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O banquet sacré où l’on reçoit le Christ !

Lire l’évangile du dimanche XX  (Jn 6, 51-58)

L’évangile de ce dimanche nous fait entendre encore une fois ce discours du Seigneur appelé « du Pain de Vie ». Aujourd’hui, nous voyons une réaction contraire, un refus par rapport à ce que le Seigneur est en train d’enseigner parce que la foule coupera le discours pour commencer à se questionner, les gens murmurent entre eux , comment le Seigneur peut donner sa chair comme pain à manger.

Mais le Seigneur veut bien expliquer qu’il ne s’agit pas d’une métaphore, d’une image. Il ne parle pas de le recevoir par la foi maintenant. Il parle de Le manger, et en conséquence Il va répéter :
« Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang,  vous n’avez pas la vie en vous ». Et nous devons faire encore une petite remarque dans la traduction de la phrase qui suit, car Notre Seigneur n’utilisera pas ici le même verbe « manger », bien que pour nous soit pareil dans la traduction, le verbe en grec utilisé maintenant c’est τρώγω qui signifie littéralement « mâcher », « arracher avec les dents et triturer dans la bouche ». «  Celui qui mange (mâche) ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». Si jamais la foule voulait comprendre cette description de façon symbolique, le Seigneur s’est occupé d’indiquer que son Corps serait donné comme un vrai aliment.  « En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson ».
C’est notre Seigneur qui se donne comme aliment et boisson dans l’Eucharistie ; comme l’affirme notre foi, Il est toujours présent dans le Saint Sacrement de l’Autel.
Il le dit dans l’évangile de ce dimanche, Il est le Pain de vie et Il nous donne son Corps et son Sang comme un véritable aliment et comme une véritable boisson.
C’est pour cette raison que la nuit de la dernière Cène, Notre Seigneur Jésus-Christ a pris deux éléments de la création pour perpétuer son sacrifice et pour qu’ils servent de matière à ce sacrifice. C’est le pain et le vin que nous utilisons à chaque messe, et qui deviennent par la consécration le Corps et le Sang de Jésus que l’on reçoit dans le Sacrement de l’Eucharistie.

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique (1333) nous dit :
En devenant mystérieusement le Corps et le Sang du Christ, les signes du pain et du vin continuent à signifier aussi la bonté de la création. Ainsi, dans l’Offertoire, nous rendons grâce au Créateur pour le pain et le vin (cf. Ps 104, 13-15), fruits ” du travail de l’homme “, mais d’abord ” fruits de la terre ” et ” de la vigne “, dons du Créateur.

En effet, Dieu a voulu choisir ces deux éléments précisément pour montrer qu’ils proviennent de la création mais que l’homme a aussi collaboré avec Dieu, en transformant les fruits du blé et de la vigne dans une autre réalité : le pain et le vin; ils sont fruits et de la terre et du travail des hommes, au même temps.

Pourquoi le Seigneur a utilisé cette matière pour faire le Sacrement de l’Eucharistie ? Alors, toutes les raisons qu’Il a eues nous ne pouvons pas les découvrir, la pensée de Dieu est impénétrable ; mais nous savons que le pain et le vin faisaient partie des rites de la cène de Pâques où l’on mangeait l’agneau (cf. Mt. 26,26-27), pourtant c’est notre Seigneur qui les a choisis parmi beaucoup d’autres matières possibles pour en faire son sacrement. Le pain et le vin seront, à partir de ce moment, la matière idoine de ce sacrement. Ils sont irremplaçables et essentiels pour le sacrifice eucharistique ; sans le pain et le vin on ne peut pas célébrer la messe, autrement dit : sans la consécration du pain et du vin faite par le prêtre, la messe n’existerait pas. On ne ferait pas une véritable Messe.

