviteurs de notre Dieu, un sceau qui imprime la marque du Dieu vivant.

Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau. D’abord, comment devons-nous comprendre ce sceau ? On vient de dire qu’il ne faut pas tomber dans le matérialisme de l’image. Et pour cela, nous pouvons dire qu’il s’agit d’une image de la grâce, déjà présente aussi dans le langage de la bible, c’est-à-dire, ceux qui sont choisis par Dieu sont marqués, configurés avec le même Christ, par l’Esprit Saint à travers la grâce.

Les marqués par le sceau étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël. On ne peut pas encore tomber dans l’interprétation matérialiste, défendue (malheureusement) par certaines sectes modernes, qui comprennent cette quantité comme un chiffre exact : « seulement 144.000 personnes seront sauvées » ; on peut dire qu’elle est une interprétation plus que pessimiste et totalement défaitiste, puisqu’une telle quantité ne représente même pas l’infime partie de l’humanité qui au long de toute l’histoire a déjà vécu dans ce monde. De plus, cela ne tient pas compte non plus des paroles de ce même livre qui mentionnera seulement quatre versets plus tard que les sauvés sont une foule que « personne ne pourrait dénombrer »

Il s’agit plutôt d’un nombre symbolique qui indique une foule immense dont Dieu connaît parfaitement la quantité, qui dans les desseins de Dieu est une quantité parfaite (car en Dieu tout est parfait). Ils semblent correspondre à tous ceux qui doivent entrer dans l’Église à travers les âges.

Mais l’image continue avec maintenant ceux qui ont déjà triomphé : une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.

Saint Jean nous y montre un aspect très clair, Dieu nous donne le salut, comme des vêtements blancs, mais ce sont les bienheureux qui ont lavé leurs vêtements dans le sang de l’Agneau. La rédemption appartient au Christ, mais son effet ne se produit pas automatiquement, c’est la personne qui doit se l’approprier. Son sang et son sacrifice, prix non seulement suffisant mais débordant de notre rédemption, sont à notre disposition ; mais il est inefficace pour ceux qui ne veulent pas en profiter. En pensant à ceux qui meurent de soif en se tenant à côté de la source salvifique, l’Écriture met ces paroles douloureuses sur les lèvres du Messie: «À quoi sert mon sang? (Ps 30.10). Nous devons permettre donc à son sacrifice de nous purifier par notre douleur pour les péchés, en acceptant le Christ par la foi et à travers notre configuration avec lui par la charité transformatrice.

Evoquant les paroles du psaume : « Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles (celui qui fait la volonté de Dieu dans sa vie). Il obtient (donc), du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice. »

Les saints du Ciel que nous célébrons aujourd’hui, ont bien compris ce qu’on vient de dire, ils n’ont pas laissé le Sang du Christ tomber en vain, à travers leurs œuvres, sont venus laver leurs vêtements pour pouvoir accéder à la vie éternelle.

On disait au début que la liturgie nous fait regarder vers le Ciel et vers ce monde. Dans l’évangile nous retrouvons les béatitudes, par elles le Seigneur nous explique quelle est la manière dont le saint vit dans ce monde. 

Le pape Saint Jean Paul II disait que « les béatitudes ne sont que la description d’un visage, le visage de Jésus-Christ. Et pour cela que saint Jean, maintenant dans la deuxième lecture nous rappelle que nous serons semblables au Christ dans la vie éternelle, les bienheureux en vivant l’essentiel de l’évangile décrit par les béatitudes, ont formé l’image du Christ en eux, comme la bible l’exprime aussi, ils se sont habillés du Christ.

Comme le monde du péché est en soi contradictoire au Christ, les béatitudes décrivent donc des situations que le monde n’accepte pas, qu’il résiste à vivre et qu’il considère comme une défaite, comme un malheur ou bien comme une faiblesse. « Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu », écrit saint Jean.

Pour ceux qui vont suivre l’enseignement du Seigneur, il est nécessaire de se détacher de la pensée du monde et d’accepter le dur chemin de la sanctification, comme le Seigneur qui laissant les foules, invite ses vrais disciples à souffrir l’effort de la montée, pour découvrir la nouvelle loi ; seulement pour ceux qui s’approchent de Lui, pour ses disciples authentiques, le Seigneur ouvrira sa bouche pour enseigner la loi de la sainteté, l’évangile résumé.  

Mais pas de promesses de joie, la joie proclamée par les béatitudes est déjà arrivée, c’est maintenant que ce bienheureux possède la joie, même si plusieurs béatitudes réservent une récompense dans le futur : « ils seront consolés, rassasiés, etc. ».

Les béatitudes ne sont pas des promesses dorées d’une gloire future, ce sont plutôt des cris triomphants de bénédiction par une joie permanente et que rien dans ce monde ne pourra enlever.

Ces huit phrases dans leur langue originelle ont été des exclamations, alors que dans les langues modernes cela perd un peu ce sens. Elles étaient des expressions des joies, comme celle qui exprime un désir accompli : Ah ! Comment ils sont joyeux les pauvres d’esprit, quelle joie pour les miséricordieux !

Parce qu’il est vrai, c’est une vérité constatée par une foule immense au long de toute l’histoire de l’humanité, la vie éternelle et la joie du Ciel commencent déjà dans ce monde, lorsque le saint travaille à coup de marteau des béatitudes le visage du Christ qu’il forme en lui et lave déjà son vêtement dans le Sang de l’Agneau de Dieu, en soupirant pour le contempler un jour sur le trône de sa Gloire.

Que la très Sainte Vierge Marie nous conduise un jour devant le trône de son Fils.

P. Luis Martinez IVE.