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Qui tollis peccata mundi! La grâce de la confession

Homélie pour le II Dimanche du T. O. , année A (Jn 1, 29-34)

« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » L’évangile de ce dimanche rapporte ces paroles de saint Jean Baptiste, ce sont les mêmes paroles que le prêtre reprend à chaque messe, après que les fidèles l’aient aussi chanté par trois fois.

Il est évident que saint Jean Baptiste avait des raisons pour signaler le Seigneur comme l’Agneau de Dieu. Depuis Moïse, la figure de l’agneau pascal était liée à la libération d’Egypte. Là-bas, Dieu avait épargné de la mort ceux qui avaient marqué les portes de leur maison avec le sang de cet agneau.

Depuis cet événement, l’image de l’agneau sacrifié prophétisait celle du Messie. Le Serviteur du Seigneur, le nom que les prophètes Jérémie et Isaïe donnaient au Christ, devait être conduit à la mort comme un agneau innocent : « Moi, j’étais comme un agneau docile qu’on emmène à l’abattoir…» (Jér. 11,19) ; « Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche (Is 53,7) ».

Dans le nouveau Testament, le Sacrifice Rédempteur de Jésus signifie pour l’apôtre Saint Paul, la Pâque définitive : « notre agneau pascal a été immolé : c’est le Christ » (1 Cor. 5,7).

Mais, si nous ouvrons le dernier livre de la Bible, le livre de l’Apocalypse, saint Jean, l’apôtre voit le triomphe final de Notre Seigneur comme le triomphe de l’Agneau : « j’ai vu, entre le Trône, les quatre Vivants et les Anciens, un Agneau debout, comme égorgé (référence à son sacrifice) », « j’ai vu : et j’entendis la voix d’une multitude d’anges qui entouraient le Trône, les Vivants et les Anciens ; ils étaient des myriades de myriades, par milliers de milliers. Ils disaient d’une voix forte : ‘Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et louange.’ »

Nous devons encore préciser que le verbe utilisé par saint Jean est encore plus profond que celui que nous traduisons par « enlever » « tollere » en latin ; une traduction plus approximative au sens originaire c’est : « Voici l’Agneau de Dieu, celui qui prend sur ses épaules nos péchés, assumant en lui le châtiment de ces fautes afin de les détruire, les effacer ». Le Seigneur accepte donc de les porter sur lui-même dans sa Passion pour que Dieu ne se souvienne plus de nos péchés.

A partir de cette idée, nous allons réfléchir aujourd’hui sur le sacrement du pardon des péchés par excellence, qui est la Confession, sans oublier que le Baptême aussi nous pardonne tous les péchés, et pour cela Les Pères de l’Église présentent ce sacrement comme ” la seconde planche [de salut] après le naufrage qu’est la perte de la grâce ” (Tertullien, pæn. 4, 2 ; cf. Cc. Trente : DS 1542) (CEC. 1446).

S. Ambroise parle des deux conversions en écrivant que, dans l’Église, ” il y a l’eau et les larmes : l’eau du Baptême et les larmes de la Pénitence ” (ep. 41, 12 : PL 16, 1116B).

Comme nous le savons, nous révélons dans le sacrement de la confession nos propres péchés et pas ceux des autres (comme cela arrive parfois avec les gens qui ne comprennent pas le véritable but de la confession…). Et c’est avec raison qu’on la nomme « accusation », parce que nous ne devons point confesser nos péchés, comme pour en faire parade, à l’exemple de ceux « qui se réjouissent quand ils ont fait le mal », ne pas en faire un récit, comme s’il s’agissait d’amuser des auditeurs oisifs ; il faut en revanche énumérer les péchés avec l’intention de nous avouer coupables, et le désir de les venger sur nous-mêmes par la Pénitence. Si nous confessons nos péchés, c’est pour en obtenir le pardon.

Selon les paroles de Saint Augustin : « La Confession, c’est la révélation d’une maladie cachée, avec l’espoir d’en obtenir la guérison. »

La Confession a été instituée par Notre Seigneur Jésus-Christ (qui a bien fait toutes choses, et uniquement pour notre salut), elle est un effet de sa bonté et de sa miséricorde infinie envers nous. Il l’a fait le jour de sa Résurrection : ses Apôtres étaient réunis dans un même lieu (le Cénacle), Il souffla sur eux, en disant: « Recevez le Saint-Esprit, à qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus» (Jn. 20,23). 

Le ministre de la confession est le prêtre. Mais si Notre Seigneur a donné aux prêtres le pouvoir de retenir et de remettre les péchés, Il les a évidemment aussi établis juges en cette matière ; alors, pour juger il faut connaître la cause, et pour cette raison les prêtres doivent connaître les péchés de ceux qui se confessent.

