VENDREDI SAINT

Vivons la Semaine Sainte

LA PASSION DU SEIGNEUR

Le Vendredi saint est, pour les chrétiens du monde entier, un jour de jeûne: c’est le jeûne pascal qui commémore la passion du Seigneur et que l’Église nous conseille de poursuivre jusqu’à la Nuit Sainte, où nous le romprons dans la joie. Mais le Vendredi saint comporte aussi, dans l’après-midi ou là soirée, la célébration de la Passion du Seigneur.

– L’office commence par une Liturgie de la Parole, dont la lecture principale est le récit de la Passion selon saint Jean;

la prière universelle est faite, après l’homélie, avec une solennité exceptionnelle, dans un souci de n’oublier personne, car le salut opéré par le Sang rédempteur doit atteindre les extrémités de la terre.

la sainte Croix est ensuite proposée à la vénération de l’assemblée.

– enfin, prêtre et fidèles communient au corps du Christ.

Plus que les humiliations de la Passion, c’est la gloire de la Croix qui éclate dans cette célébration, car l’Église ne commémore pas la mort du Seigneur sans faire mémoire, en même temps, de sa résurrection. Aussi les chants abondent-ils en acclamations au Christ vainqueur:

 «O Dieu saint, O Dieu fort, O Dieu immortel, prends pitié de nous»  (Impropères); «Ta croix, Seigneur, nous la vénérons, et ta sainte résurrection, nous la chantons; c’est par le bois de la croix que la joie est venue sur le monde» (Antienne).

Le Vendredi et le Samedi saints ce sont les jours de toute l’année où il n’y a pas de messe.

Les Impropères du Vendredi Saint

Hagios o Theos, Hagios Ischyros, Hagios Athanatos, eleison imas.

Sanctus Deus, Sanctus fortis, Sanctus immortalis, miserere nobis.

O Dieu saint, O Dieu fort, O Dieu immortel, prends pitié de nous.

Ô mon peuple, que t’ai-je fait ?
En quoi t’ai-je contristé ? Réponds-moi (Mi 6,3).

Peuple égaré par l’amertume,
peuple au cœur fermé, souviens-toi !
Le Maître t’a libéré.
Tant d’amour serait-il sans réponse,
tant d’amour d’un Dieu crucifié ?

Moi, depuis l’aurore des mondes,
j’ai préparé ton aujourd’hui ;
toi, tu rejettes la vraie Vie
qui peut donner la joie sans ombre :
ô mon peuple, réponds-moi !

Moi, j’ai brisé tes liens d’esclave,
j’ai fait sombrer tes ennemis ;
toi, tu me livres à l’ennemi,
tu me prépares une autre Pâque :
ô mon peuple, réponds-moi.

Moi, j’ai pris part à ton exode,
par la nuée je t’ai conduit ;
toi, tu m’enfermes dans ta nuit,
tu ne sais plus où va ma gloire :
ô mon peuple, réponds-moi.

Moi, j’ai envoyé mes prophètes,
ils ont crié dans ton exil ;
toi, tu ne veux pas revenir,
tu deviens sourd quand je t’appelle :
ô mon peuple, réponds-moi.

Liturgie de la Parole

Chaque année l’évangile de saint Jean nous met devant les yeux certains traits de la passion de Jésus, qu’il est seul à avoir retenus la déclaration à Pilate: «Tu l’as dit, je suis roi», la présence de Marie au pied de la croix et le côté ouvert d’où jaillissent l’eau et le sang.  Les deux premières lectures nous permettent de saisir comment le Christ en croix réalise l’espérance d’Israël, qui se confond avec celle de l’humanité: Jésus est le Serviteur souffrant, qui «a fait de sa vie un sacrifice d’expiation» (1ère lecture); il est le grand prêtre qui, s’offrant lui-même comme victime, «est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel» (2ème lecture).

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