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“Prions afin que mon sacrifice qui est aussi le vôtre soit agréable à Dieu le Père, tout-puissant” – Comment les fidèles offrent-ils la messe?

Homélie pour le Dimanche XIXe. du temps ordinaire, année B. (Jn 6, 41-51)

Le passage de l’évangile de ce dimanche débute en mentionnant que les gens murmuraient contre Jésus. Si nous en faisons un peu mémoire, les foules cherchaient Jésus pour un pain matériel, et Notre Seigneur leur offre le Pain de Vie, son Corps, une nourriture spirituelle.

« Ils murmuraient, commente saint Thomas d’Aquin, c’est parce qu’ils étaient dans un état d’esprit étranger aux choses spirituelles. Si jusque-là, ils ne murmuraient pas, c’est parce qu’ils espéraient encore obtenir une nourriture terrestre : cet espoir évanoui, ils commencent aussitôt à murmurer » (Commentaire à l’évangile de saint Jean)

Et en cela toutes les paroles du Seigneur conduisent les hommes vers la foi, une foi qui vient de Dieu et que l’homme doit accueillir et accompagner par ses actes de foi et qui lui ouvrira les portes de la vie pour toujours :

« Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. »  

Participer à la sainte Messe est toujours un acte de foi, un culte au mystère de la foi, c’est la foi qui nous fait venir à la messe.

– Souhaitez Vous célébrer plus d’une messe par jour ? – Si c’était en mon pouvoir, je ne descendrais jamais de l’autel.

« La messe est infinie comme Jésus », dit saint Pio de Pietrelcina ; et tout ce que nous avons à faire pour participer à la Sainte Messe est d’avoir une “noble simplicité”. Avec les paroles de saint Jean Paul II parlant du rite romain qu’il est d’une : « essentialité mystique »

Il y a deux aspects que nous devons approfondir pour avoir une participation consciente, active et fructueuse à la Messe, ce sont l’Oblation et la Communion.

Parlons aujourd’hui de l’Oblation, ce qu’elle implique. Les fidèles qui assistent et participent activement à la célébration de la messe « offrent » spécialement le sacrifice. Outre la raison générale pour laquelle les fidèles, en tant que membres de l’Église, assistent au sacrifice de la messe, ils « offrent » aussi (la Victime), surtout ceux qui y sont présents et ceux qui coopèrent activement à sa célébration.

L’oblation (qui étymologiquement signifie ce qui est présenté ou mis devant…) est un élément essentiel du sacrifice : « Tout sacrifice est une oblation. C’est l’offrande du sacrifice. En effet, à la sainte Messe, le sacrifice est offert au moment même de la consécration, c’est-à-dire dans le même rite d’immolation. Cet acte est connu sous des noms très différents : offrir, offrande, offertoire, victime oblate, chose offerte, oblation, etc. L’oblation est l’acte de sacrifice par lequel la victime d’un sacrifice est offerte à Dieu.

Selon les paroles la constitution dogmatique Lumen Gentium (n. 10) : « Les fidèles, de par le sacerdoce royal qui est le leur, concourent à l’offrande de l’Eucharistie et exercent leur sacerdoce par la réception des sacrements, la prière et l’action de grâces, par le témoignage d’une vie sainte, par leur renoncement et leur charité effective. Participant au sacrifice eucharistique, source et sommet de toute la vie chrétienne, ils offrent à Dieu la victime divine et s’offrent eux-mêmes avec elle ».

On peut se poser cette question : A quel moment de la messe doit commencer l’attitude d’offrande chez les baptisés ? Elle doit commencer par la présentation des dons, le moment de l’offertoire, lorsque dans la présentation des dons du pain et du vin, « le pain et le vin deviennent, en un certain sens, le symbole de tout ce que l’assemblée eucharistique apporte d’elle-même en offrande à Dieu, et offre en esprit». D’où l’importance de ce premier moment de la liturgie eucharistique, donc qu’il soit célébré avec une procession, avec un chant, tous debout.

