Nous pouvons en être certains saint Joseph, cet « homme de la droite de Dieu » (Ps. LXXIX, 18), ne se laissa jamais troubler ni préoccuper outre mesure par des projets d’avenir. D’avance, il était fermement résolu à observer la loi divine, à remplir fidèlement tous ses devoirs ; et il attendait avec confiance les indications de la Providence (Ps. CXVIII, 166). C’est la meilleure manière de se préparer à une vocation vraiment divine. La Providence n’hésita point à se prononcer, lorsque le moment fut venu.
Saint Joseph devint l’époux de la Vierge Marie. Comment et dans quelles circonstances précises, nous n’en savons rien. Nos renseignements se bornent à quelques paroles de l’Écriture Sainte, aux textes de quelques Pères, aux conjectures des théologiens, à des légendes gracieuses sans doute, mais très incertaines. L’Écriture nous dit simplement que Joseph était l’époux de Marie de qui est né Jésus, appelé Christ (Matth. I, 16) ; que l’ange l’encouragea à prendre Marie pour sa femme (Matth. I, 20) ; qu’il avait épousé la Vierge Marie avant le jour de l’Annonciation (Luc. I, 27). A l’aide d’autres sources et d’autres témoignages, nous pouvons, en ce qui concerne Marie, établir avec plus ou moins de certitude trois points qui nous renseigneront plus exactement sur ce mariage.
Premièrement, Marie était, comme Joseph, de la famille de David. Cela ressort manifestement de la tradition et du texte même de la Sainte Écriture (Luc, I, 32 ; Rom. I, 3 ; II Tim. II, 8). Elle appartenait certainement à l’une des deux branches de cette famille dont saint Matthieu et saint Luc donnent la généalogie, en sorte que cette généalogie, tout en se rapportant directement à saint Joseph, nous renseigne exactement sur Marie[1].
Deuxièmement, Marie était l’héritière de l’une des branches de la famille de David. Nulle part il n’est dit qu’elle eut des frères ; sans quoi, saint Joseph ne l’aurait point emmenée avec lui à Bethléem, tandis qu’en sa qualité d’héritière elle dut se faire inscrire pour le dénombrement. Enfin sur le Calvaire, le Sauveur confie Marie au disciple bien-aimé : preuve qu’à ce moment du moins, Marie n’avait point de frères.
Troisièmement, Marie avait formellement résolu de garder une perpétuelle virginité, elle en avait fait le vœu sous condition ou sans condition : sa réponse au message de l’ange lui annonçant qu’elle serait la mère du Messie ne peut avoir d’autre sens (Luc, 1, 34). Or, cette réponse est évidemment postérieure à ses fiançailles avec saint Joseph (Luc, 1, 27). Les prophètes avaient annoncé que le Messie naîtrait d’une vierge (Is. VII, 14) : cette naissance virginale était la seule digne du Fils de Dieu.
Comment, dans ces circonstances, Marie épousa-t-elle saint Joseph ?
Suivant certains auteurs, les parents de Marie et surtout les prêtres dont le devoir était de veiller à l’observation de la loi et, plus particulièrement, à la conservation des anciennes familles, auraient fait à la descendante de David une obligation de choisir un mari dans sa parenté (Num. XXXVI, 8). Marie, voyant en cet ordre la volonté de Dieu lui-même, aurait obéi. D’autres auteurs résolvent la question en se plaçant à un point de vue plus élevé. D’après eux – et il semble que l’Église soit de leur avis, puisque, dans l’Office de la fête des Épousailles de Marie et de Joseph, elle parle d’une intervention admirable de la Providence – d’après eux, ce mariage fut tout spécialement ménagé par la divine Providence qui, dans sa sagesse et sa puissance, trouva le moyen, en vue de l’Incarnation du Fils de Dieu, d’unir ces deux saintes âmes par les liens du mariage, bien que Joseph eût, comme Marie, résolu de vivre dans une perpétuelle virginité. Dieu leur révéla que, dans les dispositions où ils étaient l’un et l’autre, le mariage contracté ne serait point un obstacle à leur résolution ou à leur vœu ; que sa volonté était de les voir conclure cette union pour y garder saintement la promesse qu’ils avaient faite.
