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DIMANCHE DE LA RÉSURRECTION

Vivons la Semaine Sainte!

Au cours de la Nuit sainte, nous avons participé au mystère pascal en célébrant les sacrements du Baptême et de l’Eucharistie. Dans la seconde messe de Pâques nous rendons grâce pour la vie nouvelle, dont la source a été ouverte pour nous par la résurrection du Christ.

C’est aujourd’hui la Fête des fêtes et le jour par excellence du Christ Seigneur.

– aujourd’hui, vainqueur de la mort et du péché, Jésus s’est manifesté aux siens;

– aujourd’hui il s’est fait reconnaître de ses deux disciples sur la route d’Emmaüs en leur rompant le pain;

– aujourd’hui il a donné l’Esprit Saint à ses apôtres en vue de la rémission des péchés, et il les a envoyés dans le monde pour être ses témoins.

Pour tout cela nous chantons : «Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie» (Psaume).

Mais tout chrétien revit aujourd’hui à son compte le mystère qu’ont vécu les disciples de Jésus. C’est pour chacun de nous que le Christ, notre Agneau pascal, a été immolé ; «en mourant, il a détruit notre mort; en ressuscitant, il nous a rendu la vie».

En partageant le repas du Ressuscité, nous communions à sa vie. L’Esprit qui a réveillé Jésus d’entre les morts fait de nous des «hommes nouveaux», appelés à «ressusciter avec lui dans la lumière» (P 1). C’est dans cette espérance que «le peuple des baptisés, rayonnant de la joie pascale, exulte par toute la terre ».

L’ASPERSION D’EAU BÉNITE

L’aspersion d’eau bénite constitue un mémorial du baptême. Jamais ce rite n’est plus significatif qu’au jour de Pâques, où il rappelle l’eau du salut à tous ceux qui n’ont pu renouveler dans la nuit sainte les engagements de leur baptême.

LITURGIE DE LA PAROLE

Christ est ressuscité : le message pascal retentit, tantôt discret, tantôt éclatant, dans chacune des lectures de la messe. Tandis que saint Jean nous conduit au seuil du tombeau vide, garant de notre foi (Évangile), saint Pierre peut affirmer avec certitude que Dieu a ressuscité Jésus, puisqu’il a mangé et bu avec lui après sa résurrection (1ère lecture). Saint Paul, qui rattache la célébration de la Pâque chrétienne à celle de la Pâque juive, en présentant le Christ comme le véritable agneau pascal (2ème lecture optative), nous rappelle que, ressuscités avec le Christ par le baptême, nous devons vivre de sa vie nouvelle, et il nous invite à regarder en avant dans l’attente de son retour (2ème lecture).

Victimae Paschali laudes.

Séquence du Dimanche de Pâques (chantée après la deuxième lecture)

1. Victimæ paschali laudes immolent Christiani.

1. A la Victime pascale, chrétiens offrons nos louanges.

2. Agnus redemit oves, Christus innocens Patri reconciliavit peccatores.

2. L’Agneau sauva les brebis, le Christ innocent réconcilia les pécheurs avec le Père.

3. Mors et vita duello conflixere mirando, dux vitæ mortuus regnat vivus.

3. La mort et la vie ont combattu en un duel prodigieux, le maître de la vie mourut, vivant Il règne.

4. Dic nobis Maria quid vidisti in via ?

4. Dis-nous Marie [Magdeleine] qu’as-tu vu en chemin ?

5. Sepulchrum Christi viventis et gloriam vidi resurgentis.

5. J’ai vu le Christ vivant en son sépulcre et la gloire du Ressuscité.

6. Angelicos testes, sudarium et vestes.

6. J’ai vu les Anges témoins, le suaire et les vêtements.

7. Surrexit Christus spes mea : præcedet suos in Galilæam.

7. Le Christ, mon Espérance, est ressuscité, il vous précédera en Galilée.

8. Scimus Christus surrexisse a mortuis vere. Tu nobis victor Rex, miserere ! Amen ! Alleluia !

8. Nous savons le Christ vraiment ressuscité des morts. Roi victorieux, prends pitié de nous ! Ainsi soit-il ! Louez le Seigneur !

SOIR DE PÂQUES

Le soir de Pâques est rempli du souvenir des apparitions de Jésus aux deux disciples d’Emmaüs, puis au groupe des Apôtres réunis. Dans le récit qu’il nous en fait, saint Luc souligne que les disciples reconnurent Jésus à la fraction du pain et que le Seigneur demanda à manger à ses Apôtres. Le repas pris, au soir de Pâques, avec le Ressuscité devait illuminer pour la suite des siècles la célébration de l’Eucharistie : il l’a irradiée de sa joie. C’est pourquoi, à la messe vespérale on lit le récit des apparitions de Jésus le soir de Pâques.

SAMEDI SAINT

Vivons la Semaine Sainte

Le Samedi saint ne comporte ni l’Eucharistie, ni Liturgie de la Parole. On y célèbre seulement la Prière des Heures. Il n’est pas cependant une simple attente de la Fête. En l’absence de toute assemblée, nous nous recueillons dans le souvenir du Christ au tombeau, mais nous adhérons aussi à un mystère, auquel nous affirmons croire lorsque nous disons le symbole des Apôtres: «Je crois en Jésus Christ, notre Seigneur, qui est descendu aux enfers».

La descente du Christ aux enfers, c’est-à-dire au séjour des morts, est au nœud du mystère de sa Pâque. Elle prolonge l’humiliation de la croix, en manifestant le réalisme de la mort de Jésus, dont l’âme a vraiment connu la séparation d’avec son corps et rejoint les autres âmes des justes. Mais la descente du Christ au séjour des morts exprime aussi la grandeur de sa victoire: c’est du fond de l’abîme qu’il est remonté à la vie. En même temps, elle inaugure déjà cette victoire: le Christ Seigneur est descendu vers ceux qui l’attendaient pour leur annoncer leur libération toute proche.

La descente aux enfers est le point de départ du grand mouvement qui l’emportera par-delà la résurrection dans la gloire de son ascension: «Celui qui est descendu est aussi celui qui est monté plus haut que tous les cieux» (Eph 4, 10).

Dans la Liturgie des Heures nous prions en ces termes: «Dieu éternel et tout puissant, dont le Fils unique est descendu aux profondeurs de la terre, d’où il est remonté glorieux: accorde à tes fidèles, ensevelis avec lui dans le baptême, d’accéder par sa résurrection à la vie éternelle».