Il y a quelques raisons qui expliquent la volonté du Seigneur de choisir cette matière, nous les apprenons d’après saint Thomas d’Aquin (III pars, q. 74) :
D’abord, quant à l’usage de ce sacrement, qui consiste en sa manducation (un repas) spirituelle, on prend du pain et du vin qui sont les aliments habituels de l’homme.
2° Quant à la passion du Christ, dans laquelle le sang est séparé du corps ; c’est pourquoi, dans ce sacrement qui est le mémorial de la passion du Seigneur, on prend séparément le pain comme sacrement du corps, et le vin comme sacrement du sang.
3° Quant à l’effet considéré en chacun de ceux qui consomment le pain et le vin eucharistiques ; comme le note S. Ambroise : ” Ce sacrement sert à la protection du corps et de l’âme ; et c’est pourquoi le corps du Christ est offert sous l’espèce du pain pour le salut du corps, le sang est offert sous l’espèce du vin pour le salut de l’âme ” car le livre du Lévitique dit (17, 14) : ” L’âme de la chair est dans le sang. ”
4° Quant à l’effet de l’eucharistie à l’égard de toute l’Église, qui est constituée de divers fidèles comme le pain est fait de divers grains et comme le vin coule de diverses grappes: ” Tous, si nombreux que nous soyons, nous ne formons qu’un seul corps…” (1 Co 10, 17).

Est-ce que la messe peut être célébrée avec tout type de pain ?
L’Eglise a commandé depuis ses origines que le pain à utiliser doit être fait de la farine de froment (c’est la farine de blé), car c’est le pain que les hommes emploient habituellement, le plus commun pour manger, il est aussi le plus fortifiant.

Pour l’Eglise Catholique latine (l’Eglise d’Occident) le pain utilisé c’est le pain azyme, sans levure. Tandis que pour l’Eglise Catholique d’Orient c’est le pain fermenté (avec levure). Voilà quelques raisons pour lesquels l’Eglise d’Occident à décidé de célébrer la messe avec le pain azyme (c’est que nous appelons les hosties de la messe) :
1° A cause de l’institution du Christ, qui a créé ce sacrement “le premier jour des azymes ” selon S. Matthieu (26, 17), S. Marc et S. Luc, alors que rien de fermenté ne devait demeurer dans les maisons des juifs, comme le prescrit l’Exode (12, 15.19).
2° Parce que le pain est proprement le sacrement du Corps du Christ, qui a été conçu dans la pureté.
Parce que cela convient mieux à la sincérité des fidèles, qui est requise pour qu’ils s’approchent de ce sacrement, selon la parole de S. Paul (1 Co 5, 7) : ” Le Christ, notre agneau pascal, a été immolé. Aussi nous devons festoyer avec les azymes de la sincérité et de la vérité. “

Nous devons nous souvenir que dans l’évangile, le Seigneur s’est comparé au grain de froment (Jn. 12,24) : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ». Il s’est comparé aussi à la vigne lorsqu’il dit (Jn 15, 1) : ” je suis la vraie vigne. ” Donc le vin de la vigne est la matière propre de ce sacrement avec le pain de froment.

En effet, c’est seulement avec le vin de la vigne que l’on peut célébrer ce sacrement. Et pourquoi ? Voilà quelques motifs toujours donnés par Saint Thomas d’Aquin :
1° Le Seigneur l’a voulu, Il a institué ce sacrement avec du vin de la vigne. Jésus le dit juste après la consécration de la coupe (Mt 26, 29) ” je ne boirai plus de ce fruit de la vigne. ”
2° On prend comme matière des sacrements ce qui, au sens propre et dans l’usage universel, a telle nature. Or, on donne proprement le nom de vin au liquide tiré de la vigne. Les autres liquides ne sont appelés vins que par une certaine ressemblance avec le vin de la vigne.
3° Parce que le vin de la vigne convient davantage à l’effet de ce sacrement, qui est la joie spirituelle, car il est écrit (Ps 104, 15) : ” Le vin réjouit le cœur de l’homme.”