Nombre de Pères et de théologiens ont soutenu cette opinion[2]. Et, en vérité, elle est bien digne de la Providence qui sait faire concourir à son but les obstacles eux-mêmes. Et, ici, le but était l’Incarnation du Verbe. Dieu s’était choisi une Vierge pour qu’elle fut sa Mère ; il ne pouvait donner à cette Vierge qu’un virginal époux. « Juste était l’époux, juste était l’épouse ; l’Esprit-Saint, qui se plaisait dans la justice de l’un et de l’autre, leur donna un Fils[3]. » La virginité est justice au sens le plus élevé du mot, puisqu’elle est simplement de conseil.
Les fiançailles eurent donc lieu, soit à Jérusalem où la famille de Marie possédait une maison, soit à Nazareth. D’après la coutume, lorsque la demande en mariage présentée par un intermédiaire avait été accueillie, le fiancé, en présence de la famille et des parents, donnait au père ou au tuteur de la jeune fille un rameau ou quelque bijou, comme gage de sa promesse, ou bien les deux fiancés exprimaient par quelques paroles leur consentement réciproque. Il est fort possible que Joseph et Marie aient observé cet usage. Marie aurait eu alors environ quinze ans. Elle avait en partage la grâce et la beauté, un esprit cultivé par l’éducation reçue dans le Temple. Son âme, nous le savons par la foi, – possédait des dons merveilleux et des vertus d’une excellence incomparable. Quant à saint Joseph, nous ignorons quel était son âge. Mais Dieu fait toutes choses avec sagesse et mesure. Dès lors, nous pouvons admettre que Joseph était plus âgé que Marie, qu’il était peut-être dans la maturité de l’âge, mais non point qu’il fût un vieillard. Les plus anciens maîtres, dans leurs tableaux, le représentent sans la barbe. Pour les raisons que nous venons de rappeler, il était certainement d’un extérieur plein de noblesse et remarquablement doué sous le rapport de l’esprit et du cœur. A tout point de vue, il devait être le chef de la Sainte Famille, son appui et son conseil dans les difficultés et les épreuves.
D’après une gracieuse légende, conservée par un document ancien[4], les prêtres, obéissant à une révélation spéciale, auraient décidé que de la même manière qu’Aaron fut autrefois choisi pour exercer les fonctions de grand-prêtre, tous les jeunes gens de la famille de David déposeraient sur le seuil du Saint des Saints un rameau ou une tige. Celui dont le rameau fleurirait et sur lequel l’Esprit-Saint descendrait visiblement, serait appelé à l’honneur de devenir l’époux de la Vierge Marie. Seul, saint Joseph, soit par humilité, soit par amour de la virginité, n’apporta pas de rameau : c’est pourquoi Dieu ne manifesta point sa volonté. Les prêtres interrogèrent donc le Seigneur : il répondit qu’un homme de la maison de David avait manqué à l’appel. Joseph dut obéir : et, merveille ! le rameau apporté par lui se couvre de fleurs, le Saint Esprit vient s’y reposer, et l’humble Joseph est l’heureux époux de Marie ! Voilà pourquoi, dans les tableaux des anciens maîtres, il est représenté tenant à la main une tige couronnée de fleurs sur laquelle repose le Saint-Esprit.
Quelle vérité sous ce gracieux symbole ! Oui, il est incontestable que ce mariage a quelque chose de vraiment sacerdotal, que c’est Dieu lui-même, l’Esprit-Saint, qui manifeste son choix, que seul l’amour de la virginité unit, pour la vie entière, ces deux cœurs si nobles et si purs – Marie et Joseph. Aux yeux de Marie, la virginité fut le gage précieux que Joseph lui offrait pour obtenir sa main. C’est donc la virginité qui a scellé cette union : c’est ce que signifie la branche de lis que l’art chrétien donne à saint Joseph comme un de ses attributs caractéristiques.