Encore une autre question : Quand la Victime immolée (le Christ) est-elle réellement offerte ? L’offrande de la Victime est faite au moment même du rite d’immolation ou de consécration et elle se manifeste –en fait– en plaçant la Victime sur l’autel. Autrement dit, l’offrande de la Victime à Dieu, qui a lieu au moment même de la consécration, devient visible au moment de déposer le Corps et de déposer le calice avec le Sang sur l’autel : « par le fait que le prêtre pose la divine victime sur l’autel, il la présente à Dieu le Père en tant qu’offrande, pour la gloire de la très sainte Trinité et le bien de toute l’Église » (Pie XII, Encyclique Médiator Dei, 1947) .

Cette action oblative devient explicite en paroles après la consécration, dans la prière appelée « d’offrande », après la prière mémorielle, (car il n’est pas possible de tout faire et tout dire en même temps), ainsi le prêtre dit à haute voix : « nous te présentons, Dieu de gloire et de majesté, cette offrande prélevée sur les biens que tu nous donnes, le sacrifice pur et saint, le sacrifice parfait, pain de la vie éternelle et coupe du salut », c’est-à-dire la Victime(Prière Eucharistique 1); ou bien (Prière Eucharistique 2) : « Faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils, nous t’offrons, Seigneur, le pain de la vie et la coupe du salut », c’est-à-dire la Victime; ou dans la prière Eucharistique n. 3 : «nous présentons cette offrande vivante et sainte pour te rendre grâce. Regarde, Seigneur, le sacrifice de ton Église, et daigne y reconnaître celui de ton Fils qui nous a rétablis dans ton Alliance ».

Nous devons encore dire que de même que l’immolation n’est effectuée que par le prêtre, qui possède le sacerdoce ministériel, l‘oblation de la Victime peut et doit être, par contre, effectuée par tous les fidèles laïcs chrétiens. Selon les paroles du pape Pie XII : « cette oblation au sens restreint, les chrétiens y prennent part à leur manière et d’une double façon, non seulement parce qu’ils offrent le sacrifice par les mains du prêtre, mais aussi parce qu’ils l’offrent avec lui en quelque sorte, et cette participation fait que l’offrande du peuple se rattache au culte liturgique lui-même. ».

Par les mains du prêtre : « Par les mains ou par le prêtre », cela veut dire comme un instrument et signifie en effet, que dès qu’il représente la communauté, il offre le sacrifice au nom de tous. Pour cela, il a été spécialement délégué (consacré). C’est l’acte que les baptisés ne peuvent faire par eux-mêmes, mais avec la médiation du prêtre ministériel. En représentant la personne du Christ Tête, il offre au nom de tous les membres, et pour cette raison l’on dit que « toute l’Église universelle offre la victime par le Christ ».

Mais les fidèles offrent le sacrifice avec le prêtre : “Ensemble avec le prêtre”, exprime un complément d’accompagnement, il s’agit des actes immédiatement sacerdotaux des fidèles, actes dans lesquels ils n’ont pas besoin d’être représentés par le prêtre ministériel.

Si les fidèles offrent en même temps que le prêtre, ce n’est pas que les membres de l’Église accomplissent le rite liturgique visible de la même manière que le prêtre lui-même, ce qui revient au seul ministre délégué par Dieu pour cela, mais parce qu’ils unissent leur vœux de louange, d’impétration, d’expiation et d’action de grâces aux vœux ou intentions mentales du prêtre, et même du Souverain Prêtre, afin de les présenter à Dieu le Père dans le rite extérieur même du prêtre offrant la victime.  (Pie XII, Encyclique Médiator Dei, 1947)

Ecoutons encore l’enseignement du grand Jean Paul II : « tous ceux qui participent à l’Eucharistie, sans sacrifier comme lui (le prêtre), offrent avec lui, en vertu du sacerdoce commun, leurs propres sacrifices spirituels, représentés par le pain et le vin depuis le moment de leur présentation à l’autel » (Lettre Dominicae Cenae, 1980).