Au moment du miracle de la résurrection de son ami, Lazare, le Seigneur avait chargé ceux qui étaient là, ses disciples, de le dégager des liens qui le tenaient enseveli, cette image est reprise par Saint Augustin qui explique ce passage en disant:  « Maintenant, les prêtres peuvent eux-mêmes être encore plus utiles et remettre beaucoup plus aux pénitents dont ils pardonnent les péchés dans la Confession ; car en donnant à ses Apôtres le soin de délier Lazare qu’Il venait de ressusciter, Jésus-Christ montrait par-là que les prêtres ont reçu le pouvoir de délier. » C’est encore pour nous apprendre la même vérité que le Sauveur ayant guéri les dix lépreux sur le chemin, leur ordonna « d’aller se faire voir aux Prêtres » et de se soumettre à leur décision. A travers ces images donc, nous arrivons à comprendre la fonction des prêtres dans ce sacrement et le besoin que nous avons de leur déclarer nos péchés.

Beaucoup de gens ignorent vraiment le bien de la Confession, avançant précisément le fait déclarer les péchés devant un homme et argumentant parfois qu’ils préfèrent le faire devant Dieu même. Nous savons qu’il est impossible de porter un jugement équitable, et de respecter les véritables règles de la justice en punissant le crime dans une cause qui n’est point suffisamment instruite, et que l’on ne connaît point à fond (comment donner une sentence sur une cause qu’on ne connaît pas ?), il s’ensuit donc que les pénitents sont obligés de révéler aux prêtres, par la Confession, tous leurs péchés les uns après les autres.

Saint Augustin comprenait admirablement cette vérité, lorsqu’il s’écriait : « non, que personne ne se dise : Je fais en secret pénitence devant le Seigneur, et Dieu de qui vient le pardon connaît bien ce que j’éprouve au fond du cœur. Car alors le Seigneur aurait dit sans raison (aux apôtres) : ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel ; sans raison aussi les clefs auraient été confiées à l’Eglise de Dieu ».

« Lequel des deux, dit à son tour saint Ambroise, honore Dieu davantage, celui qui obéit à ses Commandements, ou celui qui y résiste ? Dieu nous a ordonné d’obéir à ses ministres, et lorsque nous leur obéissons, c’est Dieu seul que nous honorons. ».

Et saint Jérôme : ” Si le malade rougit de découvrir sa plaie au médecin, la médecine ne soigne pas ce qu’elle ignore ” (S. Jérôme, Eccl. 10, 11 : PL 23, 1096)

Le sacrement de la confession est un grand bien pour notre salut éternel. En effet, le Catéchisme de l’Eglise Catholique enseigne que ” Toute l’efficacité de la Pénitence consiste à nous rétablir dans la grâce de Dieu et à nous unir à Lui dans une souveraine amitié ” (Catech. R. 2, 5, 18). Le but et l’effet de ce sacrement sont donc la réconciliation avec Dieu. Chez ceux qui reçoivent le sacrement de Pénitence avec un cœur contrit et dans une disposition religieuse, ” il est suivi de la paix et de la tranquillité de la conscience, qu’accompagne une forte consolation spirituelle ” (Cc. Trente : DS 1674). En effet, le sacrement de la réconciliation avec Dieu apporte une véritable ” résurrection spirituelle “, une restitution de la dignité et des biens de la vie des enfants de Dieu dont le plus précieux est l’amitié de Dieu (Lc 15, 32).

Il faut rappeler que la réconciliation avec Dieu a comme conséquence, pour ainsi dire, d’autres réconciliations qui porteront remède à d’autres ruptures produites par le péché : le pénitent pardonné se réconcilie avec lui-même dans la profondeur de son être, où il récupère sa propre vérité intérieure ; il se réconcilie avec les frères que de quelque manière il a offensé et blessé ; il se réconcilie avec l’Église ; il se réconcilie avec la création toute entière (RP 31).

Celui qui confesse ses péchés agit déjà avec Dieu. « Dieu accuse tes péchés ; si tu les accuses toi aussi, tu te joins à Dieu. L’homme et le pécheur sont pour ainsi dire deux réalités : quand tu entends parler de l’homme, c’est Dieu qui l’a fait ; quand tu entends parler du pécheur, c’est l’homme lui-même qui l’a fait. Détruis ce que tu as fais pour que Dieu sauve ce qu’il a fait… Quand tu commences à détester ce que tu as fait, c’est alors que tes œuvres bonnes commencent parce que tu accuses tes œuvres mauvaises. Le commencement des œuvres bonnes, c’est la confession des œuvres mauvaises. Tu fais la vérité et tu viens à la Lumière (S. Augustin, ev. Jo. 12, 13).