D’après la loi juive, par les fiançailles le lien conjugal était constitué : l’introduction de la fiancée dans la demeure de l’époux ou les épousailles n’étaient qu’une confirmation plus solennelle du premier contrat.
En conséquence, cette solennité dut avoir lieu plus tard. Joseph et Marie passèrent auparavant par une épreuve bien sensible à leur cœur. Leurs fiançailles avaient été suivies du grand et saint mystère de l’Incarnation. Joseph l’ignorait et Marie ne lui en avait rien dit. Aussitôt après l’Annonciation, la Vierge, sur l’ordre de l’ange (Luc. I, 36), était allée à Aïn Karin visiter sa cousine Elisabeth, qui fut la première instruite du mystère de l’Incarnation comme elle fut la première à en retirer les fruits de grâce. Evidemment saint Joseph n’était point présent, sans quoi il aurait nécessairement appris le mystère. Environ trois mois plus tard, Marie revint à Nazareth et, peu à peu, des signes extérieurs commencèrent à révéler la merveille qui s’était accomplie en elle. Joseph ne put manquer de s’en apercevoir. Quelle douloureuse surprise ! Malgré tout, cependant, malgré l’épreuve où sa confiance se trouvait mise, il avait trop d’estime pour sa fiancée, il était trop profondément convaincu de sa sainteté et de sa parfaite virginité, pour douter sérieusement de son innocence. Il gardait donc le silence ; de son côté, Marie ne disait rien.
De la part de la Mère du Sauveur ce silence ne peut s’expliquer que par un sentiment de délicate pudeur, d’humilité, d’héroïque confiance en Dieu, à qui elle s’en remettait du soin de toutes choses. Et saint Joseph se taisait par un sentiment de noblesse, par déférence pour Marie dont il connaissait la vertu : plutôt que de concevoir le moindre doute sur la pureté de sa fiancée, il voulut voir en tout ceci une merveille dont le secret lui échappait. Cependant, il lui fallait prendre une décision. Il aurait pu citer Marie devant les juges ; il pouvait, devant quelques témoins, se faire dégager de sa parole sans donner aucun motif. Mais c’était, dans l’un et l’autre cas, compromettre plus ou moins l’honneur de Marie ; et son cœur s’y refusait. Il lui parut que le meilleur parti à prendre était, malgré la douleur qu’il en éprouverait, de quitter secrètement sa fiancée et d’abandonner toute l’affaire à la Providence divine. Il s’arrêta à cette décision, préférant se voir accusé lui-même de manquer à sa promesse plutôt que de laisser l’ombre d’un soupçon ternir l’honneur de Marie.
C’est dans ces circonstances que saint Joseph nous apparaît pour la première fois dans l’Evangile. Semblable aux anges, il est inaccessible aux bas sentiments de colère, de jalousie et de vengeance, passions si redoutables chez les Orientaux. Il reste pleinement maître de lui-même ; il fait preuve d’une sagesse et d’une prudence célestes ; et, surtout, il est excellemment « juste » et, en dépit de toutes les apparences, il ne se permet pas de juger défavorablement le prochain. C’est donc à bon droit que l’Evangile lui donne ici le nom de « juste » (Matth. I, 19). Nous l’avons dit : Dieu avait bien choisi. Saint Joseph était digne de devenir l’époux de Marie, le père légal de Jésus, le chef de la Sainte Famille. Sa conduite en cette circonstance nous révèle déjà en lui un degré extraordinaire de perfection et de sainteté.