C’est pourquoi le célébrant, s’adressant aux fidèles, dit : « Prions, frères, afin que mon sacrifice et le vôtre soit agréable à Dieu le Père, tout-puissant» [1]; de même, il est explicitement dit que le peuple participe au Sacrifice de la Messe, dans la mesure où le peuple offre également comme on voit dans la Prière Eucharistique numéro 1 : 

: « Nous (les prêtres) t’offrons pour eux, ou ils (les fidèles) t’offrent pour eux-mêmes et tous les leurs ce sacrifice de louange»;

 «Voici l’offrande que nous présentons devant toi, nous, tes serviteurs(les prêtres), et ta famille entière…»;

«C’est pourquoi nous aussi, tes serviteurs (les prêtres), et ton peuple saint avec nous, …, nous te présentons, Dieu de gloire et de majesté, cette offrande prélevée sur les biens que tu nous donnes, le sacrifice pur et saint, le sacrifice parfait, pain de la vie éternelle et coupe du salut.».

Demandons à la très Sainte Vierge, la grâce de toujours grandir spirituellement dans notre participation à la sainte Messe.

Au padre Pio, on avait aussi posé cette question : « Mon Père, comment devons-nous participer à la Sainte Messe ? » – « De la même manière que la Sainte Vierge et les saintes femmes y assistaient (au Calvaire). Comme saint Jean a assisté au Sacrifice Eucharistique et au Sacrifice sanglant de la Croix.

P. Luis Martinez IVE.

(Citations du livre « Ars Participandi », P. Carlos Buela, IVE.)


[1] La traduction actuelle de ces paroles en français perd cette signification : “Prions ensemble au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Eglise”. En latin, l’invitation du prêtre est exprimée de cette manière : Oráte fratres, ut meum ac vestrum sacrifícium acceptábile fiat apud Deum Patrem omnipoténtem, dont une possible traduction est la suivante : Priez, mes frères, pour que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, puisse être agréé par Dieu, le Père tout puissant. La réponse du peuple exprime aussi la différence entre le sacerdoce baptismale et ministériel : Suscípiat Dóminus sacrifícium de mánibus tuis ad laudem et glóriam Nóminis sui, ad utilitátem quoque nostram, totiúsque Ecclésiæ suæ sanctæ : Que le Seigneur reçoive de vos mains le sacrifice à la louange et à la gloire de son Nom et aussi pour notre bien et celui de toute sa sainte Eglise.

O banquet sacré où l’on reçoit le Christ !

Lire l’évangile du dimanche XX  (Jn 6, 51-58)

L’évangile de ce dimanche nous fait entendre encore une fois ce discours du Seigneur appelé « du Pain de Vie ». Aujourd’hui, nous voyons une réaction contraire, un refus par rapport à ce que le Seigneur est en train d’enseigner parce que la foule coupera le discours pour commencer à se questionner, les gens murmurent entre eux , comment le Seigneur peut donner sa chair comme pain à manger.

Mais le Seigneur veut bien expliquer qu’il ne s’agit pas d’une métaphore, d’une image. Il ne parle pas de le recevoir par la foi maintenant. Il parle de Le manger, et en conséquence Il va répéter :
« Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang,  vous n’avez pas la vie en vous ». Et nous devons faire encore une petite remarque dans la traduction de la phrase qui suit, car Notre Seigneur n’utilisera pas ici le même verbe « manger », bien que pour nous soit pareil dans la traduction, le verbe en grec utilisé maintenant c’est τρώγω qui signifie littéralement « mâcher », « arracher avec les dents et triturer dans la bouche ». «  Celui qui mange (mâche) ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». Si jamais la foule voulait comprendre cette description de façon symbolique, le Seigneur s’est occupé d’indiquer que son Corps serait donné comme un vrai aliment.  « En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson ».
C’est notre Seigneur qui se donne comme aliment et boisson dans l’Eucharistie ; comme l’affirme notre foi, Il est toujours présent dans le Saint Sacrement de l’Autel.
Il le dit dans l’évangile de ce dimanche, Il est le Pain de vie et Il nous donne son Corps et son Sang comme un véritable aliment et comme une véritable boisson.
C’est pour cette raison que la nuit de la dernière Cène, Notre Seigneur Jésus-Christ a pris deux éléments de la création pour perpétuer son sacrifice et pour qu’ils servent de matière à ce sacrifice. C’est le pain et le vin que nous utilisons à chaque messe, et qui deviennent par la consécration le Corps et le Sang de Jésus que l’on reçoit dans le Sacrement de l’Eucharistie.

