Archives par mot-clé : présence de Jésus

Aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est Moi ; n’ayez plus peur ! » Mt 14,27

I

«C’est Moi»

– Quand tu vois la barque de l’Église secouée par des vents contraires au milieu de la mer agitée…

– Quand tu vois furieuses et écumantes, les vagues frapper la quille et balayer le plat-bord…

– Quand les nuages ​​noirs du mal assombrissent l’atmosphère, rendant l’air irrespirable…

– Quand le grondement du tonnerre de l’égoïsme assourdit les hommes du monde entier dans la violence, les guerres, la destruction et la mort…

– Quand les éclairs fulgurants de la haine transforment la face de la terre en scène dantesque…

– Quand on voit des jeunes comme des vieux avant le temps, parce qu’ils se sont laissés asservir par des passions désordonnées…

– Quand on voit les adultes comme abrutis, sans trouver de direction…

– Quand la télévision, la radio, les journaux et les magazines sont des sources d’immoralité et de corruption…

– Quand les échecs conjugaux et les familles brisées sont au quotidien…

– Quand des enfants nouvellement conçus sont tués en toute impunité…

– Quand on est tourmenté par des difficultés, des tentations, des incompréhensions, des persécutions…

– Quand l’épidémie de matérialisme s’insinue dans les entrailles de l’humanité…

– Lorsque tu dois tout risquer pour le Christ, tu ais le vertige en pensant à ce qu’Il ​​pourrait te demander…

C’est Moi.

II

Qui est-ce Celui qui dit « c’est moi »?

La Deuxième Personne de la Sainte Trinité,

annoncée par les prophètes,

Celui qui est né à Bethléem,

mort sur la croix,

et qui ressuscita le troisième jour…

III

Dieu dit à Moïse : « Je suis qui je suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : JE-SUIS”. » Exode 3:14

Avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » (Jn 8,58)

Je suis :

Le Chemin, la Vérité, la Vie (Jn 14,6)

La Résurrection (Jn 11,25)

Le pain vivant descendu du ciel (Jn 6, 41)

La lumière du monde (Jn 8,12)

La porte (Jn 10,9)

Le bon Berger (Jn 10,11)

La vraie Vie (Jn 15,1)

L’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, Celui qui vient (Ap 1 : 17).

+ P. Carlos Miguel Buela. IVE.

« Visite ta vigne, protège-la »

Dieu, jadis, a livré ouvertement Jérusalem à ses ennemis, dans sa colère contre les Juifs ; ceux qui le haïssaient les ont dominés, et il n’y a plus eu de fête ni de sacrifice. C’est ainsi qu’il s’irrite contre une âme qui transgresse son commandement, et qu’il la livre à ses ennemis, les démons et les mauvais désirs ; car, en l’égarant, ils l’ont totalement détruite.
Institut_du_Verbe_Incarné_1Ainsi qu’une maison, si son maître ne l’habite plus, s’enfonce dans les ténèbres, le mépris et la ruine, se remplit de crasse et d’ordures ; de même, l’âme qui est délaissée par son Maître que le chœur des Anges accompagne, est remplie par les ténèbres du péché, la honte des mauvais désirs et un complet mépris.

Malheur à la route où personne ne marche plus, où la voix de l’homme ne se fait plus entendre ! Elle devient un repaire de bêtes fauves. Malheur à l’âme, si le Seigneur n’y marche plus, et si la voix n’en fait pas fuir les bêtes fauves de la méchanceté spirituelle ! Malheur à la maison que son maître n’habite plus ! Malheur à la terre qui n’a plus de cultivateur pour la travailler ! Malheur au navire, s’il n’a plus de pilote, car il se perd, emporté par les flots et la tempête ! Malheur à l’âme, si elle n’a plus en elle le vrai pilote, le Christ, car, livrée sur la mer à la cruauté des ténèbres, ballottée par les flots de passions, secouée par les esprits mauvais, elle trouve finalement sa perte.

Malheur à l’âme, si elle n’a pas le Christ pour la cultiver attentivement, afin qu’elle puisse produire les fruits savoureux de l’Esprit ! Car, abandonnée, remplie de ronces et de chardons, elle n’a de fruits que pour le feu. Malheur à l’âme, si elle n’a pas son Maître, le Christ, habitant en elle ! Car, déserte, elle est remplie par la puanteur des passions et elle devient l’auberge du vice.

Mendoz_Institut_du_Verbe_IncarnéQuand le cultivateur entreprend de travailler la terre, il doit prendre les outils et les vêtements appropriés à son travail. Il en va de même du Christ, ce roi céleste et ce cultivateur véritable ; lorsqu’il est venu vers l’humanité rendue déserte par le vice, il a revêtu un corps et porté sa croix en guise d’instrument, il a travaillé l’âme désolée, il a arraché les ronces et les charbons des esprits mauvais, il a déraciné l’ivraie du péché et brûlé toute la paille de ses iniquités. Et lorsqu’il l’a ainsi travaillée par le bois de la croix, il y a planté le jardin magnifique de l’Esprit qui produit toutes sortes de fruits délicieux et désirables pour le Maître qui est Dieu.

Homélie du IVème siècle

Source: AELF