Dieu intervint. Il éprouve les siens, mais il n’abandonne point ceux qui se confient en lui : il les exauce, il les console, il les glorifie (Ps. XC, 15). Dans un songe prophétique, qui offrait toute la certitude d’une apparition visible, il envoya un ange à saint Joseph à qui ce message révéla trois choses. Tout d’abord, l’ange rassure Joseph au sujet de sa fiancée : elle est à l’abri du soupçon, elle est sainte ; ce qui s’est accompli en elle est l’œuvre de Dieu et l’opération du Saint Esprit. Deuxièmement, l’ange apprend à Joseph que l’Enfant, donné à Marie, est le Messie, le Fils de Dieu, qui rachètera son peuple du péché ; Joseph, en sa qualité de père, lui donnera le nom de Jésus. Troisièmement, l’ange l’exhorte à ne point hésiter et à prendre avec lui Marie pour épouse. Tel fut ce céleste message. Quel consolant réveil pour Joseph et qui nous dira la douceur de son entretien avec Marie après ce songe révélateur ? Quel changement vient de s’opérer ! Quelle n’est pas, désormais, aux yeux de Joseph la dignité de Marie ! Ce n’est plus seulement une sainte : c’est la Mère du Messie, la Vierge dont naîtra l’Emmanuel annoncé par les prophètes ; et c’est lui, Joseph, qui sera l’époux de cette Vierge admirable ! Quelle n’est pas, d’autre part, la reconnaissance de Marie pour l’époux dont le cœur s’est montré si magnanime ! L’épreuve a donc servi à unir plus étroitement ces deux âmes. Et c’était bien ce que Dieu se proposait : révéler réciproquement à Marie et à Joseph leur vertu et leur sainteté, fusionner leurs cœurs dans une estime mutuelle, dans un amour inébranlable. Le mariage doit être avant tout l’union des âmes et la fusion des cœurs.
Il n’y avait plus à différer les solennités du mariage. D’ordinaire, à la nuit tombante, le fiancé accompagné de musiciens, escorté de ses amis, se rendait à la maison de sa fiancée, qui, voilée, se joignait alors au cortège avec ses compagnes. Le cortège, éclairé par des lampes ou des torches, regagnait la demeure de l’époux. La fiancée était introduite, le contrat était dressé et les époux recevaient la bénédiction nuptiale. Venaient ensuite le festin des noces, des jeux et des danses qui se poursuivaient parfois durant plusieurs jours. Telle était la coutume des Israélites ; et, sans doute, les choses se passèrent à peu près ainsi pour Marie et Joseph ; mais nous ignorons si ce fut à Nazareth ou à Jérusalem. En tout cas, en cette circonstance, on ne retrouva point l’éclat des noces de Salomon auxquelles les filles de Jérusalem étaient conviées (Cant. III, 11).
Le mariage de saint Joseph et de la très sainte Vierge, avec les incidents qui l’ont accompagné, est un sujet qui a souvent tenté le pinceau ou le ciseau des artistes chrétiens. En voici quelques traits. Pour indiquer le doute de Joseph, le maître qui a sculpté les admirables stalles du chœur d’Amiens, représente notre saint sur le point de quitter la maison de sa fiancée : Joseph a fait ses préparatifs de départ ; quelques paquets et son manteau gisent à ses pieds ; malgré son angoisse, il a fini par s’assoupir ; tandis que, d’après un tableau de Luini (Milan), Marie, pleine de confiance en Dieu, s’occupe paisiblement à des travaux d’aiguille. Joseph, rassuré par le message de l’ange, est à genoux ; il demande pardon à Marie d’avoir songé à l’abandonner ; Marie lui pardonne avec bonté : elle lui tend une main ; elle tient l’autre appuyée sur la Sainte Ecriture qu’elle méditait. Déjà auparavant, au moment des fiançailles, Joseph, recevant des mains du prêtre le rameau qui avait fleuri, s’était jeté aux pieds de Marie, se reconnaissant indigne de l’honneur qui lui était fait (Amiens). Joachim figure parmi les témoins des fiançailles et il presse Joseph sur son cœur (Luini). Les deux fiancés quittent le lieu où ils ont reçu la bénédiction du prêtre : Marie lit attentivement dans un livre ; Joseph marche à ses côtés, tout heureux des nobles sentiments de sa fiancée (Missel ancien). Gaddi (Florence) et Raphael ont merveilleusement rendu le calme, le recueillement, la gravité de Joseph, la grâce, la confiante et joyeuse simplicité de Marie. Et tous les maîtres – les anciens comme les modernes – s’accordent à placer la scène des Epousailles dans le Temple de Jérusalem, ou, du moins, aux abords du Temple qui forme alors un fond majestueux. Et vraiment, c’était bien là un mariage contracté « devant Dieu », si haute était la vertu, si belles les dispositions des deux époux ! L’Esprit-Saint lui-même faisait la joie de cette solennité.