Mais l’Eglise prescrit en fin qu’on doit mêler de l’eau au vin qui est offert dans ce sacrement.
1° D’abord parce que c’est l’usage dans le temps du Seigneur.
2° Parce que cela convient à la représentation de la passion du Seigneur : de son côté ont jaillit du sang et de l’eau.
3° Parce que cela convient pour symboliser l’effet de ce sacrement, qui est l’union au Christ du peuple chrétien. Le prêtre ou le diacre disent au moment d’ajouter une petite quantité d’eau dans le calice : “Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité.” (Missel Romain)
4° Parce que cela répond à l’effet ultime de ce sacrement, qui est l’entrée dans la vie éternelle. ” L’eau coule dans le calice et jaillit en vie éternelle. ” dit S. Ambroise.

N’oublions pas que l’essentiel dans le Saint Sacrifice de l’Autel c’est la consécration du pain et du vin à travers les paroles du prêtre. Mais que Dieu nous donne à travers l’Eucharistie, la grâce de participer de façon mystérieuse mais réelle au Sacrifice de la Croix, au même temps qu’Il se donne comme nourriture pour fortifier notre corps et notre âme, et comme boisson pour nous réjouir de sa Présence.

L’Eucharistie est le plus grand trésor de l’Eglise, Saint Thomas d’Aquin le chante dans cette petite mais profonde prière :

O banquet sacré
où l’on reçoit le Christ !
On célèbre le mémorial de sa passion,
l’âme est remplie de grâce et,
de la gloire future,
le gage nous est donné.

P. Luis Martinez V. E.

Institut du Verbe Incarné

La sainte Messe est l’œuvre de Dieu

Évangile du Dimanche XIX: Jn. 6, 41-51

Nous continuons à écouter le sermon du Pain de Vie dans le chapitre 6 de saint Jean, « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie » dit le Seigneur, ce long chapitre va encore nous accompagner quelques dimanches et il nous parle bien sûr, de l’Eucharistie ; la première lecture nous aide, elle aussi, à méditer sur ce Sacrement, nous rapportant quelques passages qui prophétisaient l’Eucharistie. La semaine dernière c’était la manne, ce pain qui tombait du Ciel (le Seigneur en fait référence dans l’évangile de ce dimanche) et cette semaine c’est le prophète Elie, dont la vie est image de la nôtre, en train de fuir du mal, Dieu lui donne à manger et à boire d’une façon miraculeuse, autrement, lui dit l’ange, le chemin serait trop long pour toi.

Mais, comme on a fait dans les semaines précédentes, on va continuer à voir les rites et quelques aspects essentiels de la Sainte Messe ; comme disait le Curé d’Ars, « Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l’œuvre de Dieu », il nous faut donc approfondir dans la connaissance de cette œuvre de Dieu, pour mieux participer à elle.

On avait parlé de la première grande partie de la messe, la Liturgie de la Parole ; alors la deuxième grande partie commence avec une procession, appelée Procession d’Offrandes, elle est présente dans toutes les messes, parfois de façon plus discrète on amène les offrandes depuis la petite table qu’il a derrière moi (« Crédence ») jusqu’à l’autel ; ou bien, comme on fait souvent les dimanches, depuis le fond de l’église jusqu’à l’autel [1].

Qu’est-ce que nous apportons vers l’autel ?

Les offrandes du pain et du vin, qu’est la matière, comme on dit, pour le Sacrifice Eucharistique. Les hosties que l’on consacre c’est du pain, c’est-à-dire elles sont faites de la farine de blé avec de l’eau, dans la liturgie Latine le pain pour la messe ne contient pas de levure, pain « sans levain », tandis que dans la liturgie Orientale, par exemple l’Eglise Copte, la Grecque-Catholique, etc, le pain pour la Messe contient de la levure. L’essentiel c’est que le pain soit de blé. Le vin c’est le vin naturel de raisin, il doit être pur, c’est-à-dire sans sucre ajouté ou bien sans autres substances pour sa conservation par exemple.

