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“Il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces” – Nos souffrances

Lire l’évangile du quatrième dimanche de Carême (Jn 3, 14-21)

Nous nous approchons des fêtes de Pâques et la liturgie nous propose déjà le mystère de la croix dévoilé par le Seigneur à partir d’une image de l’Ancien Testament. Le peuple d’Israël après sa sortie d’Egypte, lorsqu’il marchait dans le désert, ayant été attaqué par des serpents à cause de son infidélité, Dieu avait donné l’ordre de fabriquer un serpent en bronze et « Moïse, dit le livre des Nombres, le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie ». Le Seigneur prend cette image pour Lui : l’homme contaminé par le péché doit désormais regarder Celui qui comme dit saint Paul, s’est fait péché pour nous. C’est-à-dire que le Christ a pris sur Lui toutes les conséquences de nos péchés (sauf le péché lui-même) pour que lorsque nous nous tournerons vers sa croix, grâce à son Sacrifice nous retrouvions la vie divine, perdue à cause de nos infidélités.

Mais nous allons méditer aujourd’hui une réalité qui garde un lien très profond avec la croix de Notre Seigneur et c’est notre souffrance, la douleur dans nos vies. Tous les hommes sont touchés dans ce monde par la douleur et la souffrance, quelqu’un a écrit une fois : « De même que dans la mer immense il n’y a pas une seule goutte d’eau qui ne soit pas amère, de même parmi les hommes il n’y en a pas un seul qui soit exempt de crainte et de la douleur ».

Le secret à nous, les chrétiens c’est la foi dont nous acceptons de vivre la souffrance comme une participation à l’acte de Rédemption du Seigneur, nos souffrances sont unies à l’Acte Suprême de notre Rédempteur et par là, elles deviennent rédemptrices, une douleur qui sauve.

Pour les incroyants, la souffrance n’a aucun sens, nous avons l’exemple de trois penseurs athées : Heine disait « vivre c’est souffrir, le monde entier n’est qu’un hôpital et son médecin c’est la mort » ; Voltaire : « je ne sais pas ce qu’est la vie éternelle, mais je sais bien que la vie présente est une mauvaise plaisanterie », Lenau : « Le plus heureux c’est celui qui a fermé ses yeux de l’enfance »

Notre foi chrétienne nous invite à voir la douleur non comme un malheur incompréhensible, mais au contraire comme une vocation qui doit nous conduire au Ciel, saint Pierre nous dit parlant des souffrances de ce monde: « C’est bien à cela que vous avez été appelés, car c’est pour vous que le Christ, lui aussi, a souffert ; il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces » (Pierre 1,21).

C’est un des défis donc de tout chrétien, que d’accepter la souffrance comme une façon de participer à la Passion de Notre Seigneur. Les paroles de Jésus sont très claires, son vrai disciple est celui qui prend la croix de chaque jour et Le suit, Mt. 10,38 « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. »

Ce sont les saints qui ont vraiment saisi la profondeur et la grandeur de cette réalité, ainsi Saint Ambroise définissait la douleur comme « une couronne », Saint Jean Chrysostome «  la meilleur école philosophique », Saint François d’Assise : « ma sœur » et saint Camille de Lélis : «  la miséricorde de Dieu »

Mais nous savons que Notre Seigneur nous apprend à porter les souffrances, non avec des belles paroles tirées de son imagination, mais qu’au contraire, Il a souffert le premier pour nous.

Alors, il est intéressant de relire ce passage de l’évangile de saint Luc ( 18,31-33) : «  Prenant auprès de lui les Douze, il leur dit: ‘ Voici que nous montons à Jérusalem et que va s’accomplir pour le Fils de l’homme tout ce qui a été écrit par les prophètes. 32 En effet, il sera livré aux Gentils, sera bafoué, sera outragé, et sera couvert de crachats ; et, après l’avoir flagellé, on le fera mourir, et il ressuscitera le troisième jour’. Et eux ne comprirent rien à cela ; c’était pour eux un langage caché et ils ne savaient pas ce qui (leur) était dit.

Pour beaucoup d’hommes et de chrétiens, la souffrance reste toujours un langage caché, difficile à comprendre. Nous pouvons pourtant avec la grâce de Dieu comprendre un peu, accepter et accueillir la souffrance dans nos vies, bien que sa réalité touche toujours le mystère.

Parce que la souffrance poursuit une finalité dans les desseins de Dieu. On peut dire qu’elle est :

Une parole de salutation que Dieu nous adresse : mon enfant, je veux déposer au plus profond de ton âme une vie plus précieuse.

