Le 21 mars
1. Commémoraison de saint Sérapion, évêque de Thmuis, en basse Égypte, homme de grande intelligence et de grandes vertus. Ami de saint Athanase, il composa de belles prières liturgiques et, chassé par les ariens, mourut en exil après 362.
2 Commémoraison des saints martyrs d’Alexandrie, qui en 346, sous l’empereur Constance et le préfet Philagre, furent massacrés dans les églises, le vendredi de la Passion du Seigneur, par des bandes d’ariens et de païens.
3. À Laucone dans le Lyonnais, en 480, saint Lupicin, abbé, qui, avec saint Romain, son frère, donna naissance et vigueur aux établissements de vie monastique dans le Jura.
4*. En Irlande, vers 542, saint Endée, abbé, qui fonda dans l’île d’Aran un monastère si célèbre que l’île fut appelée l’Île des Saints.
5. Au Mont-Cassin, en 547, la naissance au ciel de saint Benoît, abbé, dont la mémoire est reportée au 11 juillet, jour de sa translation.
6*. À Constantinople, vers 824, la passion de saint Jacques, surnommé le Confesseur, qui combattit énergiquement pour le culte des saintes images et acheva sa vie par un glorieux martyre.
7*. À Valence en Dauphiné, vers 1145, saint Jean, évêque, auparavant abbé du monastère cistercien de Bonnevaux ; il supporta beaucoup de contrariétés pour la défense de la justice et aida avec une grande charité les paysans, les pauvres et les marchands anéantis par le mauvais temps.
8. À Ranft, près de Sachsen en Suisse, l’an 1487, saint Nicolas de Flüe, qui, vers l’âge de quarante ans, se sépara de sa femme et de ses dix enfants pour répondre à un appel d’en-haut à une vie plus parfaite et, s’écartant dans la montagne, vécut en ermite sur un escarpement, dans une pénitence très âpre et un mépris du monde qui le rendirent célèbre. Il ne sortit qu’une seule fois de sa cellule, quand menaçait la guerre civile, pour mettre la paix entre les adversaires par une brève exhortation.
9*. À Dorcester en Angleterre, l’an 1501, le bienheureux Thomas Pilchard, prêtre et martyr. Homme doux et savant, il fut condamné à mort en raison de son sacerdoce, sous la reine Élisabeth Ière, et livré aux supplices du gibet. Avec lui on commémore aussi le bienheureux martyr Guillaume Pike, charpentier, qui fut pendu et éventré la même année, mais à un jour inconnu, pour s’être réconcilié avec l’Église romaine.
10*. À York, également en Angleterre, l’an 1608, le bienheureux Matthieu Flathers, prêtre et martyr, qui fut condamné à mort sous le roi Jacques Ier, parce qu’il était entré, bien que prêtre, en Angleterre, puis pendu et dépecé encore vivant.
11. Commémoraison de la passion de saint Augustin Zhao Rong, prêtre et martyr. Quand sévit la persécution en Chine, il fut arrêté dans la province chinoise de Sichuan et, déjà malade, mourut d’épuisement en prison, un jour non précisé du printemps, en 1615. Sa mémoire est célébrée, avec les autres martyrs de Chine, le 9 juillet.
12. À Ronco en Ligurie, l’an 1858, sainte Bénédicte Cambiagio Frasinello, qui renonça spontanément avec son mari à la vie conjugale et fonda l’Institut des Sœurs bénédictines de la Providence pour la formation chrétienne des jeunes filles pauvres et abandonnées.
Le 22 mars
1. Commémoraison de saint Épaphrodite, que l’Apôtre saint Paul appela son frère, son compagnon de travail et de combat, qui faillit mourir en risquant sa vie pour l’œuvre du Christ.
2. À Narbonne sur la voie Domitienne, en dehors de la ville, la mise au tombeau de saint Paul, premier évêque de la cité au IIIe siècle.