Pourquoi nous consacrons du pain et du vin à la messe et pas d’autres choses? C’est parce que le Seigneur l’a voulu de cette manière, pensons qu’au moment de la Dernière Cène il y avait aussi d’autres aliments sur la table, mais le Seigneur a choisi le pain et le vin pour prononcer sur eux les paroles « Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang ».

C’est pour cela que l’Eglise a déterminé que ces deux aliments soient « la matière apte » pour célébrer la messe. Si quelqu’un voudrait utiliser une autre matière, il ne célèbrerait pas la messe et il irait en plus, contre ce qu’Eglise tient comme dogme de foi. Aux Etats Unis, il y a quelques années quelqu’un avait voulu changer la matière, proposant d’utiliser pour la messe quelque chose de plus moderne, comme la pizza et le Coca-cola. Celui-là, il ne voulait pas seulement agir contre l’Eglise, il rabaissait même la volonté du Seigneur qui fait toutes choses de façon excellente.

Il faut connaître cela pour bien discerner, dans ce monde il y a toujours ceux qui pensent être à la mode, ou qui veulent “adapter” l’Eglise aux principes de ce monde, et vont finalement contre ce que le Seigneur a prédisposé depuis toujours pour notre bien.

Par rapport à la matière du sacrifice nous pouvons encore voir quelques aspects:

Le pain et le vin sont de choses simples, résultat du travail de l’homme, on peut dire « cuites » (même le vin a besoin de sa chaleur naturelle pour être fermenté, évidement pour le pain il faut qu’il passe par le four), c’est une matière composée par une multitude de grains, soit de blé, soit de raisin ; elle est double, comme pour un banquet, le pain nourrit et le vin réjouit. Finalement c’est une matière visible qui cache la réalité invisible, et c’est pour cela que nous avons besoin de la foi pour comprendre ce qui se passe dans l’Eucharistie, au-delà de ce qui est sensible.

Alors, que le pain et le vin aient été choisis par Dieu pour être la matière du sacrement de l’Eucharistie a beaucoup de convenances, on dit plutôt qu’il y a certaines raisons pour expliquer pour quoi le Seigneur a choisi le pain et le vin :

D’abord, parce qu’ils signifient le banquet spirituel que constitue ce sacrement, comme on vient de dire, la communion  fortifie l’âme et la fait réjouir de la présence de Dieu.

Deuxième raison parce qu’ils représentent la Passion du Seigneur, le Sang est séparé du Corps du Seigneur, et pour cela on ne consacre pas le pain et le vin mélangés ensemble, mais séparés, d’abord le pain et après le vin.

Troisième raison : pour ce que ce sacrement produit dans l’Eglise, c’est-à-dire l’unité, pour faire le pain on a besoin de multiples grains, ainsi que pour le vin.

Et dernière raison parmi d’autres c’est la primauté de ces aliments parmi les autres, ils sont les plus nobles et les principaux du règne végétal.

On disait au début de la prédication que les offrandes sont amenées à l’autel en procession. Elle veut signifier l’offrande que nous faisons de nous-mêmes, de notre vie, de toutes nos choses, tout est offert à Dieu par Jésus-Christ, pour qu’Il se digne les accepter, les sanctifier et les bénir. « Notre vie » veut dire tout : la prière, le travail, la famille, les amitiés, les projets, les joies, les peines, les souffrances, même nos inquiétudes et nos espoirs. C’est une attitude de don total et qui reste présente au long de toute la Messe. Cela accompagne le pain (les hosties qui vont dans la patène et le ciboire) et le vin dans la burette. A ce moment-là on fait aussi la quête, l’aide concrète pour les besoins de l’Eglise. Seulement les hosties et le vin se déposent sur l’autel, les autres choses offertes doivent être déposées devant lui.