Un avertissement : mon enfant, tu suis un chemin tortueux, retourne vers Moi !

Une parole de miséricorde : mon enfant, fais pénitence ici-bas pour ne pas être obligé de faire pénitence dans l’autre vie.

  Une parole de salutation que Dieu m’adresse

Le livre de Sirac nous dit : « Mon fils, si tu entreprends de servir le Seigneur, prépare ton âme à l’épreuve. Rends droit ton cœur et sois constant et ne te précipite pas au temps du malheur. Attache-toi à Dieu et ne t’en sépare pas, afin que tu grandisses à ta fin. Tout ce qui vient sur toi, accepte-le, et, dans les vicissitudes de ton humiliation, sois patient. Car l’or s’éprouve dans le feu, et les hommes agréables à Dieu dans le creuset de l’humiliation ». (Sir. 2,1-5)

Ecoutons les sages paroles écrites il y a déjà longtemps, il y a plus de 4 siècles par un cardinal de l’Eglise :

« Savez-vous, demandait-il, comment les médecins procèdent avec les malades ? Celui dont ils veulent conserver la vie, ils le torturent par le fer et le feu, la faim et la soif ; ils comptent ses os, ils taillent dans ses membres, ils lui imposent des breuvages amers, ils agissent envers le malade comme s’ils avaient conclu avec lui un contrat à charge de le supplicier. Mais quand ils voient que la maladie est plus forte que la nature et qu’il n’y a pas de guérison à espérer, ils n’ennuient plus le malade, ils ne lui interdissent plus ses mets préférés, ils lui donnent tout ce qu’il veut n’ayant plus d’espoir de le guérir. Il est curieux que personne s’étonne de voir le médecin soigner avec le fer et le feu, la faim et la soif, tandis que beaucoup s’étonnent, s’indignent de ce que Dieu ici-bas, brûle et mutile les justes pour les sauver et les garder pour l’éternité. »

Un autre fruit c’est que notre cœur se remplit de tendresse avec la souffrance, nous sommes plus inclinés à vivre la miséricorde envers les autres.

Mais, lorsque nous arrivons à un degré plus haut de sainteté nous découvrons que notre souffrance devient une vocation pour servir Dieu et l’Eglise.

Une parole d’avertissement 

A quoi sert la souffrance ? Elle est très utile lorsque son glaive tranchant nous dépouille de l’enveloppe périssable des choses de ce monde.  « Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu’ils se détournent du mal et croient en toi, Seigneur (Sagesse 12,1).

C’est comme la lampe du tabernacle, on ne l’aperçoit pas lorsqu’il y a d’autres lumières, mais elle brille lorsque tout est sombre dans l’Eglise, c’est la foi.

Nous avons l’exemple de Sainte Marguerite de Cortone, elle perdit sa mère à l’âge de 8 ans et dès lors la pauvre fille grandit dans la frivolité. Elle tomba si bas qu’elle quitta la maison paternelle en compagnie d’un jeune homme et se livra à une vie de désordres.    Pendant dix ans elle marcha vers sa perte. Un jour le petit chien, qui avait l’habitude d’accompagner le jeune homme rentra à la maison en jappant et hurlant, il saisit la robe de Marguerite et la tira en gémissant… Finalement il s’arrêta devant un cadavre ensanglanté et commençant à se décomposer, c’était le corps de son amant tué depuis trois jours… cet instant arracha la malheureuse au bourbier et pendant 23 ans elle s’enferma dans une étroite cellule par une rigoureuse pénitence elle s’éleva jusqu’au sommet de la sainteté. Ce grand malheur la sauva de la condamnation.

Comme dit le Seigneur (Jn. 15,2) « Tout sarment qui, en moi, ne porte pas de fruit, il le coupe; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il en porte davantage ». 

Une parole de miséricorde 

Dans la Providence, la douleur sert de pénitence pour les péchés de ma vie passée.

Job. 5,17-18 Heureux l’homme que Dieu châtie ! Ne méprise donc pas la correction du Tout-Puissant. Car il fait la blessure, et il la bande; il frappe, et sa main guérit.

Mais, nous sommes pécheurs et nous devons nous rappeler la phrase de bon larron sur la croix : ” Tu n’as pas même la crainte de Dieu, toi qui subis la même condamnation ! Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons faites ; mais lui n’a rien fait de mal. “ (Lc. 23 ,41).

Jésus nous a appris avec sa souffrance à regarder avec un cœur plein d’espoir le sens caché de notre douleur dans les desseins divins. Il nous a appris, en étant le premier à souffrir.

« Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure.
Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit.
Vous qui tremblez, venez à lui, car il sourit.
Vous qui passez, venez à lui, car il demeure. ».  Victor Hugo

Il y a une grande vérité exprimée par saint Pierre dans sa première lettre (4,13) : « Dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera ».  Demandons cette grâce à Notre Dame des Douleurs.

P. Luis Martinez V. E.

Institut du Verbe Incarné

Rendez grâce à Dieu en toute circonstance!

Evangile du dimanche XXVIII (Lc 17, 11-19)

action_graces_institut_du_verbe_incarne« Rendez grâce à Dieu en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus ». C’est l’antienne qui précède l’évangile et qui nous introduit à la méditation de l’évangile.

Il y a deux éléments à souligner dans la première lecture et dans l’évangile et qui se ressemblent. Le premier c’est que dans les deux miracles, ce sont des étrangers au peuple d’Israël qui bénéficient d’un miracle ; un Syrien et un Samaritain. Le deuxième élément est plus important encore et parle de la façon d’agir par rapport au miracle : Naaman dit: « Puisque c’est ainsi, permets que ton serviteur emporte de la terre de ce pays autant que deux mulets peuvent en transporter, car je ne veux plus offrir ni holocauste ni sacrifice à d’autres dieux qu’au Seigneur Dieu d’Israël. » Et le Samaritain, quand à lui, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce.

action_graces_institut_du_verbe_incarneDans le deux cas il y a une conversion, une conversion qui signifie une reconnaissance dans l’humilité de la puissance de Dieu, de la petitesse de l’être humain devant la grandeur infinie de Dieu et pour cela le premier sentiment, ou mieux encore le premier acte spirituel c’est l’action de grâce. Le Samaritain de l’évangile fait un acte d’adoration, il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce, cela veut dire que pour lui, Jésus est Dieu.

Nous allons nous arrêter un peu sur le passage de l’évangile. D’abord, on peut dire que les dix lépreux croyaient en Jésus, peut-être parce qu’ils le connaissaient déjà, ils savaient que le « Maître » pouvait faire des miracles. Ils obéissent à la parole du Christ et partent tout de suite vers les prêtres, sans douter. Il fallait accomplir cela selon la loi juive, c’est-à-dire se présenter devant les prêtres pour être examiné et considéré légalement purifié. Une fois qu’ils ont quitté le Seigneur, tous reçoivent la grâce du miracle sur le chemin.

Mais, après la guérison, il y en a seulement un qui revient. Pourtant, on peut penser que le Seigneur ne leur avait pas dit qu’ils devaient revenir. Pour quoi donc demande-t-il pour les autres neuf qui ne sont pas revenus ?

action_graces_institut_du_verbe_incarneLa réponse nous la trouvons encore une fois dans la liberté de l’homme. L’homme, l’être humain qui est libre, peut avec sa liberté aimer Dieu ou ne pas l’aimer; mais aussi servir Dieu avec le juste et nécessaire, juste accomplir le devoir, ou bien aller au-delà de ce qu’Il me demande, faire un plus, faire ce pas avec ma liberté et aimer totalement, d’un cœur généreux.

Il n’existe pas un commandement parmi les 10 qui dise «  Rendre grâce à Dieu », mais l’Esprit Saint dans nos cœurs nous dit que cela c’est une action digne des enfants de Dieu. Et les paroles du Seigneur dans cet évangile nous rappellent cela. En fin, tous les lépreux ont été guéris de leur maladie, mais c’est seulement à ce Samaritain à qui le Seigneur dit : « ta foi t’a sauvé (et le Seigneur ne parle pas de la santé, mais plutôt du salut, de la vie éternelle). L’évangile de ce dimanche nous invite donc à cette réflexion, l’importance dans la vie de tous, de nous rappeler des bienfaits reçus d’en haut, d’aller vers Dieu pour Lui rendre grâce.

Nous devons donc être reconnaissants avec ceux qui nous ont fait du bien, Dieu, mais aussi nos parents, notre patrie, nos bienfaiteurs, nos amis. Il est évident que nous devons le faire en premier et principalement à Dieu, c’est de Lui qui viennent tous les biens et dons reçus, et c’est Lui que nous remercions finalement lorsque nous remercions ceux qui nous font du bien.

action_graces_institut_du_verbe_incarneA Dieu nous devons l’existence, la vie à chaque instant, la vie de la grâce, la Rédemption opérée par son Fils Jésus-Christ, la grâce aussi qu’Il a réservée de pouvoir un jour Le contempler pour l’éternité, Lui qui est la bonté infinie, la pleine Vérité, Lui qui peut satisfaire tous nos désirs.