3. En Galatie, les saints martyrs Callinique et Basilisse.
4. À Ancyre, également en Galatie, l’an 362, saint Basile, prêtre et martyr. Tant que l’empereur Constance fut au pouvoir, il résista aux ariens avec la plus grande force, mais, à l’avènement de l’empereur Julien, il pria publiquement pour qu’aucun chrétien ne défaille dans sa foi. Cela lui valut d’être conduit devant le proconsul de la province, et de subir de nombreux tourments qui consommèrent son martyre.
5. Commémoraison de sainte Léa, veuve romaine, dont saint Jérôme a loué les vertus et le passage à la vie en Dieu, vers l’an 303.
6. À Osimo dans les Marches, en 1282, saint Bienvenu Scotivoli, évêque. Nommé à ce siège par le pape Urbain IV, il établit la paix entre les citoyens et, dans l’esprit des Frères Mineurs, il voulut quitter ce monde sur la terre nue.
7. À Londres, en 1606, saint Nicolas Owen, religieux de la Compagnie de Jésus et martyr. Charpentier et maçon de métier, il fabriqua pendant trente-six ans des cachettes pour y loger des prêtres. Trois fois emprisonné, la dernière fois, sous le roi Jacques Ier, parce qu’il se livra lui-même pour empêcher les poursuivants de saisir des prêtres, il fut alors détenu à la Tour de Londres, torturé pour livrer des prêtres, et enfin écartelé par le supplice du chevalet.
8*. À Angers, en 1794, le bienheureux François Chartier, prêtre et martyr, guillotiné sous la Révolution française, pour avoir refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé.
9*. Au camp de concentration de Stutthof près de Dantzig, en 1940, les bienheureux Marien Gorecki et Bronislas Komorowski, prêtres et martyrs. Arrêtés le jour même de l’invasion de la Pologne par les troupes du régime nazi, ils furent arrêtés à cause de leur influence, déportés et, par mépris de la foi chrétienne, fusillés le Vendredi saint.
** En Allemagne, en 1946 le bienheureux Clemens August Graf von Galen – Evêque de Münster, Cardinal. (béatifié le 9 octobre 2005 par Benoît XVI)
Le 23 mars
1. Mémoire de saint Turibio de Mogrovejo, évêque de Lima. Homme de loi, né en Espagne, il était encore laïc quand il fut nommé à ce siège au Pérou. Il gagna l’Amérique et, brûlant de zèle, il visita plusieurs fois son immense diocèse, souvent à pied, avec une vigilance assidue pour le troupeau qui lui était confié. Il extirpa dans des synodes les abus et les scandales dans le clergé, défendit fermement l’Église, convertit et catéchisa les peuples indigènes et mourut à Saña en 1606, au cours d’une visite pastorale.
2. Commémoraison de saint Fingar ou Guigner, vénéré comme martyr en Cornouailles et en Bretagne.
3. Commémoraison des saints martyrs Victorien, proconsul de Carthage, et deux frères de la ville d’Aquarège ; de plus, deux autres marchands nommés Frumence. Ces saints, à l’époque de la persécution des Vandales, sous le roi arien Hunnéric, en 434, souffrirent les plus cruelles tortures pour avoir confessé avec constance la foi catholique et reçurent la couronne de gloire.
4*. À Pontoise près de Paris, vers 1035, saint Gautier, premier abbé du monastère de ce lieu. Sacrifiant son amour de la solitude, il accepta cette charge, enseigna aux moines par son exemple la discipline régulière et chercha à détruire les mœurs simoniaques dans le clergé.
5*. À Ariano, près de Bénévent en Campanie, vers 1120, saint Othon, ermite.
6*. À Gubbio en Ombrie, vers 1306, le bienheureux Pierre, prêtre de l’Ordre des Ermites de Saint-Augustin.
7*. À York en Angleterre, l’an 1587, le bienheureux Edmond Sykes, prêtre et martyr. Sous la reine Élisabeth Ière, à cause de son sacerdoce, il fut envoyé en exil et, étant revenu en Angleterre, il fut livré aux derniers supplices du gibet.