Demandons la grâce d’aimer le sacrement de la confession car le Christ a porté sur lui le poids de nos péchés. Que la Reine de la Miséricorde nous obtienne cette grâce.

P. Luis Martinez IVE.

Que ta Volonté soit faite!

Lire l’évangile du deuxième dimanche du temps ordinaire (Jn 1, 29-34)

Me voici Seigneur, je viens faire ta Volonté“, nous avons chanté ce verset au moment du psaume, le psaume 39 ; dans le nouveau testament, l’auteur de la lettre aux hébreux nous dit que ce psaume est chanté par Notre Seigneur au moment de sa conception : en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté (Hébreux 10, 5-7).
Si nous considérons les lectures de ce dimanche, il se produit une sorte de dialogue établi entre la première lecture (c’est le Seigneur qui parle) et le psaume (la réponse donnée par le Messie) ; la prophétie d’Isaïe est une invitation mystique à accomplir une mission dans ce monde, le psaume devient la réponse : Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. Mon Dieu, voilà ce que j’aime : ta loi me tient aux entrailles.
Alors ces deux prophéties se concrétisent en Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu annoncé par Jean Baptiste et qui vient pour enlever le péché des hommes. Et elles se prolongent aussi dans les disciples du Seigneur, chacun de nous est appelé à répondre à la Volonté de Dieu dans nos vies, comme nous le voyons dans la deuxième lecture : Paul, appelé par la volonté de Dieu pour être apôtre du Christ Jésus.
Nous sommes habitués à dire « c’est la Volonté de Dieu », nous prions pour que la Volonté de Dieu se fasse chaque fois à la prière du Notre Père.
Mais il est vrai que parfois il nous est difficile d’accepter la volonté de Dieu, et c’est encore plus difficile de se conformer à elle. La sagesse de Dieu nous dépasse largement, saint Paul dit que les décisions de Dieu sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! (Ro. 11,33)
Lorsque nous parlons de la conformité à la volonté divine nous devons savoir de quoi il s’agit. Alors, la conformité avec la volonté de Dieu est une soumission amoureuse, totale et profonde de notre volonté en accord avec celle de Dieu, en tout ce qu’Il dispose ou permet pour nous. La façon plus parfaite de se conformer à cette volonté c’est ce que les saints ont décrit comme le Saint Abandon, duquel on parlera un peu plus tard.
Mais avant de continuer, il est nécessaire de répondre à une question. Est-il possible de connaître quelle est la volonté de Dieu ? Ou bien, la volonté divine est-elle toujours inaccessible à nous ?
Pour répondre à cela, nous devons faire tout d’abord une distinction en ce qui concerne notre connaissance des desseins de Dieu. Parce qu’il a y une volonté divine qui est évidente pour nous, et qui selon la théologie s’appelle volonté signifiée ( de signe) ; car Dieu nous a donné des signes concrets, comme c’est le cas des actions concrètes qui se produisent dans notre monde, certaines sont voulues par Dieu même, d’autres sont permises par Lui, la volonté de signe se montre aussi en ce que Dieu veut que les hommes accomplissent : les commandements, les préceptes et les conseils évangéliques ; d’autre part, nous connaissons aussi ce que Dieu ne veut pas que l’on fasse, les actes condamnés par Dieu.
Il existe aussi une autre volonté appelée « beneplaciti » (en français est traduite comme bon plaisir, mais qu’il faut plutôt traduire « de celui qui se plait dans le bien »), c’est une volonté divine qui n’est pas manifestée aux hommes. Elle comprend entre autres choses, le futur toujours incertain pour nous : les évènements, les joies et tristesses, les épreuves, l’heure et les circonstances de notre mort.
Une fois que nous avons fait cette division logique dans la Volonté de Dieu, nous pouvons nous appliquer à donner des moyens pour mieux accomplir et nous conformer à ce que le Seigneur dispose dans notre vie.
Il faut savoir avant tout que nous devons accomplir et accueillir premièrement cette volonté qui nous est signifiée.
D’abord, de ce que Dieu fait dans nos vies, saint Catherine de Sienne disait dans ses Dialogues : « la volonté de Dieu ne veut rien d’autre que notre bien, et qui dans tout ce qu’elle permet, dans tout ce qu’elle nous donne, n’a d’autre dessein que de nous conduire à la fin pour laquelle Dieu nous a créés ». Et saint Augustin nous dit aussi que le Seigneur connaît mieux que l’homme ce qui lui convient à chaque moment, ce qu’Il doit lui donner, ajouter, augmenter, enlever et diminuer et Il connaît aussi le moment pour le faire (Epître 138).