Et si nous pensons plus personnellement, pensons aussi à tous les dons et biens qu’Il nous a faits à chacun de nous, ce qu’on a reçu de Lui.

Et les maux que nous avons soufferts dans nos vies ? Nous devons aussi rendre grâce à Dieu pour cela ? Pensons à ces événements qui nous ont laissé des blessures dans notre âme, ces moments difficiles, le mal que nous ont causé des gens qui voulaient nous faire du mal, ou bien qui nous ont fait du mal par ignorance. Comment remercier Dieu pour tout cela ?

Dieu ne peut pas se réjouir du mal, Il n’a pas cherché notre malheur non plus lorsque nous l’avons subi dans nos vies. Dans son plan qui nous dépasse parce que nous sommes des créatures, Dieu permet le mal, soit parce que nous le souffrons à cause des autres qui utilisent mal la liberté, soit parce que nous-mêmes nous avons utilisé notre liberté pour ne pas servir Dieu, et c’est notre péché qui engendre en nous certaines souffrances.

Il nous faut penser aussi que beaucoup de maux dans nos vies viennent pour aider à notre purification, pour grandir dans la foi et pour nous sauver.

Cemetery statue of Mary Mourning closeup, copy space, Location Mount Olivet Cemetery in Nashville, TN

Et lorsque les souffrances n’ont pas une cause qui les précède en nous, quand nous sommes innocents, ou plutôt quand ce sont les innocents ce qui souffrent ? Comment nous pouvons expliquer cela ? Et dans ce cas-là, pour ceux qui souffrent étant innocents, cette souffrance emporte dans le mystère de Dieu une gloire qui n’est pas de ce monde, un bonheur pour la vie éternelle.  Comme dit le livre de Tobie, cet homme juste dont l’histoire nous est racontée dans la Bible : Heureux tous ceux qui s’affligeront sur toi à cause de toutes tes épreuves : en toi ils se réjouiront, ils prendront part à ta joie pour toujours (Tobie 13,16).

Le mal, la douleur, les souffrances sont aussi une raison de plus pour rendre grâce à Dieu, Il les a permis pour notre bien, notre salut et Il nous a donné la grâce de pouvoir le vivre.

Alors, comment nous remercions le Seigneur ? Evidemment, nous ne pouvons pas lui rendre en proportion de ce qu’Il nous a donné.

Dans l’Ecriture, il y a un mot qui revient souvent, « magnifier le Seigneur». Notre Dame a commencé son cantique d’action de grâce avec ce verbe : « Magnificat ». Il est vrai que nous ne pouvons rien ajouter à la Gloire de Dieu. Mais, sachons qu’à chaque fois que nous chantons et rendons grâce et gloire à Dieu cela revient sur nous.

Nous rendons gloire à Dieu lorsque nous Le connaissons plus profondément, selon nos forces, et L’aimons d’un amour plus véritable. Et pour cela la première façon de rendre grâce à Dieu c’est de correspondre à son amour, vivant en état de grâce, c’est-à-dire en union avec Lui, c’est la vie éternelle déjà commencée dans ce monde. Nous rendons gloire à Dieu faisant aussi que les autres connaissent et aiment Dieu.

Finalement nous retrouvons plusieurs expressions qui dans la Bible ont le même sens et qui montrent finalement le fait de rendre grâce à Dieu, on a déjà dit les verbes « magnifier », « glorifier » ; et nous en ajoutons « remercier », « louer », « servir », « exulter », « exalter ».

action_graces_institut_du_verbe_incarneCe que nous offrons à Dieu, nous ne pouvons pas le mesurer en quantité, mais au contraire par la charité avec laquelle nous l’offrons. Dieu ne veut pas notre don matériel, Il veut notre volonté. Ce qu’Il nous a donné et qui est seulement à nous, c’est notre liberté et seulement avec elle nous pouvons donner ou non gloire à Dieu. C’est l’unique chose que nous pouvons offrir à Dieu, et avec elle Le magnifier et Lui rendre grâce.

« Qu’est-ce qu’il y a de meilleur que de faire surgir du cœur, disait saint Augustin, de prononcer avec les lèvres, d’écrire avec la plume cette parole : Merci Seigneur ! Il n’y a pas de chose qui puisse se dire avec plus de brièveté, ni écouter avec plus de joie, ni sentir avec plus d’élévation, ni faire avec plus d’utilité. »

Au Cœur immaculé de la Vierge Marie, elle qui a fait de sa vie un « magnificat » nous demandons la grâce de que notre vie soit aussi un cantique d’action de grâces.

P. Luis Martinez. V. E.

Monastère « Bx . Charles de Foucauld »