8*. Au bourg de Naas près de Dublin, en 1642, le bienheureux Pierre Higgins, prêtre de l’Ordre des Prêcheurs et martyr. Sous le roi Charles Ier, à cause de sa fidélité à l’Église romaine, il fut pendu sans jugement.
9. À Barcelone en Catalogne, l’an 1702, saint Joseph Oriol, prêtre, qui demeura toujours tout entier à Dieu, par une rude discipline corporelle, son culte de la pauvreté et sa prière continuelle, avec le cœur rempli de joie céleste.
10*. Au bourg de Cemmo en Lombardie, l’an 1882, la bienheureuse Annonciade Cocchetti, vierge, qui dirigea avec sagesse, force et humilité l’Institut, récemment fondé, des Sœurs de Sainte-Dorothée.
11. Près de Ad-Dahr au Liban, en 1914, sainte Rébecca (Perrine ar-Rayyâs de Himlaya), vierge de l’Ordre libanais de Saint-Antoine des Maronites. Privée de la vue pendant trente ans, puis saisie d’une infirmité qui atteignit ses membres, elle demeura en prière, entièrement remise à Dieu seul.
12*. À Léopoldina en Slovaquie, l’an 1959, la passion du bienheureux Méthode-Dominique Trcka, prêtre rédemptoriste et martyr, dont le pèlerinage sur terre, au temps où le régime communiste persécutait l’Église, s’acheva par un glorieux martyre.
Le 24 mars
1. À Césarée de Palestine, en 303, les saints martyrs Timolaus, Denis, sous-diacre, Pauside, Romulus, Alexandre et un autre Alexandre ; durant la persécution de Dioclétien, ils se présentèrent les mains liées, devant le préfet Urbain, en criant qu’ils étaient chrétiens. Le préfet les fit mettre en prison, où ils furent rejoints par deux autres chrétiens : Agapios et un autre Denis. Le même jour ils eurent la tête tranchée et méritèrent la couronne de vie.
2. En Maurétanie, saint Secondule, qui souffrit pour la foi au Christ.
3*. À Clogher en Irlande, au Ve siècle, saint Maccartan, évêque, que l’on dit avoir été ordonné par saint Patrice.
4*. À Catane en Sicile, l’an 814, saint Sévère, évêque.
5*. À Fabriano dans les Marches en 1290, le bienheureux Jean de Bâton, prêtre et moine, qui se plaça sous la conduite de saint Silvestre, abbé.
5. À Valdstena en Suède, l’an 1381, sainte Catherine, vierge. Fille de sainte Brigitte, mariée contre son gré, elle conserva la virginité avec l’accord de son époux et, quand celui-ci mourut, elle mena une vie de piété. Pèlerine à Rome et en Terre sainte, elle ramena en Suède les restes de sa mère et les déposa au monastère de Valdstena, où elle-même revêtit l’habit des moniales.
6*. À Ronda, dans la région de Malaga en Espagne, l’an 1901, le bienheureux Didace-Joseph de Cadix (François-Joseph Lopez-Caamaño), prêtre de l’Ordre des Mineurs Capucins, prédicateur célèbre et défenseur intrépide de la liberté de l’Église.
7*. À Pniewite près de Dantzig, l’an 1935, la bienheureuse Marie Karlowska, vierge, qui fonda la Congrégation des Sœurs du Divin Pasteur de la Providence, pour que les jeunes filles et les femmes indigentes tombées dans la débauche retrouvent la dignité de filles de Dieu.