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique (1333) nous dit :
En devenant mystérieusement le Corps et le Sang du Christ, les signes du pain et du vin continuent à signifier aussi la bonté de la création. Ainsi, dans l’Offertoire, nous rendons grâce au Créateur pour le pain et le vin (cf. Ps 104, 13-15), fruits ” du travail de l’homme “, mais d’abord ” fruits de la terre ” et ” de la vigne “, dons du Créateur.

En effet, Dieu a voulu choisir ces deux éléments précisément pour montrer qu’ils proviennent de la création mais que l’homme a aussi collaboré avec Dieu, en transformant les fruits du blé et de la vigne dans une autre réalité : le pain et le vin; ils sont fruits et de la terre et du travail des hommes, au même temps.

Pourquoi le Seigneur a utilisé cette matière pour faire le Sacrement de l’Eucharistie ? Alors, toutes les raisons qu’Il a eues nous ne pouvons pas les découvrir, la pensée de Dieu est impénétrable ; mais nous savons que le pain et le vin faisaient partie des rites de la cène de Pâques où l’on mangeait l’agneau (cf. Mt. 26,26-27), pourtant c’est notre Seigneur qui les a choisis parmi beaucoup d’autres matières possibles pour en faire son sacrement. Le pain et le vin seront, à partir de ce moment, la matière idoine de ce sacrement. Ils sont irremplaçables et essentiels pour le sacrifice eucharistique ; sans le pain et le vin on ne peut pas célébrer la messe, autrement dit : sans la consécration du pain et du vin faite par le prêtre, la messe n’existerait pas. On ne ferait pas une véritable Messe.

Il y a quelques raisons qui expliquent la volonté du Seigneur de choisir cette matière, nous les apprenons d’après saint Thomas d’Aquin (III pars, q. 74) :
D’abord, quant à l’usage de ce sacrement, qui consiste en sa manducation (un repas) spirituelle, on prend du pain et du vin qui sont les aliments habituels de l’homme.
2° Quant à la passion du Christ, dans laquelle le sang est séparé du corps ; c’est pourquoi, dans ce sacrement qui est le mémorial de la passion du Seigneur, on prend séparément le pain comme sacrement du corps, et le vin comme sacrement du sang.
3° Quant à l’effet considéré en chacun de ceux qui consomment le pain et le vin eucharistiques ; comme le note S. Ambroise : ” Ce sacrement sert à la protection du corps et de l’âme ; et c’est pourquoi le corps du Christ est offert sous l’espèce du pain pour le salut du corps, le sang est offert sous l’espèce du vin pour le salut de l’âme ” car le livre du Lévitique dit (17, 14) : ” L’âme de la chair est dans le sang. ”
4° Quant à l’effet de l’eucharistie à l’égard de toute l’Église, qui est constituée de divers fidèles comme le pain est fait de divers grains et comme le vin coule de diverses grappes: ” Tous, si nombreux que nous soyons, nous ne formons qu’un seul corps…” (1 Co 10, 17).

Est-ce que la messe peut être célébrée avec tout type de pain ?
L’Eglise a commandé depuis ses origines que le pain à utiliser doit être fait de la farine de froment (c’est la farine de blé), car c’est le pain que les hommes emploient habituellement, le plus commun pour manger, il est aussi le plus fortifiant.

