Cinquième JOUR DE LA NEUVAINE – 20 DÉCEMBRE.

Méditation

Il convient par ailleurs que le Seigneur naisse à Bethléem, car Bethléem signifie «Maison du pain». Et n’est-ce pas notre Rédempteur lui-même qui a déclaré : «Je suis le pain vivant descendu du Ciel.» (Jn 6, 41). Ainsi, le lieu de naissance du Seigneur a par avance reçu le nom de « Maison du pain », parce que devait y apparaître revêtu de chair celui qui rassasierait intérieurement les âmes des élus.

Il naît, non dans la maison de ses parents, mais en chemin, afin de montrer qu’en empruntant notre nature humaine, il naissait comme en un lieu étranger. Etranger, non par rapport à sa puissance, mais à sa nature. Car pour ce qui est de sa puissance, il est écrit : «Il est venu chez lui.» (Jn 1, 11). Et s’il est né en sa nature avant tous les temps, il est venu prendre notre nature au cours du temps. Tout en demeurant l’Eternel, il s’est manifesté dans le temps : c’est donc bien en un lieu étranger qu’il est descendu.

Et puisque le prophète affirme : « Toute chair est comme l’herbe» (Is 40, 6), le Seigneur, en se faisant homme, a changé notre herbe en blé, lui qui s’est désigné en disant : «Si le grain de blé tombant en terre ne meurt pas, il demeure seul.» (Jn 12, 24). C’est pourquoi, aussitôt après sa naissance, on le couche dans une mangeoire, afin qu’il y nourrisse du froment de sa chair ces saints animaux que sont les fidèles, et qu’il ne les laisse pas privés de cette nourriture de l’intelligence qui dure éternellement.

Pourquoi l’ange apparaît-il aux bergers lorsqu’ils veillent, et pourquoi la lumière de Dieu les enveloppe-t-elle, sinon parce que les pasteurs attentifs à bien conduire le troupeau de leurs fidèles méritent entre tous de voir les choses d’en haut ? Et quand ils veillent avec amour sur leurs troupeaux, la grâce divine les illumine avec plus d’abondance.

Saint Grégoire, le Grand. Homélies sur les Évangiles 8.

PRIÈRE POUR TOUS LES JOURS DE LA NEUVAINE

Ô Enfant, Toi qui as voulu avoir pour berceau une mangeoire; ô Créateur de l’univers, Toi qui t’es dépouillé de ta gloire divine; ô notre Rédempteur, Toi qui as offert en sacrifice ton corps sans défense pour le salut de l’humanité !

Que la splendeur de ta naissance illumine la nuit du monde. Que la puissance de ton message d’amour détruise les assauts orgueilleux du malin. Puisse le don de ta vie nous faire comprendre toujours davantage le prix de la vie de chaque être humain.

Trop de sang coule encore sur la terre ! Trop de violence et de conflits troublent les relations sereines entre les nations !

Tu viens nous apporter la paix. Tu es notre paix ! Toi seul peux faire de nous « un peuple purifié » qui t’appartienne pour toujours, un peuple « ardent à faire le bien » (Tt 2,14).

Un enfant nous est né, un Fils nous est donné ! Quel mystère insondable recouvre l’humilité de cet Enfant ! Nous voudrions presque le toucher; nous voudrions l’embrasser.

Toi, Marie, qui veilles sur ton Fils tout-puissant, donne-nous tes yeux pour le contempler avec foi; donne-nous ton cœur pour l’adorer avec amour. Dans sa simplicité, l’Enfant de Bethléem nous enseigne à redécouvrir le sens véritable de notre existence; il nous apprend à « vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux«  (Tt 2,12).

Ô Sainte Nuit, tant attendue, toi qui as uni Dieu et l’homme pour toujours ! Tu rallumes en nous l’espérance. Tu nous remplis d’étonnement émerveillé. Tu nous assures le triomphe de l’amour sur la haine, de la vie sur la mort.

C’est pourquoi nous demeurons dans l’émerveillement et nous prions.

Dans le silence lumineux de ton Noël, Toi, l’Emmanuel, tu continues à nous parler. Et nous, nous sommes prêts à t’écouter. Amen !

(Prière composée par saint Jean Paul II)

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