** En Italie, en 1911, la bienheureuse Marie Séraphine du Sacré Cœur (Maria Sera fina Micheli) religieuse, fondatrice de l’Institut des Sœurs des Anges. (béatifiée le 28 mai 2011 par Benoît XVI)
Le 25 mars
1. Solennité de l’Annonciation du Seigneur. Elle rappelle le jour où à Nazareth la Vierge Marie accueillit la parole qui lui fut dite par l’Ange de la part du Seigneur :”Tu concevras et tu enfanteras un fils qui sera appelé Fils du Très-Haut”. Ainsi quand fut venue la plénitude des temps, pour nous les hommes et pour notre salut, par l’Esprit Saint, le Fils unique de Dieu, qui était avant tous les siècles, a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme. [1]
2. Commémoraison du Bon Larron, qui confessa le Christ sur la croix et mérita d’entendre de lui ces paroles : “Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis.”
3. À Nicomédie, saint Dule, martyr.
4. À Rome, au cimetière de Pontien sur la voie de Porto, saint Quirin, martyr.
5. À Thessalonique en Macédoine, peut-être au début du IVe siècle, sainte Matrone, martyre. Servante d’une femme juive, elle adorait le Christ en secret. Surprise par sa maîtresse, qui lui fit endurer de multiples tourments, elle reçut finalement de si rudes coups de bâton qu’elle rendit à Dieu son âme innocente, en confessant le Christ.
6. À Milan, au début du IVe siècle, saint Monas, évêque.
7. Dans l’île d’Indre près de Nantes, vers 720, saint Hermeland (Herblain), qui quitta la cour du roi Clotaire III pour entrer à l’abbaye de Fontenelle, et de là fut envoyé comme premier abbé d’une fondation monastique voulue par l’évêque de Nantes saint Pasquier.
8*. À Mammola en Calabre, l’an 990, saint Nicodème, ermite, qui fut un maître de vie monastique par l’austérité de sa vie et ses vertus.
9*. Au monastère de Sazava en Bohême, l’an 1053, saint Procope, abbé. Après avoir été chanoine de Prague et prêtre, il chercha à vivre en ermite, puis, devant l’affluence de disciples, il fonda en ce lieu un monastère qu’il dirigea, et célébra les louanges divines selon le rite grec et en langue slave.
10*. À Schaffhouse en Suisse, l’an 1078, le bienheureux Évrard, comte de Nellenbourg, qui embrassa la vie monastique, ainsi que son épouse Itta, dans le monastère de Tous les Saints qu’il avait fait construire.
11*. Près de Costecciaro en Ombrie, l’an 1337, le bienheureux Thomas, ermite, qui pendant soixante-cinq ans mena une vie de solitaire et enseigna à d’autres à la mener.
12. À York en Angleterre, l’an 1586, sainte Marguerite Clitherow, martyre. Avec l’accord de son mari, demeuré protestant, elle adhéra à la foi catholique, dans laquelle elle éleva aussi ses enfants, et veilla à cacher chez elle les prêtres recherchés. Emprisonnée plusieurs fois pour cela sous la reine Élisabeth Ière, elle refusa de plaider sa cause, pour éviter que ses amis, ses domestiques et ses propres enfants ne soient contraints à témoigner contre elle. Cela lui valut la peine forte et dure d’être écrasée par un poids lourd jusqu’à ce que mort s’en suive.
13*. À Winchester, également en Angleterre, l’an 1592, le bienheureux Jacques Bird, martyr. Sous la même reine, jeune homme de dix-neuf ans récemment devenu catholique, il refusa de participer à la liturgie anglicane et fut condamné aux supplices du gibet.
14. À Montefiascone en Toscane, l’an 1732, sainte Lucie Filippini, vierge, qui fonda l’Institut des Maîtresses religieuses pour faire progresser l’éducation chrétienne des jeunes filles et des femmes, surtout les pauvres.
15*. À Rome, à Saint-Paul-hors-les-murs sur la voie d’Ostie, en 1915, le bienheureux Placide Riccardi, prêtre de l’Ordre de Saint-Benoît. Malgré les fièvres continues, les maladies, la paralysie dont il fut atteint, il s’attacha infatigablement à l’observance de la Règle et à la prière et il enseigna aux autres moines à faire de même.