Le mariage de Marie et de Joseph fut, répétons-le, l’œuvre de la Providence divine qui conduisait ainsi toutes choses à un but admirable. Au témoignage de l’Eglise et des saints Pères, l’union ainsi contractée fut un véritable mariage : Joseph est, en toute réalité, l’époux de Marie et le père légal de Jésus. La généalogie de Joseph est celle du Sauveur ; le mariage de Joseph avec Marie établit légalement que Jésus est le descendant de David.
Cette union est, en même temps, la dernière préparation, la préparation prochaine à l’avènement du Sauveur en ce monde. La maison de David est rétablie : l’héritier de toutes les promesses peut venir. Le mystère de l’Incarnation, que, dans sa sagesse, Dieu ne veut point révéler encore, se cache sous le voile du mariage auquel il confère une dignité singulière et des grâces précieuses. Par cette union, et par les circonstances mêmes qui l’ont accompagnée, Marie trouve en Joseph un témoin irrécusable de sa virginité, un appui dévoué, un conseiller plein de sagesse, un consolateur dans sa glorieuse mission. Les époux et les vierges auront désormais, en Marie et en Joseph, un modèle admirable et de puissants protecteurs. Désormais les travaux de ces deux époux, leurs sollicitudes, leurs épreuves quotidiennes sont en quelque sorte le patrimoine du royaume de Dieu, une coopération à la vie de l’Homme-Dieu, à son œuvre rédemptrice.
Quant à saint Joseph, quels avantages retira-t-il de ce mariage ? C’est, pour lui, l’ineffable bonheur de vivre dans l’intimité de Marie et de Jésus ; c’est le privilège de recueillir l’amour et la reconnaissance de la Sainte Famille dont il est le chef : Jésus et Marie lui sont soumis ! Est-il, en Israël, un bonheur plus grand, une dignité comparable ?
Enfin, ce mariage nous enseigne à tous que l’état conjugal est une vocation sainte, établie par Dieu ; que les unions contractées avec les dispositions voulues sont écrites dans le ciel et qu’elles peuvent être une source de bénédictions pour la société et pour l’Eglise. Nous voyons aussi comment la Providence guide toutes choses avec force et suavité, souvent même malgré des obstacles insurmontables en apparence, et que nous ne saurions mieux faire que de nous abandonner avec confiance à l’amour de notre Père céleste.
Saint Joseph, dans la Vie de Jésus-Christ et dans la Vie de l’Eglise
R. P. M. Meschler S. I.
[1] Quelques interprètes expliquent de la façon suivante la parenté des derniers représentants de la famille de David. Héli et Jacob (Matth. I, 16 ; Luc, III, 23) étaient frères de mère. Héli (appelé aussi Joachim) eut deux filles : Marie, Mère de Jésus, et une autre Marie, née plus tard et devenue la femme de Cléophas (Joan. XIX, 25) et mère de Jacques, de Joseph, de Simon et de Jude (Matth. XIII, 55 ; Marc, XV, 40 ; Jud. I, 1). Jacob mourut sans laisser d’enfant. En vertu de la loi du lévirat, Héli épousa la veuve de Jacob et il en eut deux fils : saint Joseph et Cléophas. Ainsi Héli était le père légal de saint Joseph. – Toutefois, ce sont là de simples conjectures.
[2] Cfr. l’Homélie in Nativ. Dom. attribuée autrefois à S. Grégoire de Nysse, S. Épiphane (Hær. 78. l. 3, n. 7) et tous les Pères qui s’appuient sur la légende dont nous parlerons plus loin. – Albert le Grand, Hugues de Saint-Victor, Saint Bernardin de Sienne. Cfr. Suarez, De Incarn. II, disp. 6, sect. II ; disp. 8, sect. I.
[3] S. Aug., Serm. 51, de concord. Matthæi et Lucæ, c. 20, n. 30.
[4] De Ortu Virginis.