Sur ce pain et ce vin qui sont maintenant séparés pour le sacrifice, on prononce d’abord une bénédiction. « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes » « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce vin, fruit de la vigne et du travail des hommes » Et dans le calice on verse une petite goutte d’eau, comme a certainement fait le Seigneur à la dernière cène, car c’était  un rite juif de la Pâque à l’origine. Pour nous les chrétiens elle est le symbole du peuple de Dieu comme le disait déjà notre Patron Saint Cyprien « le vin absorbe l’eau, et comme il est impossible de séparer l’eau de ce vin, car elle devient du vin, il est impossible de séparer le chrétien du Christ, par la grâce nous sommes tellement unis au Christ que nous sommes une seule chose avec Lui, et nous sommes le Christ lui-même ». Pour cela, en versant l’eau le prêtre dit cette prière : « Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité. » 

Une fois le pain et vin offerts et juste avant qu’il ne prononce la prière eucharistique la liturgie met sur les lèvres du prêtre la magnifique prière des trois jeunes gens dans la fournaise de Babylone(cf Daniel 3,38-40) : « Humbles et pauvres, nous te supplions, Seigneur, accueille-nous : que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi. » .

Le prêtre peut encenser les dons placés sur l’autel, puis la croix et l´autel lui-même, pour signifier que l’oblation de l´Église et sa prière montent comme l´encens devant la face de Dieu. Puis, le diacre ou un autre ministre encense le prêtre, à cause de son ministère sacré, et le peuple, en raison de sa dignité baptismale.

Après quoi le prêtre se lave les mains. Ce geste qui est à l’origine pratique, s’est très vite spiritualisé : il est devenu un rappel du baptême et un rappel du lavement des pieds (Jn 13). Il s’accompagnait avant de la prononciation du psaume 25,6-7 : « Je lave mes mains en signe d’ innocence pour approcher de ton autel, Seigneur, (lavabo inter innocentes manus meas et circumdabo altare tuum Domine) pour dire à pleine voix l’action de grâces et rappeler toutes tes merveilles ». De nos jours le prêtre dit à voix basse ce verset du Psaume 50,4 : Lave-moi de mes fautes, Seigneur, purifie-moi de mon péché.

A la fin, tout est prêt pour commencer le sacrifice : la consécration des dons dans le Corps et le Sang de Jésus.

Demandons la grâce de que l’offrande de nous-mêmes unie à celle du Christ soit toujours agréable à Dieu, comme nous allons dire en quelques minutes : « Nous t´en supplions, Dieu tout-puissant: qu´elle soit portée par ton ange en présence de ta gloire, sur ton autel céleste, afin qu´en recevant, par notre communion à l´autel, le Corps et le Sang de ton Fils, nous soyons comblés de ta grâce et de tes bénédictions » ( Prière Eucharistique numéro 1).

Que la Vierge Marie nous donne cette grâce.

P. Luis Martinez V.E.

Monastère “Bx. Charles de Foucauld”

[1] Par rapport à la présentation des dons, ou bien procession d’offrandes, nous voudrions indiquer ce qui a été dit par le pape Benoît XVI dans l’Exhortation Post-Synodale : Sacramentum Caritatis, numéro 47 :

« Les Pères synodaux ont aussi attiré l’attention sur la présentation des dons. Il ne s’agit pas simplement d’une sorte de « pause » entre la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique. Cela supprimerait, entre autres, le sens de l’unique rite composé de deux parties liées entre elles. Dans ce geste humble et simple, se manifeste, en réalité, une signification très grande: dans le pain et dans le vin que nous apportons à l’autel, toute la création est assumée par le Christ Rédempteur pour être transformée et présentée au Père. (144) Dans cette perspective, nous portons aussi à l’autel toute la souffrance et toute la douleur du monde, dans la certitude que tout est précieux aux yeux de Dieu. Ce geste, pour être vécu dans sa signification authentique, n’a pas besoin d’être amplifié par des complications inopportunes. Il permet de mettre en valeur la participation que Dieu demande à l’homme, dès les origines, pour porter à son accomplissement l’œuvre divine en lui et pour donner ainsi un sens plénier au travail humain, qui, par la célébration eucharistique, est uni au sacrifice rédempteur du Christ. »