16*. À Krystinopil, près de Lvov en Ukraine, l’an 1919, la bienheureuse Josaphate (Micheline Hordashevska), vierge, qui fonda et dirigea la Congrégation des Sœurs Servantes de Marie Immaculée et s’employa partout où les besoins étaient les plus grands.
17*. Au camp de concentration de Majdanek, près de Lublin en Pologne, l’an 1944, le bienheureux Émilien Kove, prêtre de Lvov en Ukraine et martyr, qui y fut déporté au cours de la Seconde Guerre mondiale et y perdit la vie pour avoir lutté pour la foi.
18*. Au camp de concentration de Dachau en Bavière, l’an 1945, le bienheureux Hilaire Januszewski, prêtre de l’Ordre des Carmes déchaux et martyr. Atteint du typhus en déportation, en assistant d’autres déportés contaminés, il succomba, rempli de foi et de charité.
**. En Allemagne, en 1906, la bienheureuse Margaret Flesch, religieuse, fondatrice des Franciscaines de Notre-Dame des anges (béatifiée par Benoit XVI le 4 mai 2008)
** En terre sainte, en 1927, la bienheureuse Marie-Alphonsine Danil Ghattas co-fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Rosaire (béatifiée le 22 novembre 2009.par Benoît XVI)
Le 26 mars
1. À Rome sur la voie Labicane, saint Castule, martyr.
2. En Anatolie, les saints martyrs Emmanuel, Sabin, Codrat et Théodose.
3. À Sirmium en Pannonie, au IVe siècle, les saints martyrs Montan, prêtre, et Maxime, son épouse, qui pour la foi du Christ furent saisis et noyés dans le fleuve.
4. Commémoraison de la passion de saint Eutyque, sous-diacre d’Alexandrie, en 356, au temps de l’empereur Constance, sous l’évêque arien Georges, il fut frappé à coups de nerf de bœuf, puis, envoyé aux mines, il mourut en chemin.
5. À Sébaste en Arménie, vers 391, saint Pierre, évêque, frère cadet de saint Basile le Grand, qui fut un défenseur de la foi orthodoxe contre les ariens.
6. En Champagne, l’an 685, saint Bercaire, premier abbé de Hautvilliers et de Montier-en-Der, qui fut violemment frappé d’un poignard par un moine de très mauvaise conduite le jour de la Cène du Seigneur et qui s’en alla au ciel le jour de la Résurrection.
7. À Montalbano en Toscane, au VIIe siècle, les saints Baront et Dizier, ermites.
8. Au monastère de Werden en Saxe, l’an 809, le trépas de saint Ludger, évêque, qui fut disciple d’Alcuin et annonça l’Évangile en Frise, au Danemark et en Saxe. Ordonné évêque, il établit son siège à Münster et fonda plusieurs monastères, comme autant de foyers de rayonnement de la foi.
9*. À Catane en Sicile, l’an 1908, la bienheureuse Madeleine-Catherine Morano, vierge, de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice, qui se dévoua à faire le catéchisme, parcourant cette région de long en large sans arrêt.
Le 27 mars
1. À Salzbourg en Bavière, vers 718, saint Rupert, évêque. D’abord établi à Worms, il gagna la Bavière à la demande du duc Théodon, fit construire une église et un monastère dans l’ancienne place forte romaine de Juvavum, qu’il gouverna comme évêque et abbé, et d’où il diffusa la foi chrétienne.
2*. À San Severino dans les Marches, vers 1233, le bienheureux Pérégrin de Falerone, qui fut un des premiers disciples de saint François, et obtint de faire le pèlerinage de Terre sainte, pleurant de dévotion à chaque endroit sanctifié par le Sauveur, et s’attirant la vénération des Sarrasins.
3*. À Quarona près de Novare, dans le Piémont, vers 1383, la bienheureuse Panacée, vierge et martyre, qui, à l’âge de quinze ans, alors qu’elle priait dans l’église, fut frappée à mort par sa belle-mère, qui n’avait cessé de la tourmenter.
