Salutations à tous les membres de l’Institut à l’occasion de la journée des religieux du Verbe Incarné

Dans le jour de la Présentation de l’Enfant Jésus au Temple

« Le plus grand besoin du monde est celui de quelqu’un qui comprenne qu’il n’y a pas de conquête plus grande que la victoire sur soi-même ; quelqu’un qui se rende compte que ce qui vaut vraiment ne s’obtient pas tant par l’activité que par le silence ; quelqu’un qui cherche d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et mette en pratique la loi selon laquelle ce n’est qu’en mourant à la vie corporelle que nous vivrons pour toujours la vie de l’Esprit ; quelqu’un qui confronte les humiliations du Vendredi Saint pour gagner la joie d’un dimanche de Pâques ; quelqu’un qui, comme l’éclair, brûle les liens du faible intérêt personnel qui attachent nos énergies au monde ; quelqu’un qui, d’une voix intrépide, comme Jean-Baptiste, réveille notre nature affaiblie du sommeil gracieux d’un repos non héroïque ; quelqu’un qui remporte des victoires non pas en descendant de la Croix et en négociant avec le monde, mais qui souffre pour conquérir le monde »[1].

Avec ces paroles du Vénérable Fulton Sheen, nous voulons saluer tous les membres de l’Institut qui, aux quatre points cardinaux de ce vaste monde :

– s’efforcent de conquérir lentement les vertus de la justice, de la force, de la tempérance, de la prudence par des sacrifices personnels et des victoires sur eux-mêmes afin que le même visage du Christ s’imprime en eux[2 ];

– A tous ceux qui font taire avec force dans leur âme toute créature qui veut capter l’attention de Dieu[3], parce qu’ils ont compris que la “Parole sortie du silence”[4] demande d’être entendue en silence et ils acceptent “les souffrances pour compléter ce qui manque dans leur propre chair aux tribulations du Christ[5], dans le sacrifice silencieux, dans l’abandon à la sainte volonté de Dieu »[6] parce qu’ils sont convaincus que « c’est ainsi que l’on dirige l’histoire, même de façon silencieuse et discrète “[7];

– à tous ceux qui, avec zèle mais sans inquiétude, recherchent continuellement le Royaume de Dieu et sa justice [8], « répétant en âme et en corps le mystère pascal du Christ, qui consiste à mourir pour ressusciter »[9] ;

– à tous ceux qui « étant indépendants face aux maximes, moqueries et persécutions du monde »[10] et même « face au déclin des forces et de leur propre ascendant »[11] ne s’arrêtent pas mais avancent inébranlablement joyeux, rendant « grâces à Dieu qui les a trouvés dignes »[12] de pouvoir souffrir quelque chose avec Lui et pour Lui ;

– à tous « ceux dont la volonté est unie et soumise à celle de Dieu, qui recherchent avant tout les intérêts et la gloire de Dieu, qui sont prêts à tout sacrifier sans réserve, convaincus que rien n’est plus avantageux que de s’abandonner entre les mains de Dieu dans tout ce qu’il lui plaît d’ordonner »[13] parce que le véritable « amour de charité, ne cherche pas l’intérêt privé, mais le bien commun »[14] ;

– à tous « ceux qui, par leur exemple, poussent beaucoup à accueillir dans leur cœur »[15] l’appel à la sainteté et « l’héroïsme de la suite de Jésus-Christ »[16], surtout « par l’exemple et le témoignage de vie »[17 ] endurant avec une patience sans bornes leurs faiblesses, tant corporelles que spirituelles ; et s’efforçant d’obéir aux autres ; recherchant le bien de chacun, avant le sien propre[18];

– à tous les missionnaires – apostoliques et contemplatifs – de l’Institut qui, embrassant « la croix vivante des travaux»[19], vont dans le monde pour le convertir et non pour le mimer, à tous ceux qui vont à la culture et aux cultures de l’homme non pas pour se convertir à elles, mais pour les guérir et pour les élever avec la puissance de l’Evangile, « avec la décision formelle de ne pas être d’accord, de ne pas transiger, de ne pas capituler, de ne pas négocier, de ne pas concéder, ou de faire compromis avec l’esprit du monde”[20 ].

À tous : Bonne Fête des Religieux du Verbe Incarné !

Que les difficultés, nos propres péchés et nos peines quelles qu’elles soient, ne diminuent jamais notre désir d’aspirer à une vie plus sainte et plus parfaite, en avançant sans jamais nous arrêter[21] jusqu’à ce que nous montrions par nos vies que le Christ vit[22]. Parce que – comme Fulton Sheen termine le paragraphe cité- : « En un mot, ce dont nous avons besoin, ce sont des saints, parce que les saints sont vraiment de grandes âmes » [23].

Toutes nos félicitations à tous !

[1] Vénérable Fulton Sheen, Dans la plénitude du temps, chap. 22.

[2] Cf. Constitutions, 235.

[3] Cf. Directoire de Vie Contemplative, 109.

[4] Directoire de Spiritualité, 9 ; op. cit. Saint Ignace d’Antioche, Aux Magnésiens, VIII, 2.

[5] Col 1, 24.

[6] Directoire de vie consacrée, 227.

[7] Directoire de Spiritualité, 146.

[8] Cf. Directoire de vie contemplative, 29.

[9] Cf. Cf. Directoire de Vie Contemplative, 11 ; op. cit. 2 Tim 2, 11-12.

[10] Directoire de Spiritualité, 36.

[11] Directoire de vie consacrée, 227.

[12] Directoire de Spiritualité, 181.

[13] Directoire de Spiritualité, 67.

[14] Cf. Directoire de Vie Consacrée, 79.

[15] Cf. Directoire de Spiritualité, 292.

[16] Directoire de Spiritualité, 257.

[17] Directoire de Spiritualité, 292.

[18] Cf. Constitutions, 95.

[19] Directoire de Spiritualité, 135.

[20] Cf. Directoire de la Spiritualité, 118.

[21] Cf. Directoire de la Spiritualité, 41.

[22] Cf. Constitutions, 7.

[23] Vénérable Fulton Sheen, Dans la plénitude du temps, chap. 22.

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