Par fois ces évènements produisent la joie, mais d’autres nous amènent à la tristesse (la mort d’une personne aimée, une maladie, les accidents naturels), et nous savons que le Seigneur a disposé tout cela pour nous faire revenir à Lui, ou pour grandir dans son amour, ce sont les moments où l’on regarde vers le Ciel au milieu de larmes, vers la patrie sans souffrance vers laquelle nous marchons, tous.
Dieu ne veut pas le mal (Il est l’Amour essentiel), mais on dit qu’Il le permet parfois, parce que c’est à Lui aussi de transformer ce mal en bien. Dieu permet le péché de l’homme et ses conséquences, comme Il a permis le pire de tous les maux de l’histoire, c’est-à-dire la mort de son Fils par la haine et l’injustice des hommes. Et pourtant, Dieu a su l’ordonner pour le bien le plus grand de l’humanité, comme c’est celui de la Rédemption de l’homme. Devant l’injustice des hommes, devant le péché des autres qui nous fait mal, loin de tout esprit de vengeance ou rancune, nous devons demander la grâce de voir que Dieu permet toute cette souffrance accomplie par les autres sur moi pour punir mes propres péchés et les expier par sa Miséricorde.
Nous avons dit que la Volonté de Dieu est également évidente dans ce qu’Il veut que nous accomplissions, ses commandements et les différents préceptes. La volonté de Dieu est très claire en tout cela, et nous avons une triple obligation : de connaître ces lois, de les aimer et de les accomplir. De là vient aussi le fait de détester les choses que sa Volonté déteste, et c’est le péché et tout ce qui conduit au péché. Saint Hilaire disait que le chemin au ciel c’est l’obéissance à ses volontés et non pas le seul fait de répéter son nom.
Et finalement la Volonté de Dieu se manifeste dans ses conseils donnés, ceux qui émergent de sa Parole, le Seigneur donne ces grands conseils dans l’évangile, que certains sont appelés à vivre en radicalité mais que tous les chrétiens doivent vivre en esprit, les conseils de pauvreté, de chasteté (le cœur pur) et d’obéissance. Nous en ajoutons aussi, toutes les inspirations que le Seigneur nous donne pour vivre dans la sainteté, et qui demande de nous la docilité et la promptitude de cœur.
Et devant la Volonté de Dieu qui n’est pas encore révélée pour nous, celle que Lui seul connaît dans son éternité. Comment je dois agir, quelle doit être mon attitude ?
Evidement que ce n’est pas le désespoir ni l’angoisse qui guideront mes pensées ou ma conduite. Sans savoir ce qu’Il prévoit pour nous dans le futur ; nous savons, par contre et en toute certitude ces trois choses de Dieu :
1. Que rien n’arrive sans que depuis toute l’éternité, Il ne l’ait prévu et voulu, au moins permis.
2. Que tout ce qui arrive c’est une manifestation de sa bonté et amène à la Gloire de son Fils, Jésus-Christ.
3. Et troisièmement, laissant la parole à saint Paul (Romains 8,28) : Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Et y persévèrent aussi.
Conscients de tout cela nous devons faire don de notre volonté avec une soumission amoureuse, comme nous avons dit, et au même temps filial, et pleine de confiance. C’est le saint Abandon que notre patron, le Bx. Charles de Foucauld a très bien exprimé dans cette très belle prière, qui est devenu un chant, unissant aussi la prière de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
Notre réponse donc à la volonté de Dieu sera donc un esprit de confiance et d’obéissance à tout ce qu’Il nous montrera dans nos vies, et le pour le reste, pour ce qui n’est pas encore révélé, la plus parfaite disponibilité pour l’accepter et l’accomplir dès qu’elle nous sera manifestée.
Le principe qui agit au plus profond de toute action humaine est celui que nous donne saint Paul, dans sa lettre à Timothée (2 Tim 2,4) : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité », et si nous cherchons vraiment à accomplir ce que le Seigneur veut pour nous dans ce monde, nous sommes convaincus que cela emporte notre salut et notre béatitude éternelle. »
Mais dans cette vie nous pouvons recevoir déjà quelques fruits de cette conformité aux desseins de Dieu , et parmi d’autres, l’intimité avec Dieu (comme un enfant entre les bras de sa mère, nous dit le psaume 131), la simplicité d’esprit et liberté, la constance et la sérénité, la paix et la joie et finalement, elle nous prépare à une sainte mort, avec un cœur qui a vécu cherchant à accomplir ce que Dieu lui a commandé.
Mais surtout, c’est la parfaite imitation de Jésus-Christ qui a dit que sa nourriture et sa boisson étaient le fait d’accomplir la Volonté de son Père.
Cette grâce nous la demandons à celle qui a suivi de plus près son Fils et qui désirait que la Volonté de Dieu se fasse en elle comme sa plus fidèle servante, la très sainte Vierge Marie.

P. Luis Martinez V. E.

Institut du Verbe Incarné