4*. À Turin, également dans le Piémont, en 1888, le bienheureux François Faá di Bruno, prêtre, qui sut allier les sciences mathématiques et physiques avec le zèle des œuvres de charité.
Le 28 mars
1. À Tarse en Cilicie, saint Castor, martyr.
2. Commémoraison des saints martyrs de Césarée de Palestine : Prisque, Malchus et Alexandre. En 260, durant la persécution de Valérien, ces trois chrétiens, qui demeuraient dans une métairie des faubourgs de la ville, voyant que l’on décernait dans la ville les glorieuses couronnes du martyre, embrasés du zèle divin de la foi, allèrent de leur plein gré se présenter au juge et lui reprochèrent tant de cruauté à répandre le sang des fidèles ; celui-ci, sans tarder, à cause du nom du Christ, les livra aux bêtes pour être dévorés.
3. À Héliopolis en Phénicie, vers 362, saint Cyrille, diacre et martyr, qui, sous Julien l’Apostat, fut victime des atrocités bestiales des païens.
4. À Alexandrie, en 454, saint Protère, évêque, qui fut sauvagement massacré le jour de la Cène du Seigneur par des monophysites partisans de son prédécesseur Dioscore, dans un tumulte du peuple.
5. À Chalon-sur-Saône, en 592, le trépas de saint Gontran, roi de Bourgogne, qui expia ses fautes dans la pénitence et la piété et multiplia les dons en faveur des pauvres, des églises et des monastères.
6. Près du mont Olympe en Bithynie, au VIIIe siècle, saint Hilarion, higoumène du monastère de Pélécète, qui combattit avec force pour le culte des saintes images.
7. À Cîteaux en Bourgogne, l’an 1134, saint Étienne Harding, abbé. Venu de Molesmes en ce monastère avec d’autres moines, il en devint l’abbé, institua les frères convers, accueillit le futur saint Bernard avec huit compagnons et fonda douze monastères, qu’il unit par le lien de la Charte de Charité, pour qu’il n’y ait aucune discorde, mais que les moines agissent par une même charité, avec une même Règle et des coutumes semblables.
8*. Près de Naso en Sicile, l’an 1236, le saint Conon, moine. Au retour d’un pèlerinage aux lieux saints, apprenant la mort de ses parents, il distribua aux pauvres tout son héritage et embrassa la vie d’anachorète, sous la Règle de saint Basile.
9*. À Montalcino, près de Sienne en Toscane, l’an 1311, le bienheureux Antoine Patrizi, prêtre de l’Ordre des Ermites de Saint-Augustin, qui fut un véritable ami de ses frères et de son prochain.
10*. À Tours, en 1414, la bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé, veuve. Son mari mort à la guerre, sa famille la rendit responsable de la perte de leurs biens ; elle fut expulsée du château de Silly, réduite à la misère, repoussée des siens, et vécut à peu près recluse dans une cellule près du couvent des Mineurs, mendiant son pain, mais mettant toute sa confiance en Dieu seul.
11*. À York en Angleterre, l’an 1600, le bienheureux Christophe Wharton, prêtre et martyr. En raison de son sacerdoce, sous la reine Élisabeth Ière, il fut livré aux supplices du gibet.
12*. À Angers, en 1794, la bienheureuse Renée-Marie Feillatreau, veuve et martyre, qui, sous la Révolution française, à cause de sa fidélité à l’Église catholique, fut guillotinée.
13. À Przemcysl en Pologne, l’an 1924, saint Joseph-Sébastien Pelczar, évêque, fondateur de la Congrégation des Servantes du Sacré-Cœur de Jésus et excellent maître de vie spirituelle.
Le 29 mars
1. À Naples, commémoraison de saint Eustase, évêque, au IIIe siècle.