Pour l’Eglise Catholique latine (l’Eglise d’Occident) le pain utilisé c’est le pain azyme, sans levure. Tandis que pour l’Eglise Catholique d’Orient c’est le pain fermenté (avec levure). Voilà quelques raisons pour lesquels l’Eglise d’Occident à décidé de célébrer la messe avec le pain azyme (c’est que nous appelons les hosties de la messe) :
1° A cause de l’institution du Christ, qui a créé ce sacrement “le premier jour des azymes ” selon S. Matthieu (26, 17), S. Marc et S. Luc, alors que rien de fermenté ne devait demeurer dans les maisons des juifs, comme le prescrit l’Exode (12, 15.19).
2° Parce que le pain est proprement le sacrement du Corps du Christ, qui a été conçu dans la pureté.
Parce que cela convient mieux à la sincérité des fidèles, qui est requise pour qu’ils s’approchent de ce sacrement, selon la parole de S. Paul (1 Co 5, 7) : ” Le Christ, notre agneau pascal, a été immolé. Aussi nous devons festoyer avec les azymes de la sincérité et de la vérité. “

Nous devons nous souvenir que dans l’évangile, le Seigneur s’est comparé au grain de froment (Jn. 12,24) : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ». Il s’est comparé aussi à la vigne lorsqu’il dit (Jn 15, 1) : ” je suis la vraie vigne. ” Donc le vin de la vigne est la matière propre de ce sacrement avec le pain de froment.

En effet, c’est seulement avec le vin de la vigne que l’on peut célébrer ce sacrement. Et pourquoi ? Voilà quelques motifs toujours donnés par Saint Thomas d’Aquin :
1° Le Seigneur l’a voulu, Il a institué ce sacrement avec du vin de la vigne. Jésus le dit juste après la consécration de la coupe (Mt 26, 29) ” je ne boirai plus de ce fruit de la vigne. ”
2° On prend comme matière des sacrements ce qui, au sens propre et dans l’usage universel, a telle nature. Or, on donne proprement le nom de vin au liquide tiré de la vigne. Les autres liquides ne sont appelés vins que par une certaine ressemblance avec le vin de la vigne.
3° Parce que le vin de la vigne convient davantage à l’effet de ce sacrement, qui est la joie spirituelle, car il est écrit (Ps 104, 15) : ” Le vin réjouit le cœur de l’homme.”

Mais l’Eglise prescrit en fin qu’on doit mêler de l’eau au vin qui est offert dans ce sacrement.
1° D’abord parce que c’est l’usage dans le temps du Seigneur.
2° Parce que cela convient à la représentation de la passion du Seigneur : de son côté ont jaillit du sang et de l’eau.
3° Parce que cela convient pour symboliser l’effet de ce sacrement, qui est l’union au Christ du peuple chrétien. Le prêtre ou le diacre disent au moment d’ajouter une petite quantité d’eau dans le calice : “Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité.” (Missel Romain)
4° Parce que cela répond à l’effet ultime de ce sacrement, qui est l’entrée dans la vie éternelle. ” L’eau coule dans le calice et jaillit en vie éternelle. ” dit S. Ambroise.

N’oublions pas que l’essentiel dans le Saint Sacrifice de l’Autel c’est la consécration du pain et du vin à travers les paroles du prêtre. Mais que Dieu nous donne à travers l’Eucharistie, la grâce de participer de façon mystérieuse mais réelle au Sacrifice de la Croix, au même temps qu’Il se donne comme nourriture pour fortifier notre corps et notre âme, et comme boisson pour nous réjouir de sa Présence.

L’Eucharistie est le plus grand trésor de l’Eglise, Saint Thomas d’Aquin le chante dans cette petite mais profonde prière :

O banquet sacré
où l’on reçoit le Christ !
On célèbre le mémorial de sa passion,
l’âme est remplie de grâce et,
de la gloire future,
le gage nous est donné.

P. Luis Martinez V. E.

Institut du Verbe Incarné