2. Commémoraison de saint Marc, évêque d’Aréthuse en Syrie. Par esprit de conciliation, il proposa une formule de foi capable d’apaiser les discussions entre les fidèles de Nicée et les ariens, ce qui le rendit suspect aux orthodoxes. Sous Julien l’Apostat, des païens le torturèrent grièvement, mais il survécut et mourut en paix l’an 364, salué par saint Grégoire de Nazianze comme un homme remarquable et un très savant vieillard.
3. Commémoraison des saints martyrs Armogaste, Archinime et Saturnin, officiers africains. Vers 462, à l’époque de la persécution vandale, sous le roi arien Genséric, ils furent torturés, soumis aux travaux forcés dans les mines, puis réduits en esclavage et envoyés comme vachers dans les environs de Carthage, glorieux confesseurs de la foi catholique.
4*. Au mont Carmel en Palestine, vers 1188, le bienheureux Berthold. Soldat, il fut admis parmi les frères qui menaient la vie religieuse sur ce mont et, élu peu après par eux comme prieur, il confia la communauté à la Mère de Dieu.
5*. À Poitiers, en 1197, saint Guillaume Tempier, évêque, qui défendit avec prudence et fermeté les droits de son Église contre les nobles, et corrigea les mœurs, offrant lui-même un exemple de vie très vertueuse.
6*. À Wismar en Saxe, l’an 1250, saint Ludolphe, évêque de Ratzbourg et martyr. Il soutint une longue lutte pour la liberté de son Église contre les prétentions du duc Albert, qui le fit jeter dans un cachot infect. Il eut le corps si épuisé par les mauvais traitements subis qu’à peine remis en liberté il quitta ce monde.
7*. Commémoraison du bienheureux Jean Hambley, prêtre et martyr, à Salisbury en Angleterre. En 1587, sous la reine Élisabeth Ière, un jour inconnu de ce mois aux environs de la Pâque du Seigneur, à cause de son sacerdoce, il fut livré aux supplices du gibet, communiant ainsi aux souffrances du Christ.
Le 30 mars
1. À Asti en Transpadane, saint Second, martyr.
2. À Thessalonique en Macédoine, au IVe siècle, saint Domnin, martyr.
3. À Senlis, au IVe siècle, saint Rieul, qui est tenu pour le premier évêque de ce lieu.
4. Commémoraison d’un grand nombre de saints martyrs de la communion catholique à Constantinople, vers 350. À l’époque de l’empereur Constance, sur l’ordre de l’évêque arien Macédonius, ils furent envoyés en exil ou soumis à des supplices inouïs.
5. Au mont Sinaï, en 649, saint Jean, abbé, qui mérita le surnom de Climaque en raison du précieux traité intitulé “L’échelle du paradis”, qu’il composa pour la formation des moines : il y décrit l’itinéraire spirituel à la manière d’une montée vers Dieu à travers trente degrés.
6. À Syracuse en Sicile, l’an 662, saint Zosime, évêque, qui fut d’abord l’humble gardien de la tombe de sainte Lucie, puis abbé du monastère de ce lieu, enfin évêque vigilant et charitable.
7*. À Coventry en Angleterre, vers 1018, sainte Osburge, première abbesse du monastère de ce lieu.
8. Près d’Aquin dans le Latium, après 1050, saint Cligne, moine, prévôt de l’église Saint-Pierre de la Forest.
9. À Aguilera en Castille, l’an 1456, saint Pierre Regalado de Valladolid, prêtre de l’Ordre des Mineurs. D’une humilité et d’une pénitence remarquables, il fonda deux couvents, où douze frères seulement devaient vivre en solitaires.
10*. À Verceil dans le Piémont, en 1472, le bienheureux Amédée IX, duc de Savoie, qui fut plus porté à la dévotion qu’à la gestion des affaires publiques et favorisa, par son action et son zèle continu, la cause des pauvres, des veuves et des orphelins.
11. À Su-Ryong en Corée, l’an 1866, les saints martyrs Antoine Daveluy, évêque, Pierre Aumaître, Martin-Luc Huin, prêtres, Joseph Chang Chu-gi, catéchistes, et Luc Hwang Sok-tu, qui furent décapités pour la foi au Christ. Saint Thomas Son Cha-son, fut étranglé dans la prison de Kang Tijou.
12*. À Naples, en 1885, le bienheureux Louis de Casoria (Archange Palmentieri), prêtre de l’Ordre des Frères Mineurs. Poussé par l’ardeur de sa charité envers les pauvres, il fonda deux Congrégations, celle des Frères de la Charité et celle des Sœurs franciscaines de Sainte-Élisabeth.
13. À Turin dans le Piémont, en 1900, saint Léonard Murialdo, prêtre, qui fonda la pieuse Société de Saint-Joseph pour que les petits abandonnés fassent la découverte de la foi chrétienne et de la charité.
14. À Saint-Julien, sur le territoire de Guadalajara au Mexique, en 1927, saint Jules Alvarez, prêtre et martyr. Durant la persécution dans ce pays, il fut arrêté par des soldats au moment de célébrer la messe et conduit sur une décharge d’ordures pour y être fusillé.
15*. Près de Vienne en Autriche, l’an 1943, la bienheureuse Hélène Kafka (Marie-Restituta), vierge, des Sœurs franciscaines de la Charité et martyre. Originaire de Bohême, elle était infirmière ; pendant la Seconde Guerre mondiale quand elle fut arrêtée par le régime nazi et décapitée.
Le 31 mars
1. À Argol en Perse, vers 422, saint Benjamin, diacre. Comme il ne cessait de prêcher la parole de Dieu, sous le roi Bahron V, on lui enfonça des roseaux aigus sous les ongles et il acheva son martyre.
2. À Rome, commémoraison de sainte Balbine, dont un titre, construit sur l’Aventin avant la fin du Ve siècle, offre le nom à la vénération des fidèles.
3*. À Cologne en Germanie, vers 751, saint Agilolf, évêque, célèbre par sa sainteté de vie et sa prédication.
4*. À Borgo San Domnino, dans la région de Parme en Émilie, l’an 1046, le trépas de saint Guy, abbé du monastère de Pompose, qui accueillit de nombreux disciples, reconstruisit les bâtiments, veilla au plus haut point à la contemplation et au culte divin, et voulut être tout entier à Dieu seul dans la retraite.
5*. À Toulouse, au XIVe siècle, la bienheureuse Jeanne, qui mena une vie de recluse près de l’église des Carmes de la ville.
6*. À Udine en Vénétie, l’an 1491, le bienheureux Bonaventure Torinelli, prêtre de l’Ordre des Servites de Marie, qui, à travers diverses régions d’Italie, incita le peuple à la pénitence par sa prédication et mourut âgé de quatre-vingts ans, alors qu’il prêchait le carême.
7*. Commémoraison du bienheureux Christophe Robinson, prêtre et martyr, qui fut témoin du martyre de saint Jean Boste, et fut lui-même, sous la reine Élisabeth Ière, pour la seule cause de son sacerdoce, mené au gibet, un jour non précisé de 1597.
8*. Au camp de concentration de Ravensbrück dans le Brandebourg, en 1945, la bienheureuse Natalie Tulasiewicz, martyre. Volontaire pour aller travailler en usine en Allemagne et apporter par ce moyen un soutien spirituel à ses compatriotes envoyés aux travaux forcés, elle fut arrêtée par la police d’État, torturée à Cologne, déportée, et finalement conduite à la chambre à gaz, le Samedi saint.
[1] En 2018, cette fête est célébrée le 9 avril.
V/ Précieuse aux yeux du Seigneur.
R/ Est la mort de Ses saints.
Oraison
Que sainte Marie et tous les saints intercèdent pour nous auprès du Seigneur, afin que nous obtenions secours et salut de Celui qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen
Source: www